Puisqu’à chaque veille de Yom Tov, sont posées de nombreuses questions concernant le « Yom Tov Cheni Chel Galouyot » (le jour de Yom Tov supplémentaire qu’ajoutent les juifs habitants en dehors d’Israël), nous allons expliquer brièvement les détails des principales lois sur ce sujet.
Nos maitres ont instaurés pour les habitants en dehors d’Israël, d’ajouter à chaque Yom Tov, un jour de Yom Tov supplémentaire.
Ce jour de Yom Tov supplémentaire se nomme « Yom Tov Cheni Chel Galouyot » car il est en vigueur uniquement pour les exilés d’Erets Israël.
Tout ce qu’il est interdit de faire lors du 1er Yom Tov, l’est également lors du 2ème Yom Tov, hormis les choses relatives au malade sans danger (une personne véritablement malade et alité, mais dont la vie n’est pas en danger), pour lequel – lors du 1er Yom Tov – un juif est autorisé à réaliser des choses pour le guérir, uniquement par l’intermédiaire d’un non-juif. C'est-à-dire, que le juif doit indiquer au non-juif ce qu’il faut faire, et le non-juif agit selon ses directives.
Par contre lors du 2ème Yom Tov, il est permis au juif lui-même, de réaliser pour le malade, des choses qui ne sont interdites que par nos maitres (et puisque cela n’est pas très fréquent, nous ne nous étendrons pas davantage sur ce point).
De même pour ce qui est d’enterrer un mort, il existe une différence entre le 1er Yom Tov et le 2ème.
Lors du 1er Yom Tov, il est interdit à un juif de s’occuper lui-même de l’enterrement du mort. On doit se soucier de faire réaliser tout le nécessaire à l’enterrement par un non-juif.
Par contre, lors du 2ème Yom Tov, il est permis à un juif de réaliser lui-même tout le nécessaire à l’enterrement du mort.
(Dans le langage de nos maîtres, cette autorisation est exprimée par les termes « Le Yom Tov Cheni Chel Galouyot - vis-à-vis d’un mort – est considéré par nos maitres comme un jour de semaine ». Son statut est le même qu’un jour de semaine, concernant l’enterrement d’un mort).
Après la disparition du Gaon Rabbi Yom Tov LIPPMANN (Allemagne et Pologne 16ème et 17ème siècle) – l’auteur du Tossafot Yom Tov sur la Michna– on présenta de nombreuses propositions de mariage à la Rabbanite, veuve du Gaon.
Des gens les plus importants de la ville – des Rabbanim, des gens très riches – étaient intéressés par une telle union. Mais la Rabbanite repoussait les propositions qu’on lui soumettait, en disant qu’il n’y avait personne de comparable à son 1er mari.
Un jour, un Rav - dont le prénom était également Yom Tov, comme son 1er mari - lui envoya lui aussi sa proposition de l’épouser. Il se justifia ainsi :
« Même si je ne suis pas aussi important que le « 1er Yom Tov » qui était à tes côtés, malgré tout, je serais comme un « 2ème Yom Tov Chel Galouyot »… »
La Rabbanite lui répondit, avec sagesse :
« Le Yom Tov Cheni Chel Galouyot - vis-à-vis d’un mort (son défunt mari) – est considéré par nos maitres comme un jour de semaine » ….
Les différences entre le 1er Yom Tov et le 2ème, existent uniquement pour toutes les autres fêtes, excepté Roch Hachana.
En effet, la fête de Roch Hachana se déroule en 2 jours de Yom Tov, même pour les habitants d’Israël.
C'est pourquoi, le 2ème jour de Roch Hachana a le même statut que le 1er, pour toute chose, puisque les 2 jours sont en réalité un seul et même long jour. Il n’y a donc pas de différence entre eux.
Il est interdit à un habitant d’Israël - qui se trouve momentanément en dehors d’Israël, et qui a l’intention de retourner en Israël – de réaliser une activité interdite lors du 2ème Yom Tov, excepté dans les conditions que nous expliquerons dans la prochaine Halacha, avec l’aide d’Hachem.
Concernant la prière lors du 2ème Yom Tov de Chavou’ot, le 8ème jour de Pessah’, et le 9ème jour de Soukkot (Sim’hat Torah en dehors d’Israël) – jours pendant lesquels en Israël, on prie la prière de la semaine – un habitant d’Israël qui se trouve en dehors d’Israël durant ces jours là, devra lire le Chéma’ avec les Téfillin dans l’intimité, et ensuite devra revêtir les vêtements de fête et se rendre à la synagogue pour prier avec l’assemblée.
Il priera la ‘Amida de semaine, mais lorsque l’assemblé récitera le Hallel, il pourra lui aussi le réciter mais sans bénédictions. Dans ce cas, il est bon de le dire dans sa version abrégée, comme pour les jours de Roch H’odech.
Lorsque l’assemblée dira la prière de Moussaf, il se lèvera lui aussi, saisira un Siddour à la main, et dira divers chapitres de Téhilim, afin que l’on ait l’impression qu’il est en train de prier le Moussaf avec l’assemblée.
Même s’il y a suffisamment d’habitants d’Israël pour organiser un Minyan indépendant et prier les prières de semaine, les habitants d’Israël en déplacement en dehors d’Israël, ne sont pas autorisés à organiser un Minyan séparé, mais devront uniquement prier avec l’assemblée, comme nous l’avons expliqué.
Par contre, si le 2ème Yom Tov tombe un jour de Chabbat, les habitants d’Israël, en déplacement en dehors d’Israël, pourront organiser un Minyan, afin de prier leurs prières de Chabbat.
Il est permis de se laver l’intégralité du corps pendant le 2ème Yom Tov, avec une eau chauffée lors du 1er Yom Tov, au moyen d’un chauffe-eau électrique (cumulus), dans la baignoire d’un particulier qui se trouve à l’intérieur d’une maison.
Dans la prochaine Halacha, nous expliquerons – avec l’aide d’Hacehm – les choses qu’un habitant d’Israël en déplacement en dehors d’Israël est autorisé à faire pendant le 2ème Yom Tov.