Halacha pour mercredi 3 Kislev 5785 4 décembre 2024              

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Date de la Halacha: 3 Kislev 5785 4 décembre 2024

Catégorie: General


Des enfants adoptés

ATTENTION ! En France, à partir de ce soir mercredi 4 décembre (Arvit), nous commençons à dire Barè'h 'Alénou. 
Voir les règles dans la Halacha publiée l'année dernière, en cliquant sur ce lien 

https://halachayomit.co.il/fr/ReadHalacha.aspx?HalachaID=3763 

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Elever un orphelin dans son foyer
Nos maîtres enseignent dans la Guémara Sanhédrin (19b) :
Celui qui élève un orphelin dans son foyer, est considéré par la Torah comme s’il avait mis au monde cet enfant, puisque Mi’hal fille du roi Chaoul, n’a pas eu d’enfants, mais elle a élevé les enfants de sa sœur Mérav. Ces enfants de Mérav sont nommés « enfants de Mi’hal ».

Au même titre que le fait d’adopter des enfants au sein de son foyer est d’une très grande importance - puisque cela est considéré comme si l’on a mis au monde l’enfant, hormis le fait que cela représente un acte d’une infinie bonté - ainsi l’enfant adopté doit se comporter avec respect envers ses parents adoptifs, car ils l’élèvent, et il est absolument impossible d’évaluer l’ampleur de la reconnaissance qu’un tel enfant doit avoir envers des parents qui l’élèvent.

Un enfant qui n’est pas véritablement orphelin
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit (dans une responsa citée dans Yalkout Yossef-Avélout chap.30 note 24) que même si nos maîtres n’ont parlé que d’un enfant « orphelin », cela ne désigne pas exclusivement un véritable orphelin sans père ni mère, mais cela inclut aussi un enfant dont les parents sont en vie mais qui ne peuvent l’élever pour une raison quelle qu’elle soit.
Cet enfant est aussi considéré comme orphelin.

Notre maître le Rav z.ts.l cite une preuve à ses propos à partir de la Guémara Méguila (13a) où ce sujet est mentionné concernant Moché Rabbénou qui est appelé « fils de Batya fille de Pharaon », même si les parents de Moché Rabbénou étaient encore en vie. Car en raison du décret de Pharaon, les parents de Moché Rabbénou ne pouvaient pas l’élever, et c’est Batya qui le sauva (du Nil) et qui l’éleva.
C’est pourquoi, il est considéré comme son fils.

Selon cela, il en est de même pour tout enfant – garçon ou fille – dont les parents ne peuvent l’élever, et qui est donc confié à d’autres gens pour être élevé, cet enfant prend la même importance que celle du véritable fils ou de la véritable fille de la personne qui l’adopte et l’élève.
Notre maître le Rav z.ts.l ajoute encore que même après le décès des parents adoptifs, après une longue vie, si le fils adoptif prononce le Kaddich pour l’élévation de leur âme, cela sera autant bénéfique que le Kaddich prononcé par le véritable fils.

Le nom de famille
Certains enfants sont adoptés très jeunes, et si ces enfants modifient leur nom de famille pour prendre le nom de famille de leurs parents adoptifs, cela donnera une grande satisfaction à leurs parents adoptifs.
Dans un tel cas, il est très juste que ces enfants adoptés prennent le nom de famille de leurs parents adoptifs, afin de les honorer.
Notre maître le ‘HYDA atteste (dans son livre Kikar La-Aden sect. « Guimel ») de la bouche d’anciens Rabbanim de Jérusalem que le Gaon Rabbi Gavriel ESPERANZA
(il est cité à plusieurs reprises dans les propos de grands décisionnaires des derniers siècles) devint orphelin de père et de mère dans son enfance.
Il fut élevé par une grande dame qui lui paya des enseignants particuliers pour lui apprendre le ‘Houmach, la Michna et le Talmud, et il devint un homme important.
Cette femme avait pour prénom « Esperanza », et Rabbi Gavriel – qui voulait l’honorer – pris pour nom de famille le prénom de cette femme, afin de rendre hommage à celle qui lui fit tant de bien.
Ces parents - qui t’ont élevé avec sacrifice et qui t’ont amené à la vie dans ce monde – méritent que tu ajoutes leur nom de famille à ton nom, à titre de reconnaissance et d’hommage au bien qu’ils t’ont prodigué.

 

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