Le devoir de respecter ses parents est divisé en 2 parties : le devoir de respecter le père et la mère, et le devoir de craindre le père et la mère, comme il est dit dans la Torah « Honore ton père et ta mère », « Chacun dois craindre son père et sa mère ».
Comment se définit la crainte des parents ?
Ne pas se tenir à l’endroit réservé à son père pour prier.
Ne pas s’assoir à l’endroit réservé à son père lorsqu’il siège avec les membres de son foyer (par exemple ; en tête de table).
Ne pas contredire les paroles de son père, en disant : « Papa, ce que tu as dis n’est pas correct. »
Ne pas confirmer les paroles de son père en disant : « Tes propos me semblent justes. » (Nous expliquerons plus tard)
Selon certains décisionnaires, il est interdit de s’assoir à la place réservée à son père même lorsque celui-ci est absent, mais selon d’autres décisionnaires il ne faut se l’interdire qu’en présence du père car en agissant ainsi, on montre véritablement de l’effronterie et un manque de politesse en s’asseyant à la place du père en sa présence. Mais lorsqu’il est absent, il serait permis de s’assoir à sa place.
Du point de vue de la Halacha, notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit que selon le strict Din il est permis de s’assoir à la place du père en son absence. Cependant, il faut ajouter à cela qu’étant donné qu’il est répandu dans nos mœurs que le fait de s’assoir à la place réservée au père – par exemple lorsqu’il s’agit d’une chaise ou d’un fauteuil spécialement réservé au père – est une marque d’effronterie et de manque de respect vis-à-vis du père, dans ce cas la chose est interdite selon tous les avis, car le manque de respect vis-à-vis du père est interdit dans tous les cas.
Quelles sont les limites de la crainte des parents ?
Si une personne porte de somptueux habits et qu’elle se trouve à la tête d’une grande assemblée, même si son père ou sa mère se présentent et déchirent ses vêtements en frappant leur enfant sur la tête et en lui crachant au visage, cette personne ne doit pas leur faire honte, mais se taire et avoir peur du Roi des rois qui lui a ordonné cela. (ce Din s’apprend de l’histoire rapportée dans la Guémara et que l’on a mentionné dans la précédente Halacha : « On raconte au sujet de Dama Ben Natina, qu’un jour où il était vêtu de vêtements brodés au fil d’or, comme ceux que portaient les notables de Rome, et qu’il siégeait en présence des notables de Rome, sa mère se présenta devant lui, lui déchira ses vêtements et le gifla en lui crachant au visage, sans qu’il ne lui fasse honte.)
Comment se définit le respect des parents ?
Nourrir ses parents, les vêtir, les couvrir ou autre.
Mais surtout leur donner tout cela avec un visage enthousiaste, car même si une personne nourrit ses parents chaque jour avec des oies engraissées, si elle le fait avec un visage irrité, elle peut subir un châtiment, car la bonne relation et le visage enthousiaste sont des parties centrales et fondamentales dans le devoir du respect des parents.
Quelles sont les limites du respect des parents ?
Même si des parents saisissent le porte monnaie de leur enfant et le jette en sa présence à la mer, il ne doit pas leur faire honte ni les incommoder, ni même se mettre en colère envers eux, mais plutôt accepter la décision de la Torah et se taire.
Selon certains, il est au moins permis - si on en a la possibilité - de les empêcher de jeter le porte monnaie à la mer.
Malgré tout, on peut poursuivre son père ou sa mère au Beit Din pour avoir jeté cet argent à la mer, car on n’est pas tenu de perdre son argent pour le devoir de respecter ses parents.
Nous poursuivrons plus tard – avec l’aide d’Hachem – les nuances entre le respect des parents et la crainte des parents.