Halacha pour mardi 4 Iyar 5783 25 avril 2023              

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Date de la Halacha: 4 Iyar 5783 25 avril 2023

Catégorie: General


« Yom Ha-Zikaron » - Les propos de notre maitre le Rav z.ts.l après la guerre de Kippour

Aujourd’hui, nous sommes Yom Ha-Zikaron (jour de souvenir) pour les soldats de Tsahal tombés lors des guerres d’israël.
L’année dernière, nous avions cité les propos de notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l dans lesquels il fit un parallèle entre les soldats de Tsahal et l’enseignement de la Guémara suivante (Bava Batra 10b):
Les morts de Lod, personne ne peut se tenir en leur présence.
Rachi explique qu’il s’agit des frères Papouss et Louliyanouss.
Lorsque la fille du roi fut retrouvée morte, les non juifs soupçonnèrent les juifs de l’avoir assassinée, et ils décrétèrent la condamnation à mort de tous les juifs.
Afin de sauver le peuple de la mort, 2 frères juifs - Papouss et Louliyanouss - se déclarèrent coupables d’avoir assassiné la princesse. Le roi les condamna à mort et tout le peuple fut sauvé. C’est pourquoi nos maîtres disent que personne ne peut se tenir en leur présence, du fait de la grande récompense qu’ils ont dans le monde futur.

Notre maitre le Rav z.ts.l ajouta qu’il n’y a pas le moindre doute que ces propos conviennent parfaitement aux soldats de Tsahal tombés au combat et enterrés en Israël, qui ont sacrifié leurs vies dans les batailles d’Israël, afin de nous délivrer et nous sauver. « Ils ont été plus agiles que l’aigle et plus puissants que le lion » (Shmouel II 1-23). Que leur âme soit liée dans le faisceau des vivants.

En 5734 (1973-74), après la guerre de Kippour, lorsque fut organisée une cérémonie en l’honneur de nos soldats disparus lors de la guerre de Kippour, notre maitre le Rav z.ts.l adressa des paroles de consolation et de réconfort aux familles endeuillées. Cependant, il ne se priva pas d’éveiller aussi l’attention sur la situation spirituelle du peuple, et voici ses propos:

« Il est dit dans des versets du Chir Ha-Chirim:
« … la voix de mon bien-aimé frappe en disant : " Ouvre-moi, ma sœur, ma compagne, ma colombe, mon amie accomplie … »
L’assemblée d’Israël répond:
« J'ai enlevé ma tunique, comment pourrais-je la remettre ? Je me suis lavé les pieds, comment pourrais-je les salir ? »
Lors de la guerre des six jours, on nous a montré depuis le Ciel des signes de rédemption, des miracles et des merveilles, au point ou même le chef d’état major Its’hak RABIN qui est (était) un laïc à alors déclaré : « Ces merveilles viennent d’Hachem ! »
Ceci est le sens du verset cité:
« … la voix de mon bien-aimé frappe en disant : " Ouvre-moi ! »
Hachem frappe à la porte et dit au peuple d’Israël:
« Ouvre-moi ! » Ouvrez-moi l’ouverture du chas d’une aiguille, dans la Torah et l’observance des Mistvott, et moi je vous ferais une ouverture aussi grande que le Oulam (pièce extrêmement vaste dans le Temple).
L’heure de la miséricorde est arrivée ! Si nous avions le mérite, nous exploiterions ces jours-ci à se repentir, et nous ferions une ouverture à Hachem en proportion aux termes d’affections avec lesquels Il se comporte avec nous.

Mais nous nous sommes comportés avec paraisse, comme le verset le dit:
« J'ai enlevé ma tunique – Dans l’intention d’aller dormir. « comment pourrais-je la remettre ? Je me suis lavé les pieds, comment pourrais-je les salir ? »
Et lorsqu’Hachem constate que nous ne lui faisons même pas une ouverture comme le chas d’une aiguille, Il ne nous fait lui aussi pas la moindre ouverture.
Comme le disent les ‘Hassidim: si nous voyons qu’Hachem ne nous fait pas une ouverture aussi grande que le Oulam, cela signifie que nous ne lui avons pas fait la plus petite ouverture, même aussi petite que le chas d’une aiguille !

Et pourtant, que dit la suite du verset?
« Mon bien-aimé retire sa main de la lucarne, et mes entrailles s'émeuvent en sa faveur. »
Malgré tout, Hachem tente – dans Sa grande miséricorde – de continuer à nous faire du bien pour nous encourager à nous repentir, comme nous l’avons vu avec la tentative de l’ONU à forcer Israël à revenir aux frontières de la Ligne Verte, et ils n’ont pas réussi. Malgré tout cela, les laïcs ont poursuivis avec toutes sortes de profanations du Chabbat, en voyageant en voiture vers Ramallah, Jénine, Ché’hem ou Gaza, en plein Chabbat. Il s’agit là d’ingratitude sans pareil ! Et grâce à cette ingratitude qui a dépassée toutes les limites, même lorsque « Je me lève pour ouvrir à mon bien-aimé », même lorsque nous réclamons Hachem, « mon bien-aimé est parti, a disparu ». A ce moment là, même lorsque nous avons prié, il était déjà trop tard, « je le cherche et je ne le trouve point, je l'appelle et il ne me répond pas », Hachem – d’une certaine manière – n’a pas répondu à nos demandes, puis débuta la Guerre d’usure (entre Israël et l’Egypte en 1969-70), dans laquelle plusieurs de nos soldats ont péris, qu’Hachem venge leur sang. Ensuite, arriva la guerre de Kippour, et c’est justement le sens du verset : « Les gardes qui font des rondes dans la ville me rencontrent, ils me frappent, me maltraitent; les gardiens des remparts m'enlèvent ma mantille. »
Nous avons subit de nombreuses pertes avec des morts et des blessés, les orphelins et les veuves se sont multipliés et pleurent jour et nuit car la couronne de leur tête leur a été retirée, malheur à nous de vivre de telles choses de nos jours ! Quels horribles décrets ! D’une certaine manière, Hachem ne désire pas nous prendre en pitié, comme il est dit : « … son corps une œuvre d'art en ivoire, ornée de saphirs. »
Il est aussi dur que la dent (faite d’ivoire) à cause de la Rigueur divine.
Cependant, malgré tout cela, souvenons-nous que « Son palais n'est que douceur, tout en lui respire le charme. », et son but n’est que de nous guider et nous ramener dans la voie du repentir, comme il est dit : « A l’instar d’un homme qui corrige son fils, Hachem te corrige ».

Pour conclure, notre maitre le Rav z.ts.l qu’il est dit dans le Midrach que dans les temps futurs, Hachem enverra des prophètes pour consoler Israël. Mais lorsque ceux-ci se présenteront à Israël pour les consoler, Israël répondra:
« Lorsque nous avons reçu les malheurs, nous les avons reçus directement des mains d’Hachem, alors maintenant, au moment de la consolation, est-il possible que nous la recevions des mains de chair et de sang ?? Nous ne désirons pas votre consolation ! »

Les prophètes retourneront auprès d’Hachem en lui disant:
« Maitre du monde ! Ton peuple ne désire pas être consolé par nous ! »
Hachem dira:
« Dans ce cas, c’est à moi de les consoler et de les réconforter. »
Comme il est écrit : « Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerais. »
C’est le sens du verset:
« Moi, c’est moi-même qui vous console. »

Qu’il en soit la Volonté d’Hachem, que nous ayons le mérite de voir la rédemption finale, et nous verrons alors la résurrection des morts, la terre sera remplie de la connaissance d’Hachem.

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