Nous nous trouvons pendant les 7 jours de la fête de Soukkot, seule fête au sujet de laquelle la Torah ordonne particulièrement : « Tu te réjouiras durant ta fête, et tu seras exclusivement heureux. »
Nous approchons de la fête de Sim’hatt Torah, qui est le « 8ème jour » de la fête de Soukkot (en dehors d’Israël, le « 9ème jour »).
Chémini ‘Atséret est une fête indépendante de celle de Soukkot.
Le peuple d’Israël – à travers toutes ses saintes communautés – a l’usage de se réjouir le jour de Sim’hatt Torah avec des chants et des danses, dans les synagogues où tout le monde se réuni, et s’investit énormément, afin de se réjouir et de réjouir les autres par la joie de la Torah. *
Nous devons comprendre : Quelle est la signification de cette joie ? Qu’a-t-elle de particulier vis-à-vis de la joie que nous avons ressenti durant les tous les autres jours de la fête de Soukkot ?
Nos maîtres nous apprennent qu’il y a 4 joies différentes durant la fête :
La 1ère joie – Il s’agit de la plus basique des joies durant les jours de la fête de Soukkot (et lors de chacune des 3 fêtes), sur laquelle Rabbi Yéhouda dit dans la Guémara ; « Les hommes selon ce qui leur correspond, et les femmes selon ce qui leur correspond. Les hommes se réjouissent à travers la consommation de viande et et de vin, et les femmes à travers de beaux vêtements de couleurs. »
Cette règle est tranchée dans le Choul’han ‘Arou’h, et il est donc un devoir de se réjouir durant la fête en consommant de la viande et du vin, et en réjouissant les femmes avec de beaux vêtements et des bijoux, chacun selon ses possibilités.
De même, il est un devoir de réjouir les enfants en leur offrant des friandises, afin de les réjouir par la joie de la fête, qui est un commandement de la Torah.
La 2ème joie – Il s’agit de la « Sim’hatt Beit Ha-Choéva », au sujet de laquelle nos maîtres disent que celui qui n’a pas vu la Sim’hatt Beit Ha-Choéva, n’a jamais vu de joie de toute sa vie.
Cette réjouissance se passait au Temple durant la fête de Soukkot. Elle se réalisait au moyen d’instruments de musique, chacun selon ses aptitudes. On y entonnait des chants et des louanges à Hachem.
Cette réjouissance n’était pas réalisée par de simples gens, mais par les Sages d’Israël eux-mêmes, qui s’impliquaient personnellement afin de réjouir le public.
Notre maître le Gaon de Vilna écrit que de notre époque – où nous n’avons malheureusement plus le Temple – cette réjouissance doit être réalisée essentiellement à la synagogue lorsque le Séfer Torah se trouve sur la Téva.
La 3ème joie – Il s’agit de celle du dernier Yom Tov à la fin de la fête de Soukkot, qui est le jour de Chémini ‘Atsérett.
En effet, durant les 7 jours de la fête de Soukkot, Hachem se réjouit – si l’on peut s’exprimer ainsi – avec le monde entier, puisque l’on offrait au Temple durant les 7 jours de Soukkot des sacrifices pour toutes les nations du monde.
Mais le jour de Chémini ‘Atsérett, on n’offrait des sacrifices que pour le peuple d’Israël. Ce jour-là, Hachem se réjouit de Son peuple exclusivement, et Son peuple se réjouit avec Lui.
Il est donc certain que la joie de Chémini ‘Atsérett est supérieure à celle de Soukkot, car en ce jour, Hachem se trouve véritablement avec nous, et uniquement avec nous. Heureux le peuple qui vit cela !
La 4ème joie – Il s’agit de la plus grande de toutes, « Sim’hatt Torah », car il est normalement interdit selon la Halacha de taper des mains ou de danser un jour de Chabbat ou de Yom Tov, mais pour Sim’hatt Torah - que l’on observe le jour de Chémini ‘Atsérett (en dehors d’Israël, le 2ème jour de Chémini ‘Atsérett) – nos maîtres ont autorisé de taper des mains en l’honneur de la Torah. Ils ont également autorisé de danser ce jour-là comme un jour de semaine, même lorsque Sim’hatt Torah tombe un Chabbat.
Tout ceci en raison dans la grande réjouissance que l’on doit exprimer en l’honneur de la Torah le jour de Chémini ‘Atsérett qui est également Sim’hatt Torah.
Durant chacun des jours de la fête de Soukkot, Hachem est avec nous, mais également avec les nations d’une certaine manière.
Le jour de Chémini ‘Atsérett, Hacahem se trouve exclusivement avec le peuple d’Israël, mais il ne réside pas véritablement parmi nous. Ce n’est que Sa Ché’hina (Sa présence divine) qui se « colle » à nous de l’extérieur.
Ce n’est que grâce à la réjouissance de la Torah – Sim’hatt Torah – que la Torah et la Ché’hina résident véritablement au sein de chacun d’entre nous !
Comme nous le disons dans la bénédiction sur la Torah :
« Il a implanté en nous une vie éternelle ».
« En nous » véritablement ! A sein de toute personne qui prend part à Sa Torah !
C’est pour cette raison que le jour de Sim’hatt Torah, tout le monde doit se réjouir de la Torah, y compris celui qui n’a pas le mérite de l’étudier. Il se doit malgré tout de se réjouir énormément de la Torah, car la Torah se trouve en lui de manière naturelle en tant que membre du peuple d’Israël, et il se doit de prier Hachem afin qu’Il lui donne le mérite d’extérioriser la sainteté et la force de la Torah qui sont en lui.
‘Hag Saméa’h !
Tizkou Lé-Chanim Rabbott Né’imott Vé-Tovott !