Halacha pour mardi 9 Cheshvan 5784 24 octobre 2023              

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Date de la Halacha: 9 Cheshvan 5784 24 octobre 2023

Catégorie: Tefilah


Lorsqu’on a le doute si l’on a dit Barèh’ ‘Alénou dans la prière

ATTENTION ! Seuls les habitants d’Israël sont principalement concernés par cette Halacha pour le moment.
Les habitants de l’étranger seront concernés à partir du 5 décembre au soir.

Dans les précédentes Halachot, nous avons expliqué le Din selon lequel nous devons demander la pluie dans la prière, dans la Birkat Ha-Chanim (Barè’h ‘Alénou).

Nous avons également fait mention dans nos propos du cas de la personne qui achève sa prière et qui se souvient qu’elle n’a pas dit Barè’h ‘Alénou. Cette personne doit recommencer sa ‘Amida puisqu’elle est considérée comme n’ayant pas prié, car elle a omis une bénédiction de la prière.

Nous allons à présent expliquer le Din pour une personne qui achève sa prière en ayant le doute si elle a dit Barè’h ‘Alénou ou pas.

Nous apprenons des propos de nos maîtres dans le Talmud Yérouchalmi (Ta’anit) que toute personne qui a le doute si elle a oui ou non demandé les pluies dans sa prière, selon le Din, si cette personne se trouve encore dans les 30 jours depuis le jour où l’on a commencé à dire Barè’h ‘Alénou, elle a plus que probablement omis de dire Barè’h ‘Alénou et elle doit donc recommencer sa ‘Amida.

Explication : Jusqu’à 30 jours depuis le jour où l’on commence à dire Barè’h ‘Alénou, l’homme est présumé avoir prié tel que sa langue était habituée à le faire jusqu’à présent. Or, puisqu’elle n’était pas habituée jusqu’à présent à dire Barè’h ‘Alénou, par conséquent en cas de doute, nous devons considérer davantage que cette personne n’a pas dit Barè’h ‘Alénou, et c’est pourquoi elle doit recommencer la ‘Amida. C’est ainsi que tranchent les décisionnaires ainsi que MARAN dans le Choul’han ‘Arou’h (chap.114).

Ce Din que l’on a cité au nom du Yérouchalmi concerne essentiellement la mention de Machiv Ha-Roua’h Ou-Morid Ha-Guéchem et non Barè’h ‘Alénou.
Cependant, de nombreux décisionnaires récents écrivent qu’il n’y a pas de différence entre les deux sur ce point.

Malgré tout, nos maîtres les décisionnaires sont en divergence d’opinions Halachique sur l’essentiel de ce principe.

Selon certains, le sens de cet enseignement signifie qu’après 30 jours, la langue s’habitue au changement dans la prière.

Mais selon d’autres, cet enseignement signifie que c’est au bout de 90 ‘Amidott (car nous avons 3 prières quotidiennes) que la langue s’habitue au changement dans la prière.

Cette nuance a des conséquences Halachiques importantes sur le plan pratique, car la Birkat Ha-Chanim n’apparaît pas réellement 90 fois durant les 30 jours puisque le jour de Chabbat, nous ne disons pas Barè’h ‘Alénou.

Que devrait donc faire une personne qui a le doute si elle a dit oui ou non Barè’h ‘Alénou et qu’elle se trouve après 30 jours depuis le jour du changement dans la prière, mais que 90 prières ne se sont pas encore écoulées depuis ce jour-là ?
Doit-elle recommencer sa prière ou pas ?

De même, si les 30 jours se sont écoulés, mais que cette personne a – pour diverses raisons – négligé quelques prières durant ces 30 jours : doit-elle recommencer sa prière dans le doute puisqu’elle n’a pas prié 90 fois cette prière, ou bien étant donné que les 30 jours se sont écoulés, elle n’est pas tenue de prier de nouveau cette prière ?

Sur le plan pratique : Puisque ceci fait l’objet d’une divergence d’opinions Halachique parmi les décisionnaires, si l’on a le doute si l’on a dit oui ou non Barè’h ‘Alénou, et que l’on se trouve après les 30 jours depuis le changement dans la prière, mais sans que ne se soient écoulées 90 prières depuis ce jour-là, le plus juste dans ce cas est de recommencer la prière en formulant au préalable la condition verbale suivante :
« Si je suis tenu de recommencer ma prière que celle-ci soit considérée comme obligatoire. Le cas échéant, qu’elle soit considérée comme une prière offerte à mon initiative ».
De cette façon, on s’acquitte de façon formelle. Telle est la conclusion Halachique du livre Halacha Béroura (à la fin du chap.114 parag.14).

En conclusion : Lorsqu’on a le doute si l’on a dit Barè’h ‘Alénou dans la prière ou pas, si l’on se trouve dans les 30 jours depuis le changement dans la prière, on doit recommencer la prière puisqu’il est fort probable que l’on n’a pas dit Barè’h ‘Alénou. Si l’on se trouve après les 30 jours depuis le changement dans la prière et que 90 prières se sont déjà écoulées avec la mention de Barè’h ‘Alénou, on ne recommence pas puisqu’il est fort probable dans ce cas que l’on se soit habitué au changement dans la prière. Si l’on se trouve après les 30 jours, mais sans que se soient écoulées 90 prières avec la mention de Barè’h ‘Alénou, on doit dans ce cas recommencer la prière en formulant une condition verbale de prière offerte, comme nous l’avons expliqué.

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