Halacha pour jeudi 3 Kislev 5784 16 novembre 2023

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Les conditions de la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv »

Dans la précédente Halacha, nous avons expliqué l’institution de nos maîtres selon laquelle lorsque des personnes consomment du vin ensemble, et qu’un autre vin leur est servi ensuite, il faut dans ce cas réciter sur le deuxième vin la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv ». Nous avons écrit qu’il existe plusieurs conditions à la récitation de cette bénédiction, et qu’il ne faut la réciter que lorsque sont réunies toutes ces conditions, comme nous l’avons expliqué et comme nous allons continuer de l’expliquer brièvement :

Changement d’intention
On ne peut réciter la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv » que lorsqu’il n’y a pas eu de changement d’intention avant de boire le deuxième vin.
C'est-à-dire : Lorsque les personnes buvaient le premier vin, elles avaient l’intention de poursuivre leur consommation par un deuxième vin différent. Mais si elles avaient décidé de ne pas poursuivre leur consommation de vin - par exemple lorsqu’elles ont consommé du vin pendant le repas et qu’elles ont ensuite récité le Birkat HaMazon, puis un deuxième vin leur est servi après le Birkat HaMazon – dans ce cas, elles ne devront pas réciter la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv » sur le deuxième vin, mais seulement celle de « Boré Péri HaGuéfen ».

Les restes du premier vin
On ne peut réciter la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv » que lorsqu’il reste un peu du premier vin. S’il n’en reste plus du tout, on ne peut réciter cette bénédiction.

La qualité du deuxième vin
On ne peut réciter la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv » que lorsque le deuxième vin est de meilleur qualité que le premier, ou au moins lorsqu’on ne sait pas avec certitude que le deuxième est de moins bonne qualité que le premier.

Différence entre les deux vins
On ne peut réciter la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv » que lorsque le deuxième vin est fait à partir de raisins différents du premier, par exemple, un vin « Merlot » et un vin « Cabernet Sauvignon », ou autres exemples de vins différents.
(Cependant, il est possible de réciter cette bénédiction même lorsque les deux vins sont les mêmes, par exemple lorsque le premier est un vin d’un nouveau cru et que le deuxième est d’un cru plus vieux. Dans ce cas, même lorsque les deux vins sont de la même espèce de raisins – par exemple des Cabernet Sauvignon – on peut réciter cette bénédiction sur le deuxième. De même, lorsque les deux vins ont été fabriqués dans deux vignobles différents, ou bien lorsque les raisins proviennent de deux vignes différentes, dans ce cas, même s’ils s’agit du même vin, on peut réciter cette bénédiction sur le deuxième, à la condition que leurs gouts soient différents.)

Au moins deux personnes
On ne peut réciter la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv » que lorsqu’au moins deux personnes boivent ensemble, et que ces deux personnes boivent tous les deux du premier vin, et également du deuxième.

Lors d’un repas
On ne peut réciter la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv » que lorsqu’on prend un véritable repas (avec du pain). S’il ne s’agit pas d’un repas, on ne peut pas réciter cette bénédiction.

Tous les détails de ces règles sont longuement expliqués dans les livres de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, Chou’t Yabiya’ Omer volume 9 (chap.108), ‘Hazon Ovadia – Bérah’ot, ainsi que dans le livre de son digne fils le Gaon Rabbi David YOSSEF Chlita, Halah’a Béroura volume 9 (chap.175).

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