Halacha pour lundi 22 Iyar 5782 23 mai 2022

Pour la guérison totale de :
Azar Ben Lisa Kamouna (Cohen)
Maxime Moché Ben Sarah (Amar)

Pour l'élévation de l'âme de :
Ethan Eliyahou David Ben Fredj (Arfi) z"l
Georges Jojo Nissim Ben Moché (Hadjadj) z"l
Yvonne Ouarda Bat Sultana (Hadjadj, née Fitoussi) z"l

Le chant

Question: Quelle importance possèdent le chant et la musique?
N’incombe-t-il pas un juif de s’adonner à l’étude de la Torah et à la pratique des Mitsvot ? Le chant a-t-il une valeur précise?

Réponse: Nos maitres enseignent dans la Guémara ‘Erouvin (11a):
Quel est le culte qui s’accomplit dans la joie et la bonté du cœur? C’est le chant, car un homme n’entonne un chant que dans la joie et la bonté du cœur.
Nos maitres expliquent que ceci représente le sens du verset (dans la Paracha des malédictions): « Parce que tu n’as pas servi Hachem ton D.ieu dans la joie et dans la bonté du cœur. »

Nos maitres objectent dans la Guémara en disant que lorsque le verset nous impose de servir Hachem « dans la joie et dans la bonté du cœur », il s’agit peut-être tout simplement de notre devoir de s’adonner à l’étude de la Torah, car la Torah réjouit, comme il est dit : « Les lois de D.ieu sont droites et réjouissent le cœur »?
Mais ils expliquent que les paroles de la Torah sont qualifiées de « Réjouissantes pour le cœur », mais elles n’engendrent pas la « bonté du cœur », car cette qualité n’est obtenue que par le chant.

Nous apprenons là l’importance du chant dans notre vie.
C’est pour cela qu’il est écrit dans le livre des Rois que le prophète Elicha’ eut besoin d’écouter un son de musique, afin que repose sur lui la Présence Divine, comme il est dit : « Tandis que le musicien jouait de son instrument, l’esprit d’Hachem s’empara du prophète. ». C’est ainsi qu’expliquent nos maitres dans la Guémara Péssa’him (66b).

Nos maitres enseignent également dans le Midrach:
Rabbi Lévy dit: Celui qui lit un verset avec le plaisir qui lui est dû et avec sa mélodie, le texte dit de cet homme: « Le miel et le lait sont sous ta langue, et le parfum de tes vêtements est comme celui du Liban. »

Nous trouvons également dans la Guémara Sanhédrin (98b) une divergence d’opinion entre Rav et Chémouel (deux grands sages du Talmud):
Rav dit: Le monde n’a été créé que pour David.
Chémouel dit: Le monde n’a été créé que pour Moché.
Notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l explique que le roi David représente le pilier du chant, puisqu’il a étanché Hachem par les chants et les louanges (Béra’hot 7b).
Moché représente le pilier de la Torah.
Ainsi, les deux opinions sont les paroles d’Hachem, comme nos maitres enseignent dans Otiyott DéRabbi ‘Akiva: Le monde n’aurait pas été créé s’il n’y avait eu le chant, comme il est dit: « Ce peuple, je l’ai créé pour moi. Ils raconteront ma gloire. » De même, sans la Torah, le ciel et la Terre auraient été détruits, comme il est dit: « S’il n’y avait pas mon alliance (l’étude de la Torah) jour et nuit, je n’aurais pas maintenu les lois du ciel et de la terre. »
Nos maitres enseignent encore:
Le chant est grand, car grâce à lui les fautes d’Israël sont pardonnées.
Dans le Yalkout Chim’oni sur le livre des Juges, nos maitres enseignent qu’à chaque fois où Israël a continué de fauter durant les générations, il a été dit à leur sujet: « Les enfants d’Israël continuèrent à faire le mal aux yeux d’Hachem. »
Mais lorsque la prophétesse Déborah entonna un chant, et qu’Israël continua à fauter, il est dit: « Les enfants d’Israël firent le mal aux yeux d’Hachem ».
Pourquoi le terme « Ils continuèrent » n’est-il pas employé ici?
Ceci pour nous apprendre que par la force du chant de la prophétesse Déborah, les fautes d’Israël commises jusqu’à ce jour furent pardonnées.

C’est pourquoi, même notre maitre le Rav z.ts.l, même s’il n’existe pas un seul sujet de ce monde qui l’ait intéressé hormis l’étude de la Torah et la pratique des Mitsvot, il était malgré tout un grand amateur de chant, et il maîtrisait de façon extraordinaire les chants et les louanges, avec des mélodies incroyablement complexes.
Il disait que dans sa jeunesse il puisait la crainte du Ciel pour tous les jours de la semaine à partir du chant des Bakachott (poèmes liturgiques chantés) qu’il écoutait le vendredi soir. (Dans le livre « Avir Ha-Ro’im – Beit Middott », au début du chapitre 3, le Rav Ya’akov SASSON Chlita s’étend longuement sur ce point de la grande personnalité de son illustre grand-père, notre maitre le Rav z.ts.l).

C’est pour cela que notre maitre le Rav z.ts.l encourageait ceux qui enseignent aux jeunes les chants des Bakachott, et il était heureux en particulier du fait que l’on enseigne les chants dans le rite et dans le style des Séfaradim et des originaires des communautés d’orient.

En conclusion: Même si chaque chose possède son temps et son moment, malgré tout, pour atteindre la perfection dans le Service d’Hachem, chacun se doit d’écouter de temps en temps des chants à la gloire d’Hachem, afin d’apporter du bien à son cœur grâce aux chants et aux louages dédiés à Hachem.
Puisse Hachem nous donné le mérite de voir le Machia’h, et les Lévyim entonneront le chant dans le Temple, avec des mélodies extraordinaires qui ne venaient qu’à quelques-uns d’entre eux par esprit prophétique, et avec des instruments de musique sur lesquels nous n’avons pas la moindre perception, comme la « Chéminitt », le « ‘Assor », le « Nével », ou le « Kinor ».

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