Halacha pour lundi 13 Tevet 5785 13 janvier 2025

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

La règle de la concentration (Kavana) dans la ‘Amida

(Cette Halacha concerne la prière de la « ‘Amida » quotidienne, que l’on prie 3 fois par jour).

Chaque membre du peuple d’Israël est soumis à l’obligation de réaliser 3 prières (‘Amidot) par jour. Les femmes sont - elles-aussi – soumises au devoir de prier chaque jour, mais l’essentiel de leur devoir se limite à une seule ‘Amida par jour.
Elles sont malgré tout autorisées – si elles le désirent – à prier 3 fois par jour.
Selon l’usage des Achkénazim – selon certains décisionnaires – les femmes sont soumises au devoir de prier chaque jour la prière de Cha’harit (matin) et celle de Min’ha (après-midi), mais elles ne sont pas soumises au devoir de prier ‘Arvit (soir), comme nous l’avons expliqué dans une Halacha traitant du sujet.

La concentration (Kavana) dans la prière
Il est enseigné dans une Baraïta du traité Béra’hot (34b) :
« Celui qui prie doit concentrer son cœur dans toutes les bénédictions (de la ‘Amida) ».
Cela signifie que lorsqu’on prie la ‘Amida, il faut se concentrer sur le sens des mots que l’on sort de la bouche (les personnes qui ne maîtrisent pas l’hébreu peuvent aujourd’hui consulter des Siddourim traduits).
La Baraïta poursuit :
« Si l’on ne peut se concentrer dans l’intégralité des bénédictions (de la ‘Amida), il faut se concentrer au moins dans la bénédiction des Patriarches qui est la 1ère bénédiction de la ‘Amida, qui débute la ‘Amida et qui se termine par « Maguen Avraham ». Cette bénédiction possède une importance particulière, puisqu’elle contient la louange d’Hachem de manière ordonnée.

Si l’on ne s’est pas concentré dans la ‘Amida
Nos maîtres les Richonim (décisionnaires médiévaux) débattent afin de définir si une personne ayant prié sans Kavana (concentration) même lors de la Birkat Avot (bénédiction des Patriarches), est malgré tout quitte de son obligation de prier, au moins Bédi’avad (à postériori), ou bien doit-elle de nouveau prier la ‘Amida.
En effet, selon certains Richonim, si la personne a prié sans Kavana même dans la Birkat Avot, elle est quitte de son devoir Bédia’avad (à postériori), et elle ne doit pas prier de nouveau la ‘Amida.
Mais selon le RAMBAM, le ROCH, Rabbénou YONA et de nombreux autres décisionnaires, si l’on a prié sans Kavana dans la Birkat Avot (même si l’on s’est concentré dans le reste de la ‘Amida), on est tenu de recommencer la ‘Amida.

Cependant, dans la pratique, notre maître le TOUR écrit que de notre époque (le TOUR vivait il y a plus de 700 ans), nous n’avons plus l’usage de recommencer la ‘Amida pour absence de Kavana, car même si l’on recommençait la ‘Amida dans un tel cas, il est plus que probable que l’on ne se concentrerait pas correctement.
De ce fait, il n’y a pas de raison de recommencer.

MARAN tranche dans le Choul’han ‘Arou’h selon le strict Din, selon lequel en absence de Kavana dans la Birkat Avot, même si l’on s’est concentré dans le reste de la ‘Amida, il faut recommencer la ‘Amida, et il ne fait pas mention des propos du TOUR cités plus haut.
Cela signifie que selon MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h, même de notre époque
(il vivait il y a plus de 500 ans), il faut recommencer la ‘Amida si l’on ne s’est pas concentré dans la Birkat Avot.
Mais le RAMA ajoute sur place les propos du TOUR mentionnés plus haut, selon lesquels, de notre époque, on ne recommence pas la ‘Amida pour absence de Kavana.

Notre maître le ‘HYDA écrit que même s’il faut effectivement comprendre des propos de MARAN qu’en absence de Kavana dans la Birkat Avot, il faut recommencer la ‘Amida, malgré tout, même les Séfaradim n’agissent pas sur ce point selon l’opinion de MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h, mais selon l’opinion des décisionnaires qui se rangent à l’avis du TOUR et du RAMA, et se fient à l’opinion des décisionnaires selon lesquels même en cas d’absence totale de Kavana, on est quitte de son devoir de prier, à postériori.

En conclusion : Il est un devoir de se concentrer dans la prière, en particulier dans la ‘Amida. La concentration dans la 1ère bénédiction de la ‘Amida est d’une importance capitale. C’est pourquoi, il faut veiller à se concentrer au moins lors de cette bénédiction.
Si même lors de cette bénédiction on ne s’est pas concentré, on ne recommence pas la ‘Amida.

Nous expliquerons d’autres détails de ce sujet dans la suite.

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