Nous apprenons d’une Michna du traité Chabbat, que l’on ne peut allumer les Nérot de Chabbat qu’avec une mèche et de l’huile, qui brûlent correctement (c'est-à-dire, où le feu brûle correctement, sans s’agiter ni vaciller). C’est pourquoi, la Mitsva dans toute sa qualité est d’allumer avec de l’huile d’olive, qui a pour propriété de brûler correctement. Si l’on ne possède pas d’huile d’olive, on allume avec d’autres huiles qui brûlent correctement. Si l’on ne possède pas d’huile du tout, on allume avec des bougies de cires.
Les décisionnaires des dernières générations débattent afin de déterminer si l’on peut s’acquitter du devoir d’allumer les Nérot de Chabbat, avec des ampoules électriques. Certains pensent qu’étant donné que les ampoules électriques contiennent véritablement du feu, il est donc certain que l’on peut s’acquitter de l’obligation d’allumer les Nérot avec de telles lumières.
Cependant, selon l’opinion de plusieurs autres décisionnaires, il ne faut pas s’appuyer sur cet argument concernant l’allumage des Nérot de Chabbat.
En particulier, lorsqu’il s’agit d’ampoules électriques fixées à la maison même durant les jours de semaine, puisque l’on ne distingue pas qu’elles ont été allumées en l’honneur de Chabbat. En particulier, en Israël, où la production de l’électricité est réalisée pendant Chabbat – bien malheureusement – par des juifs, et sur ce point, il y a des décisionnaires qui pensent qu’il est totalement interdit de tirer profit de l’électricité pendant Chabbat (en Israël). À la lueur de ces deux arguments – selon ces décisionnaires – il est certain qu’il ne faut pas réciter la bénédiction sur un tel allumage.
Du point de vue de la Halacha, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l tranche que lorsqu’il est possible de se procurer des veilleuses ou des bougies en cire, il est certain qu’il est préférable de les utiliser pour s’acquitter de l’obligation d’allumer les Nérot de Chabbat (ou de Yom Tov), puisqu’il est distinct que ces Nérot ont été allumées en l’honneur de Chabbat. Mais lorsqu’il n’y a pas la moindre possibilité de se procurer des veilleuses ou des bougies en cire, il est possible de réciter la bénédiction et d’allumer à partir d’ampoules électriques, et l’on s’acquitte ainsi de son obligation d’allumer.
Nous avons été consultés un jour par un Talmid ‘Ha’ham (un érudit dans la Torah) confirmé, qui séjourne régulièrement dans des hôtels, s’il était autorisé à allumer la lumière des toilettes de sa chambre en récitant la bénédiction ?
Nous avons transmis la question à notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l qui répondit de façon évidente qu’il est impossible de s’acquitter du devoir de l’allumage par la lumière des toilettes (car même avec une veilleuse à base de goudron – qui diffuse une mauvaise odeur – nos maitres ont interdit d’allumer, par respect vis-à-vis de la Mitsva, à fortiori avec la lumière provenant des toilettes).
Dans un tel cas, il faudra donc accomplir le devoir des Nérot de Chabbat avec une autre lumière de la chambre d’hôtel.
il faut préciser que tout ceci, concerne uniquement l’allumage des Nérot de Chabbat, pour lesquelles il est possible de s’acquitter même avec des ampoules électriques, lorsqu’on n’a rien d’autre, mais concernant la bougie de la Havdala, on ne peut pas s’acquitter avec une ampoule électrique (la raison à cette exigence sera expliquée – avec l’aide d’Hachem – à une autre occasion).
Dans la prochaine Halacha, nous expliquerons encore un autre détail qui découle de cette règle.