Halacha pour mardi 20 Tishrei 5785 22 octobre 2024

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

« Hocha’ana Rabba »

L’aboutissement du jugement de l’individu le jour de Hocha’ana Rabba, et la tradition de rester éveillé

Les jours entre Roch Ha-Chana et Yom Kippour représentent les principaux jours de jugement. Cependant, le jour de Hocha’ana Rabba – qui est le 7ème jour de Soukkot – le jugement de l’individu est définitivement scellé, et c’est le soir de Chémini ‘Atséret que le verdict est confié à la mise en application.

Le peuple d’Israël a l’usage de rester éveillé durant la nuit de Hocha’ana Rabba pour étudier la Torah.
Notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l a indiqué qu’il est préférable de dire le « Tikoun » (programme d’étude compilée) édité dans le livre « Kérié Mo’ed », comme le font les Séfaradim dans leurs synagogues.
Dans la synagogue de notre maître le Rav z.ts.l, c’était notre maître le Rav z.ts.l lui-même qui commentait ce soir là des enseignements allégoriques et de morale, et les propos étaient aussi réjouissants que lors de leur transmission sur le Mont Sinaï.

Cette tradition de rester éveillé cette nuit là n’est pas une obligation selon le Din.
La personne qui ne peut accomplir cette tradition en raison d’une faiblesse physique, ou bien parce qu’elle réside dans un endroit où il n’y a pas d’assemblée et qu’elle n’est en mesure de rester éveillée seule, dans de telles conditions on ne commet aucune faute.
On devra seulement s’efforcer d’étudier la Torah au début de la nuit selon ses forces, en particulier en étudiant le livre de Dévarim intégralement, puisqu’il y a une importance particulière à étudier le livre de Dévarim cette nuit-là.  

Est-il bon pour les femmes de rester éveillées la nuit de Hocha’ana Rabba ?
Rabbénou Yossef ‘HAÏM, l’auteur du Ben Ich ‘Haï, écrit (dans son livre Sod Yécharim) que les femmes peuvent elles-aussi rester éveillées la nuit de Hocha’ana Rabba, car la réparation de la nuit de Hocha’ana Rabba les concerne également, comme les hommes. (par opposition à la nuit de Chavou’ot, au sujet de laquelle nous avons déjà écrit qu’elles ne doivent pas rester éveillées).
Chaque femme devra agir avec sagesse, afin de ne pas négliger – pour une simple bonne conduite non obligatoire – les choses essentielles, qui sont les préparatifs en l’honneur de la fête de Chémini ‘Atséret et Sim’hat Torah.
Malgré tout, elles pourront s’efforcer de lire quelques chapitres de Téhilim ou autre durant cette nuit.

Dans le foyer de notre maître le Rav z.ts.l, les femmes et les jeunes filles ont l’usage de lire le livre de Dévarim jusqu’à l’heure de ‘Hatsot (heure de la moitié de la nuit), comme rapporté dans le Kaf Ha-‘Haïm (chap.664).

La tradition des prières le soir de Hocha’ana Rabba
Le 7ème jour de la fête de Soukkot – qui tombe demain mercredi (à partir de ce soir mardi) – est appelé le jour de « Hocha’ana Rabba », et l’on augmente ce jour là l’étude de la Torah et la prière. C’est également le jour où nous entourons 7 fois la Téva (mercredi matin), en multipliant les supplications et les demandes de pardon, et en priant pour des pluies bénéfiques, car c’est à Soukkot que l’univers est jugé sur la pluie (Roch Ha-Chana 16a).
Cependant, puisqu’il s’agit d’un jour de fête, il est interdit de dire le texte de « Vay’avor » comme nous le disons pendant les jours redoutables.
De même, lorsque l’officiant dit le texte de « Ra’hamana », on ne doit pas répondre la formule « Bédil Vay’avor », mais seulement « Amen ». (C’est ainsi que tranche notre maître le ‘HYDA. ‘Hazon Ovadia-Soukkot page 437).

Un homme qui ne peut le faire en public, peut le faire à la maison (lire les Hocha’anot) en posant un livre contenant les 5 Livres de la Torah ou un Tanach sur une chaise ou une table au centre de la pièce, et en tournant autour avec les 4 espèces dans la main, comme on le fait à la synagogue.

La tradition de frapper le sol avec la ‘Arava
Le jour de Hocha’ana Rabba, après l’office de Moussaf, nous avons la tradition de prendre 5 branches de ‘Arava (branche de saules), et de les frapper 5 fois contre le sol, afin d’accomplir une tradition instaurée par les prophètes d’Israël.
Cette tradition possède plusieurs explications.

Nous avons l’usage d’utiliser 5 branches nouvelles pour accomplir cette tradition.
Celui qui n’en possède que 3, peut y associer les 2 branches de ‘Arava se trouvant sur son Loulav après les en avoir détachées, et les joindra aux 3 qu’il possède.

C’est pourquoi, chacun doit se soucier à l’avance de se procurer 5 branches de ‘Arava afin d’accomplir cet usage. Il n’est pas nécessaire de le faire avec Minyan, et chacun peut le faire en sortant de sa maison et en trouvant un sol brut (comme un jardin ou autre, un sol non recouvert), et il accomplira l’usage de frapper la ‘Arava.

Le statut des « 4 espèces » (le Loulav) après la fête
Après la fête de Soukkot, lorsque leur Mitsva est achevée, le Loulav et les espèces végétales qui l’accompagnent (Etrog, Hadass et ‘Arava) n’ont pas un statut « d’objets de sainteté », et il est donc permis de les jeter.
Mais on ne doit pas se comporter envers eux avec mépris, on les posera seulement dans un coin de la rue.

« Chénaïm Mikra Vé-E’had Targoum »
En Israël, le jour de Hocha’ana Rabba, chacun doit lire la Paracha de « Vézott Ha-Béra’ha », deux fois le verset et une fois la Targoum (traduction araméenne), comme on a le devoir de le faire chaque semaine durant toute l’année, de lire la Paracha de la semaine de cette façon.
Si l’on a oublié de le faire, on pourra encore le faire le soir de Chémini ‘Atséret (Sim’hat Torah en Israël) ou encore le matin de Chémini ‘Atséret avant la prière.

En dehors d’Israël, c’est durant la journée du 1er jour de Chémini ‘Atséret que chacun procèdera à cette lecture de Chénaïm Mikra Vé-E’had Targoum.
Si l’on a oublié de le faire, on pourra encore le faire le 2ème soir de Chémini ‘Atséret (Sim’hat Torah en dehors d’Israël) ou encore le matin de Sim’hat Torah.   

Tizkou Léchanim Rabbot Né’imot Vétovot !

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