Halacha pour vendredi 30 Tishrei 5785 1 novembre 2024

Pour la guérison totale de :
Azar Ben Lisa Kamouna (Cohen)
Maxime Moché Ben Sarah (Amar)
Michelle Bat Daisy Esther (Amar, née Madar).

Pour l'élévation de l'âme de :
Ethan Eliyahou David Ben Fredj (Arfi) z"l
Georges Jojo Nissim Ben Moché (Hadjadj) z"l
Yvonne Ouarda Bat Sultana (Hadjadj, née Fitoussi) z"l

Noa’h - Lorsqu’une intention louable va à l’encontre de la volonté de la Torah

Commentaires rédigés par le Rav David PITOUN, pour Halacha Yomit

וַיָּבֹא נֹחַ וּבָנָיו וְאִשְׁתּוֹ וּנְשֵׁי-בָנָיו אִתּוֹ אֶל-הַתֵּבָה מִפְּנֵי מֵי הַמַּבּוּל. (בראשית ז-ז)
Noa’h entra avec ses fils, sa femme, et les épouses de ses fils dans l'arche, pour se garantir des eaux du Déluge. (Béréshit 7-7)

Rachi : Noa’h était un « petit croyant ». Il n’était pas totalement certain que le déluge allait arriver, jusqu’au moment où les eaux du déluge le forcèrent à pénétrer dans l’arche.

Les commentateurs se heurtent à une difficulté de compréhension de ce Rachi : Comment Noa’h peut-il douter de la venue du déluge, alors qu’il a entendu de la bouche d’Hachem l’annonce de son arrivée imminente
(וַאֲנִי הִנְנִי מֵבִיא אֶת-הַמַּבּוּל מַיִם עַל-הָאָרֶץ ... שם ו-יז
J’enverrais un déluge d’eaux sur la terre… » ibid.6-17) ?
De plus, comment Noa’h – sur lequel il est écrit :
וַיַּעַשׂ נֹחַ כְּכֹל אֲשֶׁר צִוָּה אֹתוֹ אֱלֹקִים כֵּן עָשָׂה. (שם כב)
Noa’h a accompli tout ce que lui ordonna Hachem » (ibid.22), qui s’occupa de la construction de l’arche durant 120 ans, et à qui Hachem dit :
... כִּי-אֹתְךָ רָאִיתִי צַדִּיק לְפָנַי, בַּדּוֹר הַזֶּה. (שם א)
… car tu es le seul juste de cette génération » (ibid.1), 
comment peut-il malgré tout remettre en question l’arrivée du déluge ??

Dans son livre Béer Yossef, le Gaon Rav Yossef Tsévi SALENTER z.ts.l explique que les hésitations de Noa’h proviennent de sa conviction en la miséricorde et la bonté d’Hachem.
Peut-être qu’Hachem n’allait finalement pas détruire le monde.
D’ailleurs, voici le commentaire de la Guémara Sanhédrin (102b) sur des versets de notre Paracha :
כִּי לְיָמִים עוֹד שִׁבְעָה אָנֹכִי מַמְטִיר עַל-הָאָרֶץ אַרְבָּעִים יוֹם וְאַרְבָּעִים לָיְלָה ... (שם ד)
וַיְהִי לְשִׁבְעַת הַיָּמִים וּמֵי הַמַּבּוּל הָיוּ עַל-הָאָרֶץ. (שם י)
« Dans 7 jours, je ferais pleuvoir durant 40 jours et 40 nuits… » (ibid.4)
« Au bout de 7 jours, les eaux du déluge arrivèrent sur terre… » (ibid.10)
la Guémara demande :
A quoi servent ces 7 jours ?
Et elle répond : Car Hachem leur a fixé un « long moment » et un « cours moment ».
Rachi explique : Sur le délai de 120 ans qu’Hachem leur avait fixé, il leur ajouta encore 7 jours dans l’espoir qu’ils feraient Téchouva et qu’il ne serait plus nécessaire d’emmener le déluge.

Nous voyons donc que c’est uniquement par conviction en la miséricorde d’Hachem que Noa’h n’entra pas immédiatement dans l’arche, et ce sont les eaux du déluge qui l’ont forcé à y entrer.
Selon cela, on peut encore s’interroger :
Quelle est donc la faute de Noa’h pour être qualifié pour autant de « petit croyant »?! Toutes ses hésitations sur la réelle réalisation du déluge n’étaient pourtant fondées que sur la croyance en Hachem et en sa miséricorde !!!

Mais en réalité, nos maîtres nous dévoilent ici une notion fondamentale dans notre service divin :
En entendant les mots :
בֹּא אַתָּה וְכָל-בֵּיתְךָ אֶל הַתֵּבָה ... (שם י)
« Viens, toi et tout ton foyer, au sein de l’arche… » (ibid.10), Noa’h se devait d’exécuter immédiatement le commandement divin et pénétrer dans l’arche, même s’il était possible qu’Hachem fasse preuve de miséricorde envers Ses créatures et attende leur repentir.

Il existe parfois des situations où l’on est confronté à l’accomplissement d’une Mitsva, d’un devoir de la Torah, que viennent remettre en question une multitude d’arguments « religieux » ou d’ordre moral, et qui nous font croire que la Mitsva est peut-être à repousser, quand elle n’est pas complètement à annuler.

Il n’est pas rare d’assister à de véritables blasphèmes de la Torah, où l’on piétine ouvertement la Halacha, mais pourtant, aucune personne présente ne réagit, pas même les personnes censées être touchées par le mépris exprimé envers la Torah.

Combien de fois avons-nous vu l’humiliation d’un Talmid ‘Ha’ham (un érudit dans la Torah) en public, sans que personne ne réagisse, « parce qu’il ne faut pas froisser la sensibilité des gens », ou tout simplement « parce que personne ne veut s’attirer de problèmes » !!!

Combien de fois des personnes réputées pour être des gens pratiquants et qui craignent le Ciel (et qui s’habillent comme des gens pratiquants), assistent à des réceptions familiales de mariages ou autres, alors que les hommes et les femmes dansent ensemble, sans la moindre paroi séparatrice !!
Et lorsqu’on pose la question à ces gens : pourquoi sont-ils restés alors que la Halacha était transgressée de façon flagrante et le Nom d’Hachem profané en public ?? Ils répondent en invoquant toutes sortes de prétextes aussi vains qu’absurdes, comme : « C’est la famille ! », ou bien « On ne pouvait pas leur faire honte ! » ……..       

La même Torah qui t’ordonne de ne pas faire honte, qui t’ordonne d’avoir des Middot (des qualités humaines), est exactement la même Torah qui t’interdit d’assister à des danses mixtes sans paroi séparatrice !!
C’est également la même Torah qui punit TRES gravement l’humiliation d’un Talmid ‘Ha’ham, qui punit aussi bien l’auteur de l’humiliation que TOUTES les personnes présentes et qui n’ont pas réagi !!

Cette attitude passive est motivée par des réflexions et des calculs pseudo « religieux » qui incitent la personne à croire que dans une telle situation, la Halacha – la véritable parole d’Hachem - est peut-être « modifiable » ou « interprétable ».

Avoir un tel comportement signifie faire preuve de « petite croyance ».
Croire totalement en Hachem, c’est exécuter ses commandements sans la moindre réflexion, si louable, morale ou religieuse soit-elle.

Chabbat Chalom !

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