Halacha pour lundi 24 Av 5785 18 août 2025

Pour la guérison totale de :
Azar Ben Lisa Kamouna (Cohen)
Maxime Moché Ben Sarah (Amar)
Michelle Bat Daisy Esther (Amar, née Madar).

Pour l'élévation de l'âme de :
Ethan Eliyahou David Ben Fredj (Arfi) z"l
Georges Jojo Nissim Ben Moché (Hadjadj) z"l
Yvonne Ouarda Bat Sultana (Hadjadj, née Fitoussi) z"l

Accompagner pendant Chabbat un enfant ou une femme sur le point d’accoucher – Un enfant enfermé seul dans une pièce

Question : Lorsqu’on appelle une ambulance pendant Chabbat afin d’accompagner un enfant malade ou une femme sur le point d’accoucher, qui est autorisé à se joindre au malade dans l’ambulance pour l’accompagner à l’hôpital ?

Réponse : Nos maîtres enseignent dans la Guémara Chabbat (128b) :
Si la femme sur le point d’accoucher a besoin d’une bougie, son amie lui allume une bougie.
Cela signifie que si la femme sur le point d’accoucher réclame qu’on lui allume une bougie, il faut lui allumer une bougie pendant Chabbat, car la femme sur le point d’accoucher fait partie de la catégorie des malades en danger, et il faut transgresser le Chabbat pour elle.
La Guémara s’étonne : « C’est évident ! »
C'est-à-dire : quelle est la nouveauté enseignée dans ces propos ? Il est évident que l’on doit transgresser le Chabbat pour elle !
La Guémara répond qu’il s’agit ici d’une femme totalement aveugle, et de ce fait, elle n’a en réalité aucune utilité directe de cette bougie, et malgré tout, si elle réclame qu’on lui allume une bougie afin que son amie puisse voir dans la pièce et l’assister au cas où il se produirait quelque chose, il faut dans ce cas lui allumer la bougie.
Et la Guémara termine ses propos en précisant :
« Afin d’apaiser l’esprit de la femme sur le point d’accoucher », afin de l’apaiser au moment où elle se trouve en danger.

A partir de là, le Gaon auteur du ‘Hazon Ich déduit (Lettres du ‘Hazon Ich vol.1 chap.141) qu’il faut empresser la personne qui accompagne la femme sur le point d’accoucher, de se joindre à elle dans l’ambulance pendant Chabbat, car il est certain que l’esprit de la femme n’est pas apaisé, et elle est susceptible d’en arriver à se mettre en danger en conséquence à la pression du fait d’être seule.
C’est pourquoi, il faut se joindre à elle dans l’ambulance qui l’amène à l’hôpital, et ne pas la laisser partir seule.

A fortiori lorsqu’il s’agit d’un enfant malade et en danger, qui part à l’hôpital pendant Chabbat, qu’il est une obligation sur l’un de ses proches, son père ou sa mère ou autre, de l’accompagner et de se joindre à lui dans l’ambulance, car l’enfant peut être en danger en constatant qu’il est seul.

Ces choses sont expliquées dans la Guémara Yoma (84a) où il est question d’un enfant enfermé seul dans une maison pendant Chabbat, et la Guémara tranche qu’il faut dans ce cas briser la porte pendant Chabbat et sortir l’enfant, et « celui qui s’empressera de le faire est digne de la louange ».
Cela signifie que même s’il existe un interdit de la Torah de briser une porte pendant  Chabbat, malgré tout, si un enfant en bas âge est enfermé seul dans une pièce, il est forcément très effrayé, et il faut briser la porte pendant Chabbat pour le délivrer, afin qu’il ne soit pas en danger ou perturbé psychologiquement par cette grande peur.
Il est donc certain que le fait d’accompagner un enfant pendant Chabbat dans une ambulance fait partie de cette règle, et il faut donc se joindre à lui et ne pas le laisser seul.

Cependant, il faut préciser qu’il ne faut pas non plus dépasser les limites dans ce domaine, car les décisionnaires ont autorisé à accompagner la femme sur le point d’accoucher uniquement une personne susceptible d’apaiser son esprit, comme son mari ou sa mère, ou sa sœur par exemple.
Mais les gens qui ont l’usage de laisser plusieurs personnes de la famille se joindre à la femme sur le point d’accoucher ou à l’enfant malade dans l’ambulance qui l’emmène à l’hôpital, ces gens transgressent le Chabbat involontairement par pure ignorance (une faute commise involontairement par manque d’étude, compte comme une faute volontaire selon le Pirké Avot chap.4).

Il est vrai que dans certains cas spécifiques, on peut autoriser deux personnes à accompagner la femme sur le point d’accoucher, en particulier lorsqu’elle le réclame elle-même explicitement (par exemple, lorsque sa mère insiste pour accompagner sa fille dans l’ambulance, et que la femme demande à son mari de l’accompagner, car la présence de sa mère ne lui suffit pas, dans un tel cas, on peut autoriser le mari à se joindre à sa femme dans son transport à l’hôpital.)

Il est évident qu’il est interdit aux accompagnateurs de rentrer chez eux en voiture pendant Chabbat, car l’autorisation n’est applicable que pour le transport à l’hôpital où ils attendront jusqu’à la sortie de Chabbat, et ils pourront ensuite rentrer chez eux à leur guise.

En conclusion : Pour un enfant malade en danger ou une femme sur le point d’accoucher, qui nécessitent d’être transportés à l’hôpital pendant Chabbat en raison du danger, il est permis à un proche de se joindre à eux pendant le transport afin de les apaiser. Cependant, on ne doit autoriser qu’une seule personne accompagnatrice, sauf si la présence de deux personnes est vitale pour le malade.

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