Nous avons appris que celui qui ne peut s’adonner correctement à l’étude de la Torah, bénéficie d’une grande solution, en soutenant matériellement ceux qui étudient la Torah.
Similairement, nous avions mentionné au sujet du devoir de rédiger un Séfer Torah, les propos de notre maître le ROCH, et nous allons de nouveau les citer pour plus de complément :
Les propos du ROCH
Notre maître le ROCH écrit que si la Torah a ordonné à chaque juif de rédiger un Séfer Torah pour lui-même, c’est uniquement afin de pouvoir étudier la Torah à partir de son propre Séfer Torah, comme il est dit : « Et maintenant, écrivez pour vous ce cantique (le Séfer Torah), qu'on l'enseigne aux enfants d'Israël et qu'on le mette dans leur bouche … (Dévarim 33-18). C’est pourquoi, de notre temps (déjà du temps du ROCH il y a presque 800 ans) où nous n’avons plus l’usage d’étudier à partir du Séfer Torah, il est un devoir d’acquérir les livres du Talmud et des décisionnaires, afin d’y étudier la Torah.
Cependant, du point de vue de la pratique, il y a encore malgré tout une obligation pour celui qui en a la possibilité, d’acquérir un Séfer Torah, et l’on peut s’acquitter de ce devoir en association, comme le tranche notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, de sorte que chacun ait une part dans le séfer Torah.
Quoi qu’il en soit, il est une Mitsva de très grande valeur pour celui qui fait gagner des mérites aux autres en offrant des livres d’étude dans les lieux où l’on étudie la Torah.
Le soutien à l’étude de la Torah
Il y a quelques années, le Gaon Rabbi Dov LANDAU Chlita voyagea aux Etats-Unis, afin de convaincre de généreux donateurs de venir en aide à ceux qui étudient la Torah, en leur apportant leur soutien matériel.
Avant de voyager, il se rendit auprès du Gaon Rabbi Guérchon EÏDELCHTEIN z.ts.l, afin de recevoir sa bénédiction pour son voyage.
Lorsqu’ils commencèrent à discuter, le Gaon Rabbi Guérchon EÏDELCHTEIN z.ts.l dit que celui qui soutient et influence d’autres à soutenir l’étude de la Torah, la chose lui est considérée comme s’il étudiait lui-même.
Puis, le Gaon z.ts.l raconta un fait qu’il avait lui-même entendu de la bouche de Rabbi ‘Haïm BERMAN, qui l’avait lui-même entendu de la bouche de Rabbi Ben Tsion BAMBERGER z.ts.l (Directeur spirituel de la Yéchiva de PONIEWITZ à Bné Brak) :
Un juif de la ville de Péta’h Tikva décéda.
Mais avant son décès, il ordonna que l’on utilise une certaine somme de son argent personnel pour soutenir l’étude de la Torah.
On demanda à Rabbi Ben Tsion BAMBERGER de s’occuper lui-même de l’argent laissé par le défunt.
Rabbi Ben Tsion acquit avec cet argent des livres d’étude pour la Yéchiva, et parmi ces livres, les commentaires du RACHBA sur le Talmud.
Or, à cette période, les étudiants de la Yéchiva étudiaient le traité talmudique Guittin.
Une nuit, le défunt apparut en rêve à Rabbi Ben Tsion, et il lui récita par cœur des paragraphes entiers des commentaires du RACHBA sur le traité Guittin !!
Ce défunt n’avait pas étudié les commentaires du RACHBA durant sa vie, et Rabbi Ben Tsion lui-même ne se souvenait pas du langage du RACHBA, mais puisque c’était grâce au défunt que l’on étudiait le RACHBA à la Yéchiva, il eut lui aussi le mérite de l’étudier dans la Yéchiva Céleste !!
Le Gaon Rabbi Guérchon acheva cette histoire et dit que celui qui fait gagner des mérites aux autres dans l’étude de la Torah, celle-ci pénètre son âme et le sanctifie, en l’élevant de niveau en niveau.
Le Gaon Rabbi Guérchon ajouta une autre histoire :
Le père qui vint étudier avec son fils
Un homme – qui n’étudiait pas la Torah – décéda en laissant une veuve et deux enfants.
Après le décès de son époux, la veuve émigra en Israël.
Elle inscrit son fils dans une école orthodoxe.
Un jour, le fils dit à sa mère avec tristesse qu’étant donné qu’à l’étranger il n’avait pas appris à étudier la Guémara, il avait à présent de grosses difficultés dans la Guémara. Or, il y avait justement un contrôle de Guémara le lendemain, et il n’était pas disposé à se rendre à l’école à cause de cela, car il était certain d’échouer au contrôle.
L’enfant parti dormir avec une grande tristesse.
Au matin, l’enfant se réveilla et dit à sa mère :
« Maman ! Je suis prêt pour le contrôle ! Papa m’est venu en rêve et m’a appris toute la Guémara ! »
Et il en fut ainsi ! L’enfant se rendit à l’école et réussit le contrôle au-delà de toute espérance !
Rabbi Guérchon termina son histoire en disant que le père n’avait pas étudié la Guémara de toute sa vie, mais lorsque le fils s’investit et étudie, on enseigne aussi au père dans le ciel. Et c’est pourquoi, on donna le mérite au père de venir et d’étudier avec son fils ! (Extrait de la brochure « Darké ’Hizouk »).
Ces histoires sont précieuses !
De nos jours où l’honneur de ceux qui étudient la Torah est rabaissé jusqu’à la poussière, nous devons nous souvenir de la véritable valeur de l’étude de la Sainte Torah, car il n’y pas plus grande valeur que celle de l’étude de la Torah !
Il n’existe aucun mérite dans le monde qui puisse protéger Israël et lui faire aussi gagner le monde futur, comme celui de l’étude de la Sainte Torah, « Car elle est notre vie et la longévité de nos jours » !