Nos maitres expliquent dans la Guémara Béra’hott (29b) les propos du Tana:
« Ne fais pas de ta prière un fardeau ».
Selon Rabbi Ocha’ya, il s’agit de celui dont la prière est comparable à un fardeau (c'est-à-dire, comme un rendement fixe de prière duquel il doit s’acquitter contre son gré).
Selon l’ensemble des autres sages du Talmud, il s’agit de celui qui ne dit pas sa prière avec des termes de supplication. Cela signifie que la forme de la prière doit être constituée de supplications adressées à Hachem, avec soumission et avec un cœur sincère.
Le RAMBAM (chap.4 des règles relatives à la prière, règle 16) tranche selon ce dernier avis.
Nos maitres enseignent également dans la Guémara Sotta (5a) qu’une prière n’est entendue que lorsqu’on place son cœur comme de la chair (qui est tendre, et non comme de la pierre qui est dure), c'est-à-dire, lorsqu’on prie avec soumission.
Il est certain qu’en cette période du mois de Eloul - où Hachem « guette » les prières d’Israël – nous avons le devoir de nous stimuler dans le domaine de la prière, chacun selon ses capacités, et d’espérer qu’Hachem exauce tous nos souhaits pour le bien et pour Le servir.
Un fait réel s’est produit il y a environ 5 ans.
Un jeune Avre’h Kolel (étudiant marié) marié à une jeune fille de séminaire depuis quelques années (tous les deux originaires d’Afrique du nord) n’avait toujours pas d’enfants. Dans leur détresse, ils prièrent Hachem afin qu’Il les délivre.
Ils consultèrent également des médecins, dans l’espoir de trouver une solution.
Mais voici qu’un jeudi soir, l’Avre’h dormait sur son lit et fit un rêve.
Il vit dans son rêve comme-ci il était assis dans le bureau du Tsaddik et Kabbaliste Rabbi Israël ABI’HSIRA (Baba Salé) z.ts.l.
Le Tsaddik se tourna vers lui et lui dit:
« Que désires-tu? »
L’Avre’h répondit:
« Je voudrais avoir le mérite d’avoir des enfants. »
Le Tsaddik lui dit:
« Bon … Tu auras des enfants. »
L’Avre’h se leva et sorti de la pièce, mais à la porte de la pièce il vit son père assis avec le dirigeant de la Yéchiva dans laquelle il avait étudié dans sa jeunesse, et ils lisaient tous les deux des Téhilim. Il se réveilla et c’était un rêve …
Au matin, l’Avre’h téléphona à sa mère et lui raconta son rêve.
Sa mère lui dit:
« Tu dois certainement être étonné que ton père et ton Roch Yéchiva se trouvaient là-bas. Mais sache qu’il y a environ une semaine, ton père a téléphoné à ton Roch Yéchiva et lui a dit: « Un Roch Yéchiva est – d’une certaine manière - le père spirituel d’un élève. Or, je suis moi aussi le père de l’élève. Nous avons donc tous les deux l’obligation de faire quelque chose afin que notre fils puisse mériter d’avoir des enfants. » Le Roch Yéchiva répondit: « Que veux-tu de moi? » Ton père lui répondit: « Je voudrais que tu viennes avec moi sur le tombeau du Tsaddik Rabbi Israël ABI’HSIRA, et que nous y prions ensemble pour la délivrance de notre fils. »
Le Roch Yéchiva répondit: « Je ne suis pas présentement disponible, mais peut-être que jeudi soir je pourrais me joindre à toi pour aller à Nétivot, lieu où se trouve le tombeau du Tsaddik, et nous y prierons ensemble pour la délivrance.. »
La mère continua de raconter à son fils:
« En effet, hier soir (jeudi soir), ton père et ton Roch Yéchiva se sont rendus ensemble à Nétivot, et ont prié sur la tombe de Rabbi Israël pour ta délivrance. »
Quelques temps plus tard, l’Avre’h et son épouse eurent le mérite d’avoir un enfant, et tout ceci par le mérite d’une démarche juste, par la prière avec une foi sincère.