Nous avons expliqué antérieurement que les habitants en dehors d’Israël doivent observer la sainteté de Yom Tov durant les 2 jours de la fête de Chavou’ot.
Un israélien en déplacement à l’étranger
Un israélien qui voyage en dehors d’Israël, avec l’intention d’y rester un mois ou deux, garde son statut d’habitant d’Israël qui séjourne momentanément en dehors d’Israël, dont nous avons expliqué le Din dans les précédentes Halachot.
Les émissaires d’institutions - comme les délégués de l’Agence juive ou autres - qui se trouvent en dehors d’Israël avec leurs familles pour une durée déterminée, et qui ont l’intention de retourner en Israël au terme de leur mission, ont un statut particulier, du fait que l’on sait à l’origine qu’ils resteront une année ou plus, tant qu’ils se trouvent en dehors d’Israël, ils sont tenus de se comporter totalement comme les juifs habitants en dehors d’Israël, vis-à-vis de la sainteté du Yom Tov Cheni Chel Galouyot (le Yom Tov supplémentaire observé en dehors d’Israël) , aussi bien dans la souplesse que dans la rigueur, aussi bien dans l’intimité qu’en public.
C'est pourquoi ils doivent prier avec les habitants en dehors d’Israël, la prière de Yom Tov. De même, ils n’ont pas le droit de mettre les Téfilin lors du 2ème Yom Tov, bien qu’il est jour profane pour les habitants d’Israël. Ils doivent également célébrer le Seder du 2ème soir de Pessa’h comme les juifs habitants en dehors d’Israël, et ont le même statut que les juifs habitants en dehors d’Israël sur tous les points de vue.
Un juif de l’étranger qui émigre en Israël
Un juif habitant en dehors d’Israël qui émigre en Israël, mais ne sait pas encore s’il réussira à s’intégrer dans le pays et trouver sa Parnassa (subsistance) - s’il réussit, il restera, mais s’il ne réussit pas, il retournera habiter l’étranger – tant que le doute subsiste dans son esprit, il est tenu d’observer les 2 jours de Yom Tov comme les juifs habitants en dehors d’Israël, car il n’a visiblement pas enlevé de son esprit l’éventualité d’habiter en dehors d’Israël. C'est pourquoi son statut est celui d’un juif habitant en dehors d’Israël, qui vient seulement séjourner en Israël.
Des gens célibataires
Un jeune homme (ou une jeune fille) célibataire qui émigre en Israël, mais qui est indépendant, c'est-à-dire, non tributaire de l’opinion de ses parents, doit observer un seul jour de Yom Tov, comme les habitants d’Israël, puisqu’il y a à espérer qu’il trouve une femme en Israël, et qu’il s’y installe définitivement. Mais s’il dit qu’il est tributaire de l’opinion de ses parents qui désirent son retour en dehors d’Israël, il devra observer 2 jours de Yom Tov.
Cependant, s’il sait que dans l’hypothèse où on lui présente une proposition intéressante d’épouser une femme en Israël, avec la possibilité matérielle de s’installer en Israël, et qu’il sait aussi que dans une telle hypothèse, il refusera d’écouter ses parents et de retourner en dehors d’Israël - puisque selon la Halacha, il n’est pas tenu de les écouter sur ce point - dans de telles conditions, il doit se comporter comme un habitant d’Israël et n’a pas à observer le 2ème jour de Yom Tov.
Un juif de l’étranger qui possède un appartement en Israël
Un juif habitant en dehors d’Israël, qui possède un appartement en Israël, et qui a pour usage de passer systématiquement les 3 fêtes (Pessa’h, Chavou’ot et Soukkot) dans son appartement en Israël, il n’est pas nécessaire qu’il observe le 2ème Yom Tov.
Bien qu’il passe la majeure partie de son temps en dehors d’Israël, malgré tout, puisqu’il se trouve toujours en Israël pour les fêtes, son statut est le même que celui d’un habitant d’Israël, concernant les fêtes.
Cependant, tout ceci n’est valable que pour celui qui possède un appartement en Israël et qu’il y passe systématiquement les 3 fêtes. Mais s’il s’y trouve seulement pour deux des 3 fêtes, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l tranche que l’on ne peut autoriser dans un tel cas, et il doit donc observer le Yom Tov Chéni Chel Galouyot.