Halacha pour dimanche 7 Kislev 5785 8 décembre 2024

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Education religieuse des enfants et leur présence à la synagogue

Question : Les enfants en bas âge (en dessous de l’âge de la Bar/Bat Mitsva) sont-ils tenus selon la Halacha de prier les 3 prières journalières, Cha’harit, Min’ha et ‘Arvit ?
Est-il convenable de les amener à la synagogue lors des Yamim Noraïm (Roch Ha-Chana et Yom Kippour) ?

Réponse : Il est enseigné dans une Michna du traité Béra’hot (20b) :
Les femmes et les enfants sont soumis à l’obligation de la prière.

Nous comprenons à partir de là, que les enfants ont eux aussi besoin de la miséricorde divine, et de ce fait, ils sont eux aussi soumis à l’obligation de prier.
Or, puisque les adultes ont le devoir d’éduquer leurs enfants dans toutes les Mitsvot, ils ont aussi le devoir de les éduquer sur l’obligation de prier, puisque pour n’importe quelle Mitsva, aussi bien une Mitsva ordonnée par la Torah, qu’une Mistva instaurée par nos maîtres, chaque parent est tenu d’éduquer et d’habituer son enfant à son accomplissement, du point de vue de l’obligation d’éducation.
Il en est de même pour l’obligation de prier.

Puisque du point de vue de l’obligation d’éduquer, il n’y a pas de différence entre les Mitsvot ordonnées par la Torah et celle instaurées par nos maîtres, il semble donc que même si selon la Torah il est suffisant de prier une seule prière par jour, et que de ce fait, les femmes ne sont soumises qu’à une seule ‘Amida par jour, malgré tout, concernant des garçons en bas âge, il faut les éduquer à prier les 3 prières journalières chaque jour, Cha’harit, Min’ha et ‘Arvit.

C’est ainsi qu’agissait notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l avec ses propres enfants, il les éduqua à prier les 3 prières journalières chaque jour, dès lors qu’ils étaient capables de lire correctement. (Yalkout Yossef-Téfila vol.1 page 508).

Concernant les filles, il faut les éduquer à prier chaque jour au moins une ‘Amida.
Il est souhaitable que cette ‘Amida soit celle de Cha’harit, avec les bénédictions du matin et la lecture du Chéma et la ‘Amida. (Lorsqu’elles disent Barou’h Chéamar et Ichtaba’h sur les Péssouké Dé-Zimra, ainsi que les bénédictions du Chéma’, elles ne doivent pas les dire en mentionnant le nom d’Hachem, comme nous l’avons déjà expliqué antérieurement).

Cependant, il faut préciser que si le père constate que le fait de prier les 3 prières journalières pèse trop lourd sur l’enfant, il faut être très vigilent et veiller à ne pas écœurer l’enfant de la prière, et il faut dans ce cas prendre conseil auprès d’éducateurs religieux expérimentés, afin de définir les exigences à avoir vis-à-vis d’un enfant en matière de prières journalières. Faut-il l’habituer progressivement à prier d’abord une seule prière journalière (Cha’harit), puis 2 (en ajoutant Min’ha), et seulement ensuite ‘Arvit ?

Concernant l’âge à partir duquel il faut éduquer les enfants à prier, le Péri Méguadim écrit qu’il faut le faire à partir de 6 ou 7 ans.
Cela signifie en réalité que la chose dépend des capacités intellectuelles de chaque enfant, de ses aptitudes et de sa maturité, car on ne peut pas forcément éduquer tout enfant à prier les 3 prières journalières immédiatement lorsqu’il commence à apprendre à lire. Chaque enfant possède sa propre nature, ses qualités et son niveau de compréhension, qui pourront permettre de lui exiger de prier les 3 prières journalières, en s’efforçant à lui rendre la chose la plus agréable, et dans la joie.

Les prières des Yamim Noraïm sont beaucoup plus longues que celles de toute l’année.
Par conséquent, s’il s’agit d’enfants assez grands (quelques années avant la Bar Mitsva), il est certain que l’on doit les amener à la synagogue pour les prières des Yamim Noraïm afin de les éduquer dans la Mitsva de prier.
Mais s’il s’agit d’enfants en bas âge, il ne faut pas les amener à la synagogue.
Des enfants de 5 ou 6 ans que l’on a malgré tout amenés à la synagogue, devront être ramenés chez eux au bout d’un moment, car généralement, ils ne sont pas disposés à rester durant de longues heures à leur place en silence, et il est certain que leur présence à la synagogue provoquera une gêne aux autres fidèles.

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