Date de la Halacha: 2 Kislev 5784 15 novembre 2023
De nombreuses personnes demandent : Quand doit-on réciter la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv » sur le vin?
Réponse : Il y a environ 3 semaines, nous avons expliqué la règle selon laquelle lorsqu’on se trouve au milieu d’un repas (même accompagné de pain), et que l’on consomme du vin, il faut réciter la bénédiction « Boré Péri HaGuéfen ».
Même si concernant d’autres boissons on ne récite pas de bénédiction dans ce même cas, la règle est différente concernant le vin.
L’institution de la bénédiction « HaTov VéHaMétiv »
Lorsque des personnes prennent un repas ensemble en consommant du vin sur lequel ils ont récité la bénédiction « Boré Péri HaGuéfen », s’ils consomment ensuite un vin différent, ils ne réciteront plus cette bénédiction puisque ce nouveau vin a été inclus dans la première bénédiction récitée.
Cependant, nos maîtres ont malgré tout instauré dans ce cas une bénédiction particulière pour le deuxième vin. Cette bénédiction est celle de « HaTov VéHaMétiv ». Cela signifie qu’il faut réciter sur le deuxième vin une bénédiction avec mention du Nom d’Hachem et l’expression de Sa Royauté : « Barouh’ Ata A.D.O.N.A.Ï Elo-hénou Méleh’ Ha’Olam HaTov VéHaMétiv. »
Cependant, la récitation de cette bénédiction dépend de certaines conditions auxquelles il faut faire très attention, et en l’absence de l’une ou l’autre de ces conditions que nous allons expliquer dans cette Halacha ainsi que dans la suivante, il ne faut pas la réciter.
On ne récite cette bénédiction que sur un changement de vin
Nos maîtres n’ont instauré la récitation de cette bénédiction que sur un changement de vin. Ce qui signifie que les personnes buvaient au départ un vin d’une certaine espèce, et qu’on leur a servi ensuite un vin différent.
Mais s’ils buvaient au départ une boisson diverse, comme de l’eau ou du jus de fruit par exemple, ou bien même une boisson alcoolisée comme un Whisky ou un Cognac, et qu’on leur sert ensuite un vin, ils ne réciteront pas la bénédiction de « HaTov VéHaMétiv » sur le vin mais uniquement celle de « Boré Péri HaGuéfen ».
La raison à l’institution de cette bénédiction
Nos maîtres les Richonim (décisionnaires médiévaux) ont donnés différentes raisons à l’institution de cette bénédiction exclusivement sur le vin.
Le ROCH (chap.6 de la Guémara Bérah’ot) écrit que puisque le vin accompagne souvent le chant, nos maîtres lui ont donc accordé plus d’importance qu’aux autres boissons. De même, le vin fixe sa propre bénédiction lors d’évènements comme la récitation de la bénédiction du mariage ou lors de la récitation du Birkat HaMazon.
Et pour d’autres raisons supplémentaires.
Dans la prochaine Halacha, nous citerons d’autres détails de cette règle.