Halacha pour lundi 25 Sivan 5784 1 juillet 2024              

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Date de la Halacha: 25 Sivan 5784 1 juillet 2024

Catégorie: General


Le mariage d’un Cohen avec une fille Israël

Question : Est-il permis à un Cohen d’épouser une fille Israël (une fille qui n’est ni fille de Cohen, ni fille de Lévi) ?

Réponse : Dans la précédente Halacha, nous avons expliqué le Din concernant la fille d’un Cohen qui n’est pas autorisée à épouser un Israël qui ne possède ni Torah ni crainte d’Hachem.
A présent, nous allons aborder une autre question :
Est-ce qu’un Cohen doit veiller à épouser exclusivement une femme qui est elle aussi fille de Cohen, ou non ?

En effet, Rachi sur la Guémara Yévamott (84b) écrit :
Un Cohen, tant qu’il peut se marier avec une fille de Cohen, il ne doit pas épouser une Israël. Ce qui signifie qu’un Cohen qui a la possibilité d’épouser une fille de Cohen qui lui correspond, se doit de l’épouser et ne doit pas prendre pour épouse une femme Israël.
Le RYTBA ajoute que même s’il est permis à un Cohen d’épouser une Israël, malgré tout, le fait d’épouser la fille d’un Cohen représente pour un Cohen une Mitsva de grande qualité.

En réalité, la source de Rachi se trouve dans la Guémara Péssa’him (49a), mais lorsqu’on cherche dans cette Guémara, il n’y est pas mentionné le cas du Cohen qui épouse une Israël, puisque tout le débat de la Guémara se situe au sujet de la fille d’un Cohen qui épouse un Israël, comme nous l’avons mentionné dans la précédente Halacha.
Mais pour le mariage d’une fille Israël avec un Cohen, aucune crainte d’interdiction n’est mentionnée.
D’ailleurs, cette remarque sur les propos de Rachi est soulevée par de nombreux grands décisionnaires, puisque selon notre version de la Guémara, il n’y a aucun risque pour un Cohen à épouser une Israël.

Notre maître le Rav z.ts.l ajoute même que du point de vue de la logique, il est tout à fait compréhensible qu’il y ait une différence entre le mariage de la fille d’un Cohen avec un Israël, car il n’est pas souhaitable qu’ils se marient puisque leurs enfants seront Israël et non Cohen, et c’est pourquoi il est très souhaitable dans ce cas que le marié soit Talmid ‘H’a’ham (érudit dans la Torah) comme nous l’avons expliqué.
Mais lorsque la fille d’un Israël épouse un Cohen, au contraire leurs enfants seront également Cohen, puisque l’affiliation à la descendance d’Aharon Ha-Cohen se définit par le père et non par la mère.
Par conséquent, il n’y a pas la moindre raison à veiller à ce qu’un Cohen n’épouse pas une digne et vertueuse fille d’Israël.

Malgré tout, il est expliqué dans le Talmud Yérouchalmi qu’il y a une notion importante à veiller à ce qu’un Cohen s’efforce d’épouser une femme de sa tribu qui est celle des Cohanim, les saints descendants d’Aharon Ha-Cohen.
De plus, il existe de nombreuses preuves qui justifient le fait qu’un Cohen épouse seulement une fille également Cohen.
Mais du point de vue du strict Din, lorsque les mariés observent scrupuleusement la Torah et les Mitsvot, et qu’ils marchent dans l’honnêteté, il n’y a pas à craindre cela, et il leur est permis de se marier, sans que rien ne leur arrive, car la sainte Torah les protègera et rendra leur union harmonieuse, puisqu’un homme et une femme méritants appellent la Présence Divine à résider entre eux.

En conclusion : Un Cohen qui craint Hachem et qui désire épouser une femme de parmi les filles d’Israël, qui n’est pas elle-même fille de Cohen, est autorisé à le faire sans avoir la moindre crainte. Cependant, il existe une bonne raison à ce qu’un Cohen se marie exclusivement avec une fille de Cohen.
Mais le paramètre essentiel reste l’observance de notre sainte Torah et la pratique des Mitsvot, car c’est grâce à la force de la Torah que le couple construira son foyer sur les bases de la Torah et de la crainte pour une longue vie.

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