Halacha pour mercredi 8 Sivan 5785 4 juin 2025

Pour la guérison totale de :
Azar Ben Lisa Kamouna (Cohen)
Maxime Moché Ben Sarah (Amar)

Pour l'élévation de l'âme de :
Ethan Eliyahou David Ben Fredj (Arfi) z"l
Georges Jojo Nissim Ben Moché (Hadjadj) z"l
Yvonne Ouarda Bat Sultana (Hadjadj, née Fitoussi) z"l

« Amen. Yéhé Chémé Rabba Mévarah’ »

Jusqu’à « Itbara’h »
MARAN écrit dans le Beit Yossef (chap.56) selon le Midrach :
Rabbi El’azar fils de Rabbi Yossé dit : Une fois, j’étais en chemin et j’ai rencontré le prophète Eliyahou
(Za’hour LéTov) accompagné de 4 000 chameaux chargés.
Je lui ai demandé : « De quoi sont-ils chargés ? »
Il m’a répondu : « De colère et de courroux, afin de se venger par la colère et le courroux envers celui qui bavarde entre le Kaddich et Baré’hou (lors de l’office de Cha’harit le matin, avant les bénédictions du Chéma’) ; entre chaque bénédiction (des bénédictions du Chéma’) ; entre les paragraphes (du Chéma’) ; et entre « Amen, Yéhé Chéméh Rabba » et « Itbara’h ».

A partir de cet enseignement, MARAN en déduit qu’étant donné qu’il est interdit de parler entre « Amen, Yéhé Chéméh Rabba » et « Itbara’h », lorsque l’assemblée répond au Kaddich, il faut donc répondre jusqu’à « Itbara’h », et pas se contenter de répondre seulement « Amen, Yéhé Chéméh Rabba » (jusqu’à « ‘Almaya »).
MARAN cite également les propos du Gaon Rabbi Yossef GIKATILIYA
(décisionnaire et Kabbaliste d’Espagne 13ème siècle) selon lesquels il est interdit de séparer les mots « ‘Almaya » et « Itbara’h ».
Il s’étend longuement sur la raison à ce sujet.
C’est également ainsi qu’il tranche dans le Choul’han ‘Arou’h, en disant que ceux qui répondent seulement jusqu’à « Lé’alam Oul’almé ‘Almaya » se trompent, car il est interdit de séparer les mots « ‘Almaya » et « Itbara’h ».

L’opinion selon laquelle il ne faut pas dire « Itbara’h »
Mais en réalité, il existe une divergence d’opinion Halachique parmi les décisionnaires sur ce point, car selon certains décisionnaires, il ne faut répondre que seulement jusqu’à « ‘Almaya » sans dire le mot « Itbara’h ».

C’est pourquoi, même si quelqu’un répond toujours jusqu’à « Itbara’h » conformément aux propos de MARAN dans le Beit Yossef et dans le Choul’han ‘Arou’h, malgré tout, selon cette opinion, s’il se trouve à un endroit de la prière où il est interdit de parler – comme par exemple au milieu du Chéma’ et de ses bénédictions – même si l’on doit également répondre « Amen, Yéhé Chéméh Rabba » à un tel endroit, on ne devra pas dire le mot « Itbara’h », car l’ajout de ce mot à un tel endroit de la prière constitue un doute s’il faut le dire ou pas.
Par conséquent, par crainte d’interruption verbale, il faut s’abstenir de répondre ainsi.

Cependant, notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit (Chou’t Yabiya’ Omer vol.1 chap.5 parag.3) que selon l’usage des Séfaradim et des originaires des communautés d’orient - qui ont tous accepté sur eux les décisions Halachiques de MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h dans le moindre de ses propos – nous devons répondre jusqu’à « Itbara’h », même lorsqu’on se trouve au milieu du Chéma’ et de ses bénédictions (mais les Achkénazim n’agissent pas ainsi).

Continuer jusqu’à « Bé’alma »
Il existe une autre divergence d’opinion Halachique parmi nos maîtres les décisionnaires de l’époque médiévale (Richonim) sur le sujet.
En effet, selon certains Richonim, il faut répondre « Amen, Yéhé Chéméh Rabba » jusqu’à « Daamirann Bé’alma ».
Il ressort également des propos de MARAN dans le Beit Yossef qu’il faut répondre jusqu’à « Daamirann Bé’alma », et tel est l’usage des Séfaradim.
Il y a là une allusion car jusqu’au mot « Bé’alma » il y a 28 mots (depuis « Yéhé Chéméh …), ce qui correspond à l’enseignement de nos maîtres (Chabbat 119b) :
« Toute personne qui répond « Amen, Yéhé Chéméh Rabba » avec toute sa « force », verra déchiré son jugement (négatif) ».
En effet, le sens de cet enseignement signifie que l’on doit se concentrer sur les 28 mots du « Amen, Yéhé Chéméh Rabba »
(le mot « Force » (כח) en hébreu a pour valeur numérique 28). Tel l’usage des Séfaradim.
Cependant, les Achkénazim ont l’usage de répondre seulement jusqu’à « Itbara’h », ceci conformément à l’opinion de nombreux décisionnaires de l’époque médiévale (Richonim) et des derniers siècles (A’haronim).

Notre maître le Rav z.ts.l écrit que même selon notre tradition, si l’on se trouve à un endroit de la prière où l’on ne peut pas s’interrompre verbalement, comme celui qui se trouve au milieu de la lecture du Chéma’ et de ses bénédictions par exemple, on répondra seulement jusqu’à « Itbarah’ », comme nous l’avons expliqué.
Mais si l’on se trouve au milieu des Péssouké Dé-Zimra, ou entre les paragraphes du Chéma’ ou entre les paragraphes de ses bénédictions, il est permis de répondre jusqu’à « Daamiran Bé-‘Alma ».

En conclusion : Les Achkénazim ont la tradition de répondre « Amen. Yéhé Chémé Rabba Mévarah’ Lé’alam Ou-L’almé ‘Almaya Itbarah’ ».
Selon notre usage, en référence aux propos de MARAN dans le Beit Yossef, on répond jusqu’à « Daamiran Bé-‘Alma ». Si l’on se trouve au milieu de la lecture du Chéma’ et de ses bénédictions, on répond seulement jusqu’à « Itbarah’ », car il y a là un risque d’interruption.

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