Halacha pour mercredi 10 Iyar 5782 11 mai 2022

Pour la guérison totale de Azar Ben Lisa Kamouna (Cohen), parmi tous les malades d'Israël.

Pour la Réfoua Chélema de
Maxime Moché Ben Sarah (Amar)

Pour l'élévation de l'âme de
Ethan Eliyahou David Ben Edna Ra'hel (Arfi) z"l
Dédié par David PITOUN

Pour l'élévation de l'âme de 
Georges Jojo Nissim Ben Yvonne Oraïda (Hadjadj) z"l 

La Kabbala appliquée - (les pseudos Kabbalistes)

Dans la précédente Halacha, nous avons mentionné les propos du Tana dans les Pirké Avot, selon lesquels il est interdit de manière générale d’utiliser les noms sacrés, comme nous l’avons expliqué à partir de plusieurs références.

Notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l cite dans son livre ‘Anaf ‘Ets Avot (page 301) une terrible histoire au sujet du Gaon Rabbi Avraham BEN MOUSSA z.ts.l, qui était l’un des grands Rabbanim du Maghreb. Il vivait dans une ville d’Afrique du nord où régnait un « Chérif » qui était le chef spirituel des musulmans et un antisémite notoire.

Rabbi Avraham avait un voisin juif qui craignait le ciel. Un jour, ce voisin passa par erreur dans la cour de la maison du Chérif. Celui-ci se leva immédiatement et tua le juif.
Lorsque la mère de Rabbi Avraham appris le meurtre du voisin juif, elle s’attrista et se mit à pleurer. Au même moment, Rabbi Avraham rentrait du Beit Ha-Midrach (maison d’étude). Il demanda à sa mère :
« Pourquoi pleures-tu? »
Elle lui raconta ce qui s’était passé. En entendant cela, Rabbi Avraham dit à sa mère:
« J’ai le devoir de venger ce pauvre juif. »
Que fit-il ? Il écrivit un nom sacré sur un morceau de papier, puis il acheta des colliers de perles de différentes sortes, et se rendit à la maison du Chérif. En arrivant devant les portes de la maison, il se mit à crier:
« Qui désire acheter des colliers de perles?? »
Une domestique sorti et lui dit:
« Juif! Passe ton chemin car le Chérif risque de te tuer comme il a tué un autre juif qui s’est aventuré ici ! »
Rabbi Avraham lui répondit:
« Tu as bien fait de me le dire, et puisque je vois que tu es une femme de bien, prends ce collier de perles en cadeau. »
La domestique pris le collier, et lorsque Rabbi Avraham constata qu’elle en était impressionnée, il lui dit:
« Si tu prends ce papier et le jette dans le puits de ton maitre le Chérif, je te donnerais un autre collier. »
La domestique accepta, pris le morceau de papier et le jeta dans le puits.
Rabbi Avraham respecta sa promesse et lui donna un autre collier.

A ce moment précis, toute la famille du Chérif se trouvait à la maison, ses enfants, ses petits-enfants et ses domestiques, 70 personnes au total.
Lorsqu’ils burent l’eau puisée du puits, ils moururent tous avec le Chérif.

Le Chérif avait l’usage de rendre visite au roi chaque matin. Ce jour-là, le roi constata que le Chérif tardait à venir. Il envoya deux messagers au domicile du Chérif.
Lorsqu’ils s’approchèrent de la porte de la maison, ils frappèrent à la porte, mais il n’y eut aucune réponse. Ils ouvrirent la porte et découvrirent la vision terrifiante des cadavres du Chérif et de toute sa famille. Les messagers retournèrent au palais royal et informèrent le roi de ce qu’ils avaient vu. Le roi convoqua tous ses ministres afin de décider de ce qu’il fallait faire, et afin d’ordonner une enquête pour éclaircir les circonstances de la mort du Chérif et de sa famille. Après de nombreuses heures de débat, ils soupçonnèrent un empoisonnement du Chérif et de sa famille par le poêle à chauffer qui se trouvait dans la maison. Ils se demandèrent également si les juifs n’étaient pas derrière ce multiple meurtre. Le roi convoqua le Rav des juifs et lui raconta tout ce qui s’était passé. Il lui demanda d’enquêter lui-même sur cette énigme, et de trouver qui était le responsable de la mort du Chérif et de sa famille. Le Rav demanda un délai de 30 jours pour élucider ce mystère.

