La période estivale dans la prière
Depuis le 1er Yom Tov de Péssa’h, nous quittons la période des pluies, et par conséquent, à partir de l’office de Moussaf, on ne mentionne plus « Machiv Ha-Roua’h Ou-Morid Ha-Guéchem » dans la prière. Nous disons à la place : « Morid Ha-Tal ». Certaines communautés Achkénazes ne mentionnent absolument pas « Morid Ha-Tal » dans la prière.
De même, dès la sortie du 1er Yom Tov de Péssa’h (du 2ème Yom Tov, en dehors d’Israël), on ne dit plus « Bare’h ‘Alénou », mais Baré’hénou » chez les Séfaradim, alors que les Achkénazim ne font plus la moindre mention particulière à cet emplacement de la prière.
Lorsqu’on a dit « Machiv Ha-Roua’h » par erreur
Puisque les pluies ne sont pas un signe de bon augure durant l’été, nos maîtres enseignent dans la Guémara Roch Ha-Chana (3b) que lorsqu’on mentionne par erreur « Machiv Ha-Roua’h Ou-Morid Ha-Guechem » en été, on doit recommencer la ‘Amida.
Cependant, l’obligation de recommencer la ‘Amida depuis le début n’est pas en vigueur dans tous les cas, car cela dépend de l’endroit de la ‘Amida où l’on s’est rendu compte de l’erreur.
Si l’on se rend compte de l’erreur avant de conclure la Béra’ha, c’est-à-dire avant de dire « Barouh’ Ata A.D.O.N.A.Ï Mé’hayé Ha-Métim », on recommence seulement depuis « Ata Guibor » en disant « Morid Ha-Tal » conformément au Din.
Si l’on se rend compte de l’erreur après avoir dit « Barouh’ Ata A.D.O.N.A.Ï », on dira les termes « Lamédéni ‘Houké’ha » (car les mots « Barouh’ Ata A.D.O.N.A.Ï Lamédéni ‘Houké’ha » forment un verset des Téhilim, et ainsi on n’a pas prononcé une bénédiction en vain), et on recommencera depuis le début de la Béra’ha (« Ata Guibor »).
Si l’on se rend compte de l’erreur après avoir dit « Méh’ayé Ha-Métim », on recommence depuis le début de la ‘Amida.
Lorsqu’on a dit « Bare’h ‘Alénou » par erreur
Lorsqu’on a dit « Bare’h ‘Alenou » en été par erreur, on doit recommencer depuis le début de la ‘Amida, mais là aussi, cela dépend de l’endroit de la ‘Amida où l’on s’est rendu compte de l’erreur.
Si l’on se rend compte de l’erreur avant de conclure la Béra’ha de « Mévareh’ Ha-Chanim », on recommence depuis le début de la Béra’ha (en disant Baré’henou).
Si l’on se rend compte de l’erreur après avoir dit seulement « Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï », on dira les termes « Lamédéni ‘Houké’ha » (comme expliqué plus haut), et on recommencera depuis le début de la Béra’ha (Baré’henou).
Si l’on se rend compte après avoir conclu la Béra’ha, ou même dans l’une des Béra’hot suivantes, ou bien même dans le passage de « Eloha-ï Nétsor », on recommence depuis Baré’henou, et on continuera les Béra’hot suivantes.
Si l’on se rend compte de l’erreur après avoir dit le dernier « Ihyou Lé-Ratson », on recommence depuis le début de la ‘Amida, même si l’on n’a pas encore reculé les 3 pas. (Choul’han ‘Arou’h chap.117 et les A’haronim).