Halacha pour mardi 9 Av 5784 13 août 2024

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Règles relatives à la sortie du 9 Av et au 10 Av

Après la sortie des étoiles le jour du 9 Av, il est permis de manger et de boire.
Nous avons l’usage de réciter Birkat Ha-Lévana (la bénédiction à la vision de la lune) après l’office de ‘Arvit à la sortie du 9 Av. Il est bon de goûter quelque chose avant de réciter cette bénédiction ce soir-là. Certains ont l’usage de chausser les chaussures en cuir, et de se laver le visage avant de réciter cette bénédiction ce soir-là.
(Certains avis pensent que l’on ne doit pas réciter Birkat Ha-Lévana à la sortie du 9 Av, mais notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit que l’usage répandu est de la réciter à la sortie du 9 Av.)

Certains ont l’usage de procéder à la Nétilatt Yadaïm à la sortie du 9 Av comme lorsqu’on se lave les mains le matin au réveil, car le matin du 9 Av nous avons procédé à une Nétila réduite puisque nous avons lavé les mains seulement jusqu’aux phalanges. Ceci est un bon usage.

Nos maitres enseignent dans la Guémara Ta’anit (29a):
Le 7 Av, les non-juifs ont pénétré à l’intérieur du Hé’hal (Le Kodech Ha-Kodachim, l’endroit le plus sacré du Temple de Jérusalem), et le 9 vers le soir, ils y allumèrent un incendie qui brûla toute la journée du 10 Av, au point où Rabbi Yo’hanann dira plus tard : « Si j’avais vécu à cette génération, j’aurais instauré le jeûne à la date du 10 Av, car la majeure partie du Hé’hal se consuma ce jour-là ».
Mais nos maitres instaurèrent le jeûne au 9 Av, car ils ont considéré que le malheur est plus dur à son commencement.

Nos maitres enseignent dans le Talmud Yérouchalmi, que Rabbi Aboun jeûnait le 9 et le 10 Av, mais selon le strict Din, nos maitres n’ont pas instauré un jeûne de 2 jours, puisque nous n’avons pas la force de jeûner 2 jours.

Malgré tout, puisque même le 10 Av est un jour de malheur, nous avons l’usage de ne pas consommer de viande ni de vin le soir du 10 Av (la sortie du 9 Av), ainsi que la journée du 10 Av jusqu’à la Chki’a (coucher du soleil).
Les Achkénazim s’autorisent la consommation de la viande et du vin le 10 Av à partir de ‘Hatsot (heure de la moitié de la journée).

Mais concernant le fait de se couper les cheveux et faire la lessive (ou porter des vêtements propres, ou même se couper les cheveux ou se raser), l’usage des Achkénazim est plus rigoureux que celui des Séfaradim, car les Séfaradim se l’autorisent immédiatement à la sortie du jeûne, alors que les Achkénazim s’imposent la rigueur sur ce point même le 10 Av (jusqu’à ‘Hatsot).

Il est enseigné dans la Guémara Ta’anit (30b):
Toute personne (soumise au jeûne) qui mange et boit le jour du 9 Av, ne méritera pas de voir la réjouissance de Jérusalem.
Toute personne qui prend le deuil de Jérusalem, est méritante et voit sa réjouissance, comme il est dit : « Réjouissez-vous pour Jérusalem, exultez de joie, vous qui l’aimez, exprimez l’allégresse, vous qui prenez le deuil pour elle. »

Nos maitres ont employé la forme présente « est méritante et voit sa réjouissance », alors qu’il aurait été plus juste d’employer la forme future « sera méritante et verra sa réjouissance ».

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l explique en disant qu’il a été décrété sur le mort (toute personne qui meurt) d’être oublié au bout de 12 mois (c’est généralement ce qui se produit, puisque les endeuillés se consolent de la disparition du défunt au bout de 12 mois, et la peine commence à s’estomper), alors que pour Ya’akov Avinou il est dit (lorsque Ya’akov pleura son fils Yossef, pensant qu’il avait été dévoré par une bête sauvage) : « Tous ses enfants se levèrent afin de le consoler, mais il refusa de se consoler », car il n’a pas été décrété pour un être vivant d’être oublié. Or, Yossef était encore vivant.

Il en est de même pour le Beth Ha-Mikdach et Jérusalem.
Malgré les nombreuses années qui se sont écoulées depuis la destruction de Jérusalem, on continue à porter son deuil, car le Temple qui se trouve au Ciel, existe, comme il est dit : « le Sanctuaire d’Hachem, que tes mains ont réalisé », et le 3ème Temple – rapidement et de nos jours – descendra construit depuis le Ciel.

Le fait de prendre le deuil pour Jérusalem, représente un bon signe pour la personne, car elle est « méritante et voit sa réjouissance ».
En effet, le simple fait de prendre le deuil pour Jérusalem exprime que le Temple existe encore, et qu’un jour, nous verrons sa réjouissance.
Nos maitres ont déjà enseigné que le Machia’h Ben David doit naître un 9 Av.

Qu’Hachem nous donne le mérite de voir de nos propres yeux le retour d’Hachem à Tsion (Jérusalem), par la reconstruction du Temple. AMEN.

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