Le Rav se rendit au Beit Ha-Midrach où étudiait également Rabbi Avraham BEN MOUSSA. Lorsque celui-ci entendit que le roi avait convoqué le Rav pour élucider la mort du Chérif, il s’approcha du Rav et lui raconta les choses comme elles s’étaient passées. Le Rav répondit à Rabbi Avraham:
« Tu as bien fait de venger le juif assassiné, mais à présent, écoute mon conseil et prends la fuite vers un autre pays, avant que tes actes soient découverts. »
Le Rav donna de l’argent à Rabbi Avraham, et il s’enfuit en Tunisie où il s’installa. Fin de l’histoire.
Cependant, cette histoire n’est valable que dans son contexte d’origine, car Rabbi Avraham était un homme d’une piété et d’une sainteté d’un niveau extrêmement élevé, et tous ses actes étaient dédiés au ciel, pour les besoins du sauvetage du peuple d’Israël.

Par contre, il est à préciser que les charlatans qui s’adonnent de notre époque à la Kabbala (mystique de la Torah) dans la pratique, ou bien en tant que Torah psychologique ou autre - au point où on en arrive à enseigner la Kabbala même à des non-juifs et à des non-juives – n’ont pas droit au Monde Futur.
Le Gaon et grand Kabbaliste Rabbi Mordéh’aï CHAR’ABI z.ts.l (qui enseigna la Kabbala à notre maitre le Rav z.ts.l durant de nombreuses années) déclara un jour:
« Il arrivera un temps où l’on dépècera la Kabbala comme on dépèce une charogne dans la rue. »
On ne peut que déplorer cette réalité de nos jours.

Rabbénou ‘Haïm VITTAL écrit dans Cha’ar Roua’h Ha-Kodech (page 41a) que nous ne sommes plus autorisés à utiliser les noms sacrés depuis que nous n’avons plus les cendres de la vache rousse et la possibilité de nous purifier de l’impureté mortuaire. Celui qui les utilisera se verra infliger un terrible châtiment.
Rabbénou Ya’akov EMDEIN écrit dans ses notes sur le traité ‘Erouvinn (43a) que nous pouvons apprendre à partir des livres des prophètes que même les prophètes d’Israël se sont refusés d’utiliser les noms sacrés, car Eliyahou Ha-Navi a préféré se réfugier dans le désert durant 40 jours devant le danger et n’a pas utiliser les noms sacrés pour se sauver du danger de façon miraculeuse. Même pour sauver leurs propres vies, les prophètes d’Israël n’ont pas osés utiliser les noms sacrés, sinon le prophète Yrméya aurait prononcé un nom sacré lorsqu’on l’a précipité dans le puits.

Ces propos concernent l’élite des générations passées, qui étaient avant tout des géants de la Torah et qui s’illustraient pour leur crainte du Ciel, tout en étant experts dans tout ce qui touchait le sacré et la mystique.
Mais les minables et pauvres d’esprits que l’on trouve de nos jours - qui n’ont jamais ouvert un livre de Torah, qui se noient dans leur ignorance, qui se disent « Kabbalistes » et qui ne sont en réalité que des escrocs et des mécréants, qui distribuent des « bénédictions » et qui « prédisent l’avenir » moyennant de fortes « rétributions » - il n’est pas concevable de perdre son temps auprès de tels scélérats.
Notre maitre le Rav z.ts.l les éloignait de façon significative, et conseillait à ses fidèles de ne jamais croiser leur route qui n’apporte que la perte.
Un Gaon Chlita nous a rapporté au nom du Gaon Rabbi Ben Tsion ABBA CHAOUL z.ts.l les propos suivants:
« Retiens cette règle : Celui qui prend de l’argent en échange de sa bénédiction est un voleur, car d’où sait-il que sa bénédiction se réalisera?! »

Quand aux personnes qui font dépendre leur mérite par celui de leurs ancêtres, leurs propos sont vides de sens, car les filles de Rav Na’hmann (un sage du Talmud) étaient toutes les filles d’une sainte lignée, et tout le monde croyait qu’elles réalisaient des miracles, alors qu’en réalité elles manipulaient la sorcellerie, comme écrit explicitement dans la Guémara Guittinn (45a).
Dans le livre Avir Ha-Ro’im volume 2, nous avons longuement développé ces sujets là.

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