A partir de 30 jours avant Péssa’h, entre en vigueur le devoir de « destruction du ‘Hamets ». Cela signifie que le nettoyage et la surveillance afin de ne pas trébucher sur l’interdit du ‘Hamets, entrent eux-aussi dans le cadre du devoir de détruire le ‘Hamets 30 jours avant Péssa’h.
C’est pourquoi, dès à présent, il faut contrôler la nourriture à la maison, que toute chose que l’on désire consommer pendant Péssa’h, doit être minutieusement vérifiée de tout mélange de ‘Hamets.
Les commerçants doivent eux-aussi placer les aliments Cacher LéPéssa’h dans des endroits propres, afin qu’aucun grain de farine ne tombe sur les aliments.
Cette règle prend sa source dans les propos de la Guémara Péssa’him (6a) où il est enseigné que lorsqu’on voyage à l’étranger 30 jours avant Péssa’h, on doit détruire le ‘Hamets qui est en notre possession avant de partir en voyage.
A partir de là, les décisionnaires médiévaux apprennent que 30 jours avant Péssa’h, entre en vigueur le devoir de détruire le ‘Hamets, et ce devoir se poursuit jusqu’au moment où l’on brûle le ‘Hamets la veille de Péssa’h.
(Si par la suite – à D.ieu ne plaise – on trouve du ‘Hamets pendant Péssa’h, on aura encore le devoir de le brûler).
Dans les générations passées, la plupart des produits alimentaires étaient des produits naturels, comme des fruits, des légumes ou des légumineuses ou autre, et il était possible de vérifier et de porter attention à la Cacherout des produits pour Péssa’h.
Cependant, de notre époque – où la plupart des produits sont des produits prêts à la consommation – il est devenu nécessaire de nommer des surveillants particuliers sur la Cacherout des produits pour Péssa’h, ainsi que pour toute l’année.
C’est pourquoi, de notre époque, les produits pour Péssa’h portent un sceau « Cacher LéPéssa’h ».
Tous les produits vendus « ouverts », comme les fruits secs, les pépites, le fromage (à la coupe en Israël) ou autre, où il est probable que du ‘Hamets y soit mélangé, ne doivent pas être achetés pour Péssa’h, sauf si le vendeur est une personne qui craint Hachem, et sait parfaitement de quoi sont faits les produits vendus (pour le fromage Cacher vendu à la coupe en Israël par exemple, le vendeur ne sait pas toujours ce qu’il contient précisément), et dans ce cas, on peut se fier à son témoignage au sujet de la Cacherout des produits vendus.
Par conséquent, si un épicier (ou toute chaine de vente alimentaire) n’est pas scrupuleux de la pratique des Mitsvott, on ne peut pas acheter des produits pour Péssa’h chez lui, excepté des produits fermés sur lesquels il y a un sceau de Cacherout pour Péssa’h, qu’il est possible d’acheter même chez quelqu’un qui ne pratique pas les Mistvott.
Notre maitre le ‘HYDA écrit dans son livre ‘Avodatt HaKodech (note 196), au nom de nos maitres z’’l, que toute personne vigilante vis-à-vis du ‘Hamets à Péssa’h en veillant à ne pas trébucher sur cet interdit par tous les moyens, sera assurée de passer une bonne année, car les jours de Péssa’h sont la racine de toute l’année.