Nous adressons nos bénédictions à tous les soldats de Tsahal, en particulier à ceux qui sont mobilisés en cette fête de Chavou’ot, qu’Hachem fasse résider Sa Ché’hina sur eux, qu’ils réussissent dans toutes leurs entreprises, que nos ennemis tombent devant eux, qu’Hachem les récompense pleinement pour leur sacrifice pour la sécurité de tout le peuple d’Israël, qu’ils méritent une longue vie pleine de bénédiction, de réussite et de bonheur. Amen.
Le fondement de la Emouna – la Foi d’Israël en la sainte Torah - provient de la foi aux prophéties de Moché Rabbenou.
C’est lui en effet qui a enseigné la plupart des lois de la Torah à Israël, et c’est de sa bouche que Yéhochoua’ Bin Noun la apprise, et c’est Yéhoshoua qui la transmise aux anciens, et c’est ainsi que la Torah passe de génération en génération, jusqu’à notre génération.
En réalité, la foi d’Israël émane de la source qui jaillit encore de nos jours, la source de la Torah qui a jailli dès que nous sommes devenu un peuple sacré, au moment où nous avons reçu notre sainte Torah sur le Mont Sinaï, le jour de la fête de Chavou’ot.
Le RAMBAM écrit (8ème chap. des règles relatives aux fondements de la Torah) en ces termes :
« Moché Rabbenou n’a pas bénéficié de la foi d’Israël grâce aux prodiges qu’il réalisa, car celui qui croit grâce aux prodiges commet une faute, puisqu’il est possible que le prodige soit réalisé par la force de la magie et de la sorcellerie (les forces de l’impureté). Tous les prodiges que Moché Rabbenou a réalisés dans le désert, il ne les réalisa que pour la nécessité, et non pour apporter une preuve à la prophétie.
Il était nécessaire d’engloutir les égyptiens ? Il sépara les eaux de la mer et les immergea à l’intérieur. Nous avons eu besoin de nourriture ? Il fit descendre la Mann. Ils eurent soif ? Il leur fendit la pierre. L’assemblée de Korah’ se révolta contre lui ? La terre les avala. De même pour les autres prodiges. Grâce à quoi eurent-ils foi en lui ? Grâce à l’évènement du Mont Sinaï, que nos propres yeux ont vu et que nos propres oreilles ont entendu, le feu, les voix, les flammes. Il s’avança vers le brouillard, la Voix s’adressa à lui et nous l’avons entendu : « Moché ! Moché ! Va leur dit ainsi ! » Le verset dit aussi : « C’est face à face qu’Hachem s’est adressé à vous ». Il est dit aussi : « Ce n’est pas avec nos ancêtres qu’Hachem a établi ce pacte d’alliance, mais avec nous même… » Fin de citation.
Puisque toutes les âmes d’Israël, y compris nos propres âmes, ainsi que toutes les âmes des personnes appelées à se convertir au judaïsme, étaient toutes présentes au moment où Israël a reçu la Torah, l’évènement du Mont Sinaï résonne donc encore dans nos oreilles, et se dresse encore devant nos âmes l’évènement éblouissant de ce jour où les 7 cieux furent ouverts, et où le trône céleste nous fut dévoilé.
Lorsque le Gaon Rabbi Yéhonathan EYVCHITS (Allemagne il y a plus de 250 ans) était très jeune, l’empereur entendit des éloges sur son intelligence et sa clairvoyance, et il envoya chercher le jeune Yéhonathan.
Lorsque Rabbi Yéhonathan arriva, l’empereur demanda que l’on ne lui indique pas la chambre impériale, et qu’on laisse Rabbi Yéhonathan tourner seul dans le palais jusqu’à ce qu’il trouve lui-même la chambre de l’empereur.
Mais Rabbi Yéhonathan réussit à trouver très rapidement l’empereur, et celui-ci lui demanda :
« Comment savais tu où ma chambre se trouvait ? »
Rabbi Yéhonathan lui répondit :
« J’ai demandé aux gens du palais où se trouve la chambre de l’empereur, et c’est ainsi que je suis arrivé. »
L’empereur lui dit :
« Si l’un t’avait dit : vas à droite, et l’autre te disait : va à gauche, comment aurais tu fais ? »
Rabbi Yéhonathan lui répondit :
« J’aurais consulté une 3ème personne et j’aurais agis selon ses paroles, puisque cela représente la majorité. »
L’empereur lui dit :
« Puisque tu écoutes la voix de la majorité, pourquoi tu n’as pas foi dans la chrétienté qui est la religion majoritaire ? »
Rabbi Yéhonathan répondit :
« Majesté ! Maintenant où je suis en présence de l’empereur et que je peux constater par moi-même sa gloire et son prestige, en voyant l’empereur assis sur son trône, habillé des vêtements impériaux, même si le monde entier viendrait me dire que la résidence de l’empereur ne se trouve pas ici, je ne les écouterais pas.
Il en est de même pour nous peuple d’Israël qui avons reçu la sainte Torah, nos propres yeux ont vu la gloire divine parlant à travers le feu : « Je suis Hachem ton D. » Il est donc certain que nous n’avons que ce que nos yeux voient ! »
Moa’dim Lé-Sim’ha !