Lorsqu’on sort durant le mois de Nissan, et que l’on voit des arbres fruitiers qui ont produit des fleurs, on doit réciter la bénédiction suivante :
« Barou’h ata a.d.o.n.a.ï Elohénou Mélè’h Ha’Olam chélo ‘H’isser Bé’olamo Kéloum Ouvara Vo Bériyot Tovot Vé-Ilanot Tovot Léhanot Bahèm Béné Adam ».
(Traduction : Tu es Bénis Hachem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre D. Roi de l’univers, qui n’a rien négligé dans son univers où il y a réalisé de bonnes créatures, ainsi que de bons arbres, afin d’en faire profiter les êtres humains.)
Le 1er Nissan tombe cette année (5784) ce mardi (9 avril).
Nos maîtres ont instauré cette bénédiction, du fait que le bourgeonnement des arbres est un phénomène qui se renouvelle de façon périodique, et l’homme peut admirer le fait qu’Hachem fait refleurir des arbres desséchés (explication donnée par Rabbi Aharon Ha-Lévi – le RAHA, dans Pékoudat Ha-Lévyim sur la Guémara Bra’hot 43b).
Il ne faut réciter cette bénédiction qu’une seule fois dans l’année, et pas davantage.
Si le bourgeonnement s’est achevé
Si le bourgeonnement s’est achevé, que le phénomène de l’apparition des fleurs dans l’arbre s’est achevé en raison de perturbations météorologiques, et que des fruits commencent à apparaître, comme cela se produit parfois avec des amandiers, il est impossible de réciter la bénédiction sur de tels arbres. Même si les fruits ne sont pas encore sortis, si les fleurs sont tombées, il est impossible de réciter la bénédiction, car la bénédiction s’adresse uniquement au bourgeonnement des arbres.
Cependant, si une partie des fruits ont commencés à pousser sur l’arbre, mais qu’il possède encore quelques fleurs et bourgeons, on peut réciter la bénédiction sur un tel arbre.
Est-ce que les femmes récitent Birkat Ha-Ilanot ?
Les femmes peuvent elles-aussi réciter Birkat Ha-Ilanot au mois de Nissan, et bien qu’elles sont généralement exemptes de toutes les Mitsvot positives liées au temps (c'est-à-dire les ordonnances religieuses que l’on a le devoir d’accomplir et qui ne sont en vigueur que durant un certain temps, par exemple la Mitsva des 4 espèces – le Loulav, que l’on accomplit lors de la fête de Soukkot), elles récitent cependant Birkat Ha-Ilanot.
On peut expliquer la raison à cette exception, grâce à l’explication de l’auteur du Touré Aven, sur Méguila 20b.
Il écrit que lors de la Mitsva d’apporter les prémisses agricoles au Beth Ha-Mikdach (les Bikourim), les femmes étaient également soumises à cette obligation, bien que cette Mitsva n’était plus en vigueur au-delà de ‘Hanouka. Malgré cela, la Mitsva de Bikourim n’est pas qualifiable de « Mitsva positive liée au temps », car c’est uniquement lorsque les exigences de la Mitsva empêchent sa réalisation que celle-ci est qualifiée de « Mitsva positive liée au temps ». Tandis que le fait que la Mitsva de Bikourim ne soit pas en vigueur au-delà de ‘Hanouka, n’est causé que par le fait que l’on ne trouve plus de fruits dans les champs à cette période de l’année. Autrement dit, ce sont les exigences de la nature et non celles de la Mitsva qui le veulent ainsi, car le cas échéant, la Mitsva de Bikourim serait encore en vigueur à cette période. De ce fait, la Mitsva de Bikourim n’est pas qualifiée de « Mitsva positive liée au temps ».
Il en est exactement de même au sujet de Birkat Ha-Ilanot.
Cette bénédiction pourrait être récitée n’importe quand si ce n’est que la période de bourgeonnement des arbres correspond (généralement) au mois de Nissan.
Par conséquent, les femmes récitent elles-aussi Birkat Ha-Ilanot.
D’autres détails sur ce sujet seront expliqués – avec l’aide d’Hachem - dans la prochaine Halacha.