Halacha pour dimanche 9 Cheshvan 5785 10 novembre 2024

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Sur qui reposent les frais d’entretient des parents ?

Cette Halacha est dédiée à l’élévation de la Néchama de mon vénéré père
Henri Yéchou’a Ben Réphaël PITOUN z’’l,
décédé le 9 Mar’héchvan, il y a 33 ans 

Nous avons déjà fait mention du fait que le devoir de Kiboud Av Vaem (Respect des parents) inclut aussi le fait de se soucier de nourrir ses parents selon leur volonté, en particulier lorsque les parents sont très âgés et qu’ils ne peuvent plus s’assumer eux même. Leurs fils et leurs filles doivent se soucier de les nourrir, de les vêtir ou autre. Il est de notoriété que lorsque les enfants se comportent avec honneur envers leurs parents lorsque ceux-ci sont âgés, ils mériteront par cela que leurs propres enfants se comportent de même envers eux, et ne les rejetteront pas dans leur vieillesse.

Il y a une discussion dans la Guémara Kiddouchin (31b) au sujet des dépenses liées à l’entretien des parents. Est-ce que les fils et les filles sont tenus de prendre en charge ces dépenses avec leur propre argent pour le respect de leurs parents, ou bien ces dépenses ne les incombent pas ?

La Guémara tranche que les frais liés à l’entretien des parents sont à la charge des parents et non à celle des enfants. Par conséquent, tant que les parents en ont les moyens financiers, les enfants ne sont pas tenus de dépenser leur propre argent pour les besoins des parents.
Par exemple, si le père vit seul et qu’il est arrivé à un âge avancé, s’il a besoin d’une assistance particulière et qu’il possède des économies et des moyens financiers divers, mais qu’il ne désire pas les dépenser pour les frais de l’assistance, les enfants ne sont pas tenus de dépenser leur argent pour lui, car en réalité les frais lui incombent personnellement.
Par contre, si les parents n’ont pas suffisamment de moyens financiers pour se nourrir eux même, les enfants sont tenus de dépenser leur propre argent pour nourrir leurs parents.
Si les enfants n’ont eux aussi pas assez de moyens financiers pour nourrir leurs parents, les enfants sont exempts de l’obligation de nourrir et d’entretenir leurs parents. Mais cependant, les enfants restent soumis à l’obligation d’honorer physiquement leurs parents, c'est-à-dire, de se déplacer pour se soucier de ce dont ils ont besoins, sans pour autant dépenser de l’argent.
Même si l’enfant doit pour cela s’absenter de son travail et perdre de l’argent, il reste malgré tout soumis à l’obligation d’honorer physiquement ses parents vis-à-vis de tout ce dont ils ont besoin. Mais s’il faut dépenser pour cela de l’argent qu’il n’a pas, l’enfant en est exempt, comme nous l’avons expliqué.

Il faut préciser que parfois, même lorsque le père possède de l’argent, les enfants doivent malgré tout se soucier de lui avec leur propre argent, et il faut analyser chaque cas correctement, car il arrive qu’un besoin psychologique quelconque oblige une personne âgée à garder son argent, et il est possible qu’elle vive malgré tout dans des conditions non-souhaitables.
Dans de tels cas, il est possible que les enfants doivent se soucier de leurs parents avec leur propre argent, car tout Israël est soumis au devoir de Tsédakka, à fortiori lorsqu’il s’agit des parents, il est un devoir sacré de se soucier d’eux pour tous leurs besoins.

Il est rapporté dans une Baraïta citée dans la Guémara Kiddouchin (31b) :
Lorsque quelqu’un se retrouve dans un endroit où l’on honore son père, et qu’il désire demander une certaine chose des gens de cet endroit pour sa satisfaction personnelle ainsi que pour celle de son père, sachant pertinemment qu’on accèdera à sa demande également par égard pour lui-même et non uniquement par égard pour son père, malgré tout il ne doit pas demander par égard à lui-même mais uniquement par égard à son père, afin d’attribuer les honneurs à son père, et également pour que les gens honorent son père. Grâce à cela, l’honneur de son père en est grandi.

Les propos de cette Baraïta sont rapportés dans la Halacha par le TOUR et MARAN dans le Choul’han Arou’h.

8 Halachot Les plus populaires

Vaygach

Nous sommes aujourd’hui à la date du 10 Tévet, jour de jeûne public pour tout le peuple d’Israël. Vous pouvez consulter les règles relatives à un jour de jeûne ici, dans une Halacha antérieure consacrée au jeûne du 17 Ta......

Lire la Halacha

Vay’hi – La force d’une bonne parole

Commentaires rédigés pour Halacha Yomit par le Gaon Rabbi Zévadya COHEN Chlita, chef de tous les tribunaux rabbiniques de Tel Aviv Dans notre Paracha, Ya’akov Avinou rassemble ses enfants auprès de lui et les bénit avant de quitter ce monde, comme il est ......

Lire la Halacha

Des pains « ‘Halavi » (pétris avec du lait)

Il est expliqué dans la Guémara Péssa’him (36a) que nos maitres ont interdit de pétrir une pâte avec du lait, car il est à craindre que l’on ne porte pas attention à cela et que l’on en vienne à consommer ce pain avec de la via......

Lire la Halacha

La lecture de la Méguilat Esther

Toute personne – homme ou femme - a le devoir d’écouter la Méguila le jour de Pourim. Il faut la lire le soir, et la répéter le lendemain, comme il est dit dans le chapitre de Téhilim que nous lisons à Pourim : אֱלֹקי--אֶקְרָא יוֹמָם, וְלֹא תַע......

Lire la Halacha


Propos en l’honneur de Pourim, prononcés par notre maître - le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l

Il est dit dans la Méguila (après l’ordre donné par Esther à tout le peuple de jeûner durant 3 jours, et en ayant décidé de se présenter devant le roi A’hachvéroch au bout de ces 3 jours afin de l’inviter au festin qu&rs......

Lire la Halacha

« Le symbole du demi-Chékel » (année 5785)

Le demi-Chékel Dans la Paracha de Ki Tissa que nous avons relue récemment lors du Chabbat Chékalim, nous avons reçu l’ordre d’offrir « le demi Chékel » que tout Israël offrait à l’époque du Temple. Cette Mitsva ......

Lire la Halacha

Le repas de Pourim un vendredi

Le repas de Pourim la nuit La fête de Pourim diffère des autres fêtes que nous possédons, car pour toutes les fêtes, la Mitsva de se réjouir par un repas, est en vigueur aussi bien la journée que la nuit, alors que pour la fête de Pourim, le devoi......

Lire la Halacha

Chabbat Za’hor – Le discours particulier

« Souviens-toi de ce que t’as fait ‘Amalek » Le Chabbat qui précède Pourim, lors de l’ouverture du Hé’hal à la synagogue, nous sortons 2 Sifré Torah. Dans le 1er nous lirons cette année 5785 la Paracha de la semaine (T&ea......

Lire la Halacha