Deux questions : Si l’on s’est trompé lors de la ‘Amida de Chabbat, en entamant la 1ère bénédiction relative aux jours de semaine (« Ata ‘Honen ») et en l’achevant, puis on est revenu au texte de la ’Amida de Chabbat, y a-t-il un mauvais signe pour la personne dans cette situation ? Est-il permis de parler pendant la bénédiction « Mé’en Chéva’ », qui est la bénédiction récitée par l’officiant après la ‘Amida de « Arvit de vendredi soir ?
Réponses : Il y a environ un an, nous avons effectivement expliqué que lorsqu’on se trompe dans les ‘Amidot de Chabbat, et qu’on a entamé la ‘Amida des jours de semaine (par la bénédiction de « Ata ‘Honen »), on doit achever intégralement cette bénédiction (jusqu’à « Honen Ha-Da’at »), et ensuite revenir et poursuivre avec le texte de la ‘Amida de Chabbat, car les bénédictions des jours de semaine sont à l’origine également relatives à la prière de Chabbat, comme nous l’avions expliqué.
De ce fait, puisqu’il existe un moyen de réparation, on pourrait faire l’erreur de croire que lorsqu’on se trompe dans la ‘Amida de Chabbat et qu’on a corrigé cette erreur, la prière ne comporterait dans ce cas aucun défaut, et qu’elle serait aussi parfaite que si l’on ne s’était absolument pas trompé.
Mais en réalité les choses ne sont pas réellement ainsi, comme nous allons l’expliquer.
Celui qui prie et qui se trompe dans sa ‘Amida, c’est un mauvais signe pour lui
Il est expliqué dans une Michna du traité Béra’hot (34b) que lorsqu’une personne prie et se trompe dans sa ‘Amida, c’est un mauvais signe pour elle.
C’est pourquoi, le Gaon auteur du livre Chéné Lou’hot Ha-Bérit (Chla Ha-Kadoch) écrit que lorsqu’on s’est trompé lors des ‘Amidot de Chabbat et qu’on a poursuivi et achevé la bénédiction relative aux jours de semaine (tel que l’exige la Halacha), on doit malgré tout se faire du souci en opérant une introspection de ses actes et en se repentant, car les erreurs dans les ‘Amidot de Chabbat se font lorsqu’on dit les bénédictions relatives aux jours de semaine à la place de celles relatives au Chabbat. C’est pourquoi, on doit être très attentif, afin de ne pas arriver à des erreurs dans les ‘Amidot de Chabbat, en priant à travers un Siddour (rituel de prières) avec la concentration nécessaire.
Parler pendant la bénédiction de « Mé’en Chéva’ »
Concernant la deuxième question, au sujet des gens qui bavardent pendant la prière, en particulier les gens qui ont l’usage de bavarder pendant le Kaddich ou pendant la bénédiction de « Mé’en Chéva’ » (il s’agit de la bénédiction que récite l’officiant après la ‘Amida de ‘Arvit de vendredi soir), il est certain que leur faute est extrêmement grave.
Il est écrit dans le Séfer Ha-‘Hassidim (chap.58) :
Un ‘Hassid fit un rêve dans lequel il vit un autre ‘Hassid qui était décédé depuis quelques temps, mais il avait le visage verdâtre.
Le ‘Hassid lui demanda : « Pourquoi as-tu le visage verdâtre ? »
L’autre ‘Hassid lui répondit :
« Parce que de mon vivant, je bavardais pendant « Vay’houlou » lorsque l’assemblée disait ce passage le vendredi-soir, ainsi que pendant la bénédiction de « Maguen Avot Bidvaro » (« Mé’en Chéva’ »), ainsi que pendant « Itgadal » (le Kaddich). »
Ces propos du Séfer Ha-‘Hassidim sont cités par le TOUR (O.H chap.268).
L’homme sage écoutera et en retirera la leçon.
En conclusion : Il faut avoir la vigilance de ne pas se tromper lors des ‘Amidot de Chabbat, car celui qui se trompe dans sa prière, c’est un mauvais signe pour lui.
Il est strictement interdit de parler pendant que l’assemblée récite le passage de « Vay’houlou » le vendredi-soir, ainsi que pendant la bénédiction de « Mé’en Chéva’ », et pendant le Kaddich.