Question : Est-il obligatoire pour chacun d’éteindre le fax, ou le répondeur téléphonique la veille de Chabbat, afin d’empêcher à ces appareils de prendre des éventuels messages pendant Chabbat ?
Réponse : Nous avons déjà expliqué qu’il n’y a aucune interdiction à réaliser une Méla’ha (activité interdite pendant Chabbat), la veille de Chabbat, même si celle-ci se poursuit pendant Chabbat lui-même, et ceci, du fait qu’aucun travail interdit n’est réalisé par le juif pendant Chabbat lui-même. C’est pourquoi il n’y a là aucun interdit. C’est pour cette raison qu’il est permis d’ouvrir les robinets des arrosoirs la veille de Chabbat – avant l’entrée de Chabbat – bien que l’arrosage va se poursuivre de lui-même pendant Chabbat.
A partir de là, nous pouvons également débattre de notre sujet.
En effet, puisque le propriétaire du fax ne fait aucune action interdite pendant Chabbat, il n’est donc pas justifié de l’obliger à éteindre son appareil la veille de Chabbat. La règle est la même en ce qui concerne un « répondeur » électronique ou un ordinateur, qui restent allumés pendant Chabbat, et qui prennent des messages. De même, pour toutes autres choses similaires (excepté des appareils Radios ou Vidéos ou autre, qu’il est interdit d’allumer la veille de Chabbat, pour des raisons que nous n’expliquerons pas dans l’immédiat).
Dans un endroit où la majorité des habitants sont des non juifs, il est évident que l’on peut permettre de maintenir de tels appareils allumés pendant Chabbat, car même la personne qui envoie le message pendant Chabbat, ne commet aucun interdit par cet envoi, puisque la Mitsva de Chabbat ne concerne pas les non juifs.
Par contre, dans un endroit où la majorité des habitants sont juifs (comme en Israël), il y a matière à débattre sur le fait que le propriétaire du fax – en le maintenant allumé - provoque une transgression de Chabbat à la personne qui envoi le message pendant Chabbat.
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit que - selon le strict Din – même dans un endroit où la majorité des habitants sont juifs, il n’y a pas d’obligation d’éteindre la fax la veille de Chabbat, puisque nous ne sommes pas tenus d’imposer à chacun de se soucier - depuis la veille de Chabbat - à ce qu’un autre juif ne transgresse pas Chabbat, car sinon, on obligerai également chacun de débrancher son téléphone depuis la veille de Chabbat, dans l’éventualité où un juif l’appelle pendant Chabbat, et se heurte à une transgression de celui-ci.
Or, nous n’avons jamais entendu matière à s’imposer la ‘Houmra (la rigueur) sur ce point, et le monde n’a absolument pas l’usage de s’imposer la ‘Houmra sur ce point.
Nous ne sommes pas responsables du risque de la transgression de Chabbat qu’une personne commettrai parce qu’elle désire nous joindre par téléphone.
La règle est la même concernant le fax ou autre, que nous ne sommes pas tenus d’éteindre la veille de Chabbat. Il est même permis au propriétaire du fax de lire (après Chabbat) les messages qui lui ont été adressés pendant Chabbat. Cependant, la personne qui s’impose la ‘Houmra (la rigueur) de ne pas tirer profit d’un acte de transgression de Chabbat dans ce domaine, est digne de La Bénédiction.
C’est l’occasion de préciser qu’il est permis à un habitant d’Israël d’envoyer – à la sortie de Chabbat - un fax à son ami qui se trouve aux Etats-Unis, bien que Chabbat n’est pas encore sorti aux Etats-Unis à cause du fuseau horaire. Ceci, étant donné qu’en Israël, Chabbat est déjà sorti, et que son ami (aux Etats-Unis) ne lira le message que seulement après Chabbat, puisqu’il sait pertinemment qu’il est Yéré Chamaïm (il craint Hachem).
Conclusion : Il n’y a pas d’obligation à éteindre les appareils fax ou autres la veille de Chabbat, particulièrement lorsque l’on se trouve dans un endroit où la majorité des habitants sont des non juifs.
Même dans un endroit où la majorité des habitants sont juifs, il n’y a pas d’obligation – selon le strict Din – d’éteindre l’appareil fax la veille de Chabbat.
Cependant, la personne qui s’impose la ‘Houmra (la rigueur) de ne pas tirer profit de la transgression de Chabbat commise par l’envoi de messages à son attention, est digne de La Bénédiction.
Dans la prochaine Halacha, nous expliquerons – avec l’aide d’Hachem - la règle pour les distributeurs de confiseries, ainsi que pour les sites Internet qui vendent des produits pendant Chabbat.