Halacha pour mardi 28 Tevet 5785 28 janvier 2025

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Saluer quelqu’un avant la prière

Question : Dans notre synagogue, le Chabbat matin en arrivant à la synagogue, certains fidèles ont l’usage de se serrer la main et de se dire « Chabbat Chalom ».
Cet usage est-il conforme à la Halacha ?

Réponse : Il est enseigné dans la Guémara Béra’hot (14a) :
Rav dit : Celui qui salue son prochain avant de prier, est considéré comme s’il faisait de son prochain un autel de sacrifice.
Cela signifie que le fait de dire « Chalom » à quelqu’un le matin avant de prier, est considéré comme « un acte de divinisation » sur la personne de son prochain, puisque l’on fait passer l’honneur de son prochain avant celui d’Hachem par la prière.
La Guémara détaille d’autres points sur ce sujet, et entre autre, que l’interdiction n’existe que lorsqu’on se lève le matin et que l’on se rend spécialement chez la personne pour la saluer par un « Chalom », et non lorsque la chose est le fruit d’une rencontre fortuite.

Dans la pratique, MARAN tranche dans le Choul’han ‘Arou’h (89-2) « qu’il est interdit à quiconque de se rendre à la porte de son prochain pour le saluer », c’est-à-dire, d’aller spécialement le trouver le matin pour le saluer avant de prier.
Ceci également en raison du fait que l’un des surnoms d’Hachem est « Chalom », et qu’il est interdit d’honorer qui que ce soit par ce nom avant la prière.

Si l’on se rend chez son ami le matin pour un besoin quelconque avant de prier (par exemple, pour une cause professionnelle), il est permis de lui dire « Boker Tov » dans un tel cas, mais il est interdit de se rendre chez lui spécialement pour le saluer, même par la formule « Boker Tov ».
S’il s’agit d’une rencontre totalement fortuite le matin avant de prier – par exemple, en marchant dans la rue – il est permis de lui dire « Boker Tov », et selon le strict Din on peut autoriser de lui dire « Chalom » dans un tel cas.

Concernant notre question, lorsqu’on arrive à la synagogue le matin et que l’on va trouver son ami avant de prier en lui disant « Chalom » ou « Chabbat Chalom », le Gaon auteur du Péri Méguadim ainsi que le Michna Béroura tranchent que le fait d’aller trouver la personne à la synagogue pour la saluer avant de prier, est considéré comme le fait d’aller la trouver chez elle pour la saluer avant de prier, et de ce fait, si l’on salue la personne en arrivant à la synagogue avant de prier en lui disant « Chabbat Chalom », on commet un interdit.
C’est également ainsi que tranche le Kaf Ha-‘Haïm, et c’est aussi ce qu’écrit notre maître le Gaon et Richon Lé-Tsion Rabbi David YOSSEF Chlita dans son livre Halacha Béroura.

En conclusion : Il ne faut pas se rendre chez quelqu’un le matin afin de le saluer par un « Chalom » ou un « Chabbat Chalom » avant de prier.
De même, il ne faut pas aller trouver quelqu’un à la synagogue pour le saluer, avant de prier.
Mais après la prière, l’usage du peuple d’Israël est de se saluer par « Chabbat Chalom », et que viennent sur chacun d’eux la Bénédiction et la paix.

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