Halacha pour mardi 9 Elul 5781 17 août 2021

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Propos d’éveil spirituel de notre maitre le Rav z.ts.l, prononcés en l’honneur du mois d’Eloul (5765)

Rédigés par son petit-fils, le Rav Ya’akov SASSON Chlita

Nous nous trouvons au mois d’Eloul.
Tout de suite après Roch ‘Hodech Eloul, de nombreuses personnes ont l’usage de dire les « Séli’hot » durant 40 jours, 30 jours du mois d’Eloul, et 10 jours de pénitence (de Roch Ha-Chana à Yom Kippour), car tous ces jours-ci sont des jours propices à la miséricorde divine, pendant lesquels Moché Rabbénou s’est élevé au ciel et a supplié Hachem afin qu’il pardonne à Israël, comme il est dit: « J’ai supplié devant Hachem comme la première fois, durant 40 jours et 40 nuits, je n’ai consommé ni pain ni eau, pour toute la faute que vous avez commise. »

C’est pourquoi, ces jours ont été fixés à jamais comme étant des jours de miséricorde.
Par conséquent, il incombe également chacun, homme et femme, de réaliser une introspection de ses actes, de regarder de quelle façon s’est écoulée l’année? S’est-on repenti? Avons-nous réalisé de bonnes actions? Avons-nous multiplié les actes de Tsédaka? Car tout dépend de cela! Seules les Mitsvot et les bonnes actions sauveront l’homme au jour du jugement qui est le jour de Roch Ha-chana!

Le jour de Roch Ha-Chana, tous les livres sont ouverts devant Hachem, « les livres des vivants et les livres des morts », car même les morts sont jugés le jour de Roch Ha-Chana. On ouvre leurs livres et on les juge, car il y a parfois des gens décédés qui ont laissé derrière eux des enfants Récha’im (impies) dans ce monde-ci.
On vérifie alors si les parents sont responsables des actes de leurs enfants.
Parfois, les parents n’ont pas éduqué leurs enfants dans la Torah, et de ce fait, les enfants deviennent des Récha’im. Dans un tel cas, on fait une estimation des choses, et il est décrété un châtiment sur les parents décédés, on leur approfondie le Guéhinam.
Même un homme qui a été un véritable Tsaddik et qui se trouve au Gan ‘Eden, si son fils commet des fautes parce que son père ne l’a pas éduqué correctement, cet homme se verra sortir du Gan ‘Eden afin de voir son fils et le châtiment qui lui est infligé sur ses fautes, pour qu’il sache ce qui est fait à son fils à cause de lui, parce qu’il ne l’a pas éduqué dans la Torah.

Un homme place son enfant dans une école laïque. Combien nous interpellons le public sur cela! « Vous les enseignerez (les paroles de la Torah) à vos enfants, et tu en parleras (de la Torah) », ce verset vient nous enseigner le devoir pour chaque juif d’envoyer son enfant étudier la Torah. Cet homme bouche ses oreilles et place son enfant dans une école laïque! Un tel homme, même s’il a lui-même accompli toutes les Mitsvot, portera sa faute, car quelle valeur peuvent avoir ses Mitsvot s’il n’a pas éduqué ses enfants dans les chemins de la Torah?! Les enfants doivent marcher dans le chemin de la Torah, et cet homme n’a pas fait le nécessaire pour cela! Malheur à lui au jour du jugement, malheur à lui au jour de la réprimande!

C’est pourquoi, on juge également les morts, comme la Guémara traité Roch Ha-Chana (32a) nous enseigne: Les anges du service divin demandèrent à Hachem:
« Maitre du monde! Pourquoi Israël ne dit pas le Hallel devant Toi les jours de Roch Ha-Chana et de Yom Kippour? » Hachem leur répondit: « Est-il possible que le Roi siège sur le trône de la justice, avec les livres des vivants et les livres des morts ouverts devant Lui, et qu’Israël dit le Hallel?! »

Nous apprenons donc qu’il s’agit d’un jour de jugement vraiment très dur!
Par conséquent, chacun doit amasser pour lui-même des bonnes actions, car les Mitsvot et les bonnes actions sont la véritable cause de la vie de l’homme, comme il est dit: « Il est ta vie et la longévité de tes jours », et il est dit: « Vous observerez mes lois et mes jugements, que l’homme accomplira et à travers lesquels il vivra. ».
Celui qui n’agit pas ainsi et qui n’amasse pas pour lui-même des Mitsvot à l’approche de Roch Ha-Chana, est un véritable suicidaire! Comment va-t-il être jugé?! On va constater toutes ses actions détestables! Combien la chose est dure!

A l’instar d’un commerçant expérimenté qui fait un bilan annuel de ses affaires, afin de voir quand il a été gagnant et quand il a été perdant, ainsi chacun doit bien réfléchir, établir un compte et vérifier correctement ses actes, voir comment s’est écoulée l’année pour lui! Le moment particulièrement propice à cela est le mois d’Eloul, car le mot « Eloul » signifie « exploration » et « recherche », comme il est dit (au sujet des explorateurs): « Vayatourou Ett Ha-Arets » (Ils explorèrent le pays) et le Targoum traduit en araméen « Vayaleloun Yatt Ar’a ».

