Il est écrit dans le livre Touré Zahav (chap.21 note 2) qu’il est bon de veiller à ne pas faire une utilisation profane des bois qui ont servi à la Soukka, car ces bois ont servi à faire une Mitsva, et il n’est pas convenable vis-à-vis de la Mitsva que l’on utilise ces bois pour d’autres choses.
Ainsi il est expliqué dans les ouvrages d’autres décisionnaires des derniers siècles, qu’il y a une « trace » de sainteté sur les bois de la Soukka, au point où certaines personnes très pieuses veillent à inscrire sur chaque bois de la Soukka son emplacement exact, afin que l’année suivante chaque bois soit placé à sa place, comme on le faisait avec les bois du Michkan.
Notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit qu’il est permis – selon le strict Din – de jeter les bois de la Soukka lorsqu’ils ne sont plus utiles, et ces bois ne nécessitent – de façon certaine – aucune Guéniza (ensevelissement) comme pour des objets saints, car il est expliqué dans la Guémara Méguila (26b) que les bois de la Soukka, le Loulav et le Chofar ne sont pas des objets saints, mais des objets de Mitsva (objets qui servent à faire une Mitsva). Or, les objets de Mitsva ne nécessitent pas de Guéniza.
MARAN écrit dans le Choul’han ‘Arou’h (chap.664) qu’il ne faut pas marcher sur le Loulav de Soukkot.
Notre maitre le ‘HYDA écrit dans Birké Yossef qu’il en est de même pour la ‘Arava de Hocha’ana Rabba, il ne faut pas lui faire subir un traitement humiliant. (Nous avons entendu de la bouche de notre maitre le Rav z.ts.l que cette ‘Arava est un remède pour la protection).
Par conséquent, lorsqu’ils ne sont plus utiles, il est permis de jeter les bois de la Soukka ou bien le Ska’h (toit).
Cependant, notre maitre le Rav z.ts.l écrit (‘Hazon Ovadia-Soukkot page 94) qu’il est bon de les poser dans un endroit quelconque, et ne pas les jeter véritablement dans une poubelle, car c’est un acte humiliant.
De même, il ne faut pas marcher sur les bois de la Soukka, car il ne faut pas se comporter de façon humiliante envers eux.
Il en est de même pour le Loulav de Soukkot, il ne faut pas se comporter de façon humiliante envers lui.
Certaines personnes pieuses ont l’usage de préserver le Loulav et le brûler avec le ‘Hamets à Péssa’h, afin qu’il serve à une autre Mitsva.