« Aucun homme juste ne pratique le bien sans fauter ».
Il faut donc investir toutes ses forces afin d’améliorer les actes.

Malheureusement, les gens ne se concentrent pas dans la prière.
En ces jours, jours du mois de la miséricorde, comment un homme peut-il se présenter devant Hachem « alors que son cœur n’est pas avec lui »?!
Il doit au contraire réfléchir et se concentrer correctement.
Ceci est allusionné à travers des versets, comme il est dit:
« S’il se trouve parmi toi un homme qui n’est pas pur … Il sortira à l’extérieur du camp, il ne reviendra pas au sein du camp. A l’approche du soir, il se baignera dans l’eau, et au coucher du soleil, il reviendra au sein du camp. »
Ceci est une allusion pour celui qui n’est pas pur, qui a des fautes dans les mains, que doit-il faire? « A l’approche du soir », il s’agit de la veille de Roch Ha-chana.
« il se baignera dans l’eau » pure, et « l’eau » n’est que la Torah, comme il est dit:
« Tout assoiffé! Allez vers l’eau ». Il doit ajouter de la Torah! Même s’il s’agit de quelqu’un qui étudie déjà la Torah, il doit augmenter son étude de la Torah. Il doit ajouter des Mitsvot et des actes de Tsédaka, ainsi que des bonnes actions, même s’il donne déjà de la Tsédaka, c’est le moment d’augmenter et d’ajouter de la Tsédaka.
'' מִשְׁלוֹחַ מָנוֹת אִ'ישׁ לְ'רֵעֵהוּ וּ'מַתָּנוֹת לָ'אֶבְיוֹנִים ''  (Michloa’h Manott Ich Léré’ehou Oumatanott Laevyonim (L’envoi mutuel de cadeaux, et des cadeaux aux nécessiteux. Méguilatt Esther)
Les initiales forment le mot « Eloul » qui est le mois pendant lequel on doit multiplier la Tsédaka aux nécessiteux..
Ainsi, l’homme sortira méritant au jour du jugement, le jour de Roch Ha-Chana.

« Le repentir, la prière et la Tsédaka atténuent la dureté du décret »!
Si – à D.ieu ne plaise – un quelconque décret à été décidé sur un homme, on verra à présent ses bonnes actions, l’éducation de Torah qu’il inculque à ses enfants, et se réalisera en lui le verset: « Hachem ton D.ieu te laissera grâce à toutes les œuvres de tes mains, grâce au fruit de ton ventre … » Pourquoi Hachem le laissera – t-il en vie? Pour « le fruit de ton ventre », par le mérite de ses enfants, car l’homme ne sait pas ce qu’il se passe au ciel! Parfois, une mise en accusation est décrétée sur lui, et des anges destructeurs viennent et l’accusent sur ses actes, ils désirent que soit décrétée sur lui la mort. Mais Hachem – que Son Nom soit glorifié – est rempli de miséricorde « Comme un père qui accepte son enfant », voit que cet homme a des enfants qui étudient la Torah. Hachem sait que si leur père disparaissait, que deviendront les enfants? Qui se souciera d’eux? Ils vont certainement se défaire du joug de la Torah! C’est pourquoi Hachem le maintient en vie, le maintient dans le bien, pour une bonne vie et pour la paix.

Il est dit:
'' אַרְיֵה שָׁאָג מִי לֹא יִירָא '' (Arié Chaag Mi Lo Ira – Le lion a rugit, qui n’aura pas peur).
Les lettres du mot « Arié » forment les mots Eloul; Roch Hachana; Yom Kippour; Hocha’ana Rabba, qui sont des jours de jugement jusqu’à Hocha’ana Rabba qui est le moment du sceau définitif du jugement.

C’est pourquoi, en ces jours-ci, chacun doit s’efforcer de se lever aux Séli’hot le plus possible. S’il ne peut pas chaque jour, au moins lorsqu’il le peut.

Un jour, un camp militaire de Tsahal désirait organiser les Séli’hot le soir à 22h. nous leur avons répondu à partir des propos des décisionnaires que la chose est interdite, car celui qui dit les Séli’hot la nuit avant ‘Hatsot (avant l’heure de la moitié de la nuit) est considéré comme quelqu’un « qui coupe les plantations » (notion Kabalistique), car dans les Séli’hot nous disons les 13 articles de la miséricorde divine (« Hachem, Hachem E-l Ra’houm Vé’hanoun … »), et celui qui dit les 13 articles de la miséricorde divine la nuit provoque les anges accusateurs. Celui qui dit les Séli’hot la nuit, s’attire donc le mal à lui-même et il lui est préférable de ne pas dire les Séli’hot. Ce n’est qu’à partir de l’heure de la moitié de la nuit (‘Hatsot) que les rigueurs divines s’adoucissent, et c’est le moment à partir duquel on peut dire les Séli’hot.
De même, s’il est impossible de les dire à cette heure là, il est possible de les dire durant les heures de la journée, comme avant Min’ha par exemple. Mais au début de la nuit, il est interdit de les dire, jusqu’à ‘Hatsot.

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