Halacha pour dimanche 20 Sivan 5782 19 juin 2022

Pour la Réfoua Chélema de
Maxime Moché Ben Sarah (Amar),
parmi tous les malades d'Israël.

Dédié par David PITOUN

« Eduque l’enfant selon sa voie »

Nous avons expliqué dans les précédentes Halaho’tt le fondement de l’interdit de détruire un arbre fruitier.
Cet interdit inclus également ce qui est mentionné dans les propos du RAMBAM (chap.6 des règles relatives aux rois) dont voici les termes:
« Pas seulement les arbres, mais également toute personne qui brise des objets, déchire des vêtements, détruit une construction, obstrue une source ou détériore des aliments, transgresse l’interdiction de ne pas détruire. »
Ses propos nous indiquent que même la destruction d’objets ou de vêtements fait également partie de l’interdiction de la Torah de ne pas détruire.
Le Maguid Michné explique ainsi les propos du RAMBAM.
A partir de là, nous allons passer à un autre sujet en rapport avec notre sujet.

« Eduque l’enfant selon sa voie »
Il est dit dans le livre de Michlé (22-6):

« Eduque l’enfant selon sa voie, même à la vieillesse, il ne s’en écartera pas »
Le sens de ce verset nous apprend qu’en matière d’éducation, il faut prendre en considération le profile et la nature spécifiques à l’enfant.
Cela signifie que l’on ne peut pas définir un modèle selon lequel tous les enfants d’Israël seront éduqués.
Chaque enfant possède son profile et sa nature spécifiques, à partir desquels il faut éduquer l’enfant.

Prendre en considération la nature de l’enfant
C’est ainsi qu’explique notre maitre le Gaon de VILNA, selon qui, l’intention du roi Salomon à travers ce verset était de nous enseigner que puisqu’il existe des choses que l’homme ne pourra quasiment jamais changer, comme l’enseignent nos maitres dans la Guémara (Chabbat 156a):

Celui qui nait sous le signe de Jupiter sera de nature juste. Celui qui nait sous le signe de Mars sera de nature sanguinaire.

C’est pourquoi il faut s’intéresser à la nature de l’enfant, et l’éduquer selon cette nature. S’il a une nature qui penche vers le sang, il faut diriger ses aptitudes vers des objectifs positifs, comme une carrière de Mohel ou de Choh’ett, et ne pas le laisser devenir un délinquant qui va agresser les gens.

Libérer les pulsions naturelles de l’enfant
Hormis le fait qu’il faut prendre en considération la nature de l’enfant vis-à-vis de son avenir, nos maitres nous ont aussi appris qu’il faut s’intéresser à la nature de l’enfant, afin de lui donner la possibilité de libérer ses penchants de façon positive.

En effet, il est enseigné dans la Guémara Yoma (78b) que la mère d’Abayé a inculqué à son fils sur quoi porter notre attention lorsqu’on élève un enfant. Elle lui dit entre autres que lorsque l’enfant commence à grandir, il faut procurer des objets à casser. Telle était également l’attitude de Rabba qui a acheté à son fils des objets en terre fissurés et de qualité bon marché, afin que l’enfant les brise pour sa satisfaction, comme l’explique Rachi : « Pour lui délaisser des objets à briser, afin d’assouvir son désire. »

Détruire et briser un objet pour les nécessités de l’éducation
Pourtant, selon ce que nous avons appris, il est un interdit de la Thora de briser des objets de façon inutile.

De ce fait, comment Rabba s’est-il autorisé à fournir à son enfant un objet en terre pour le briser gratuitement?!

En réalité, le Gaonn Rabénou Yossef H’AÏM fut consulté sur une question similaire, comme il en fait part dans son livre Thora Li-Chma (chap.401):

Y a-t-il un interdit de destruction lorsqu’on donne des objets sans valeur à des enfants pour qu’ils les brisent ?

Rabénou Yossef H’AÏM répondit qu’il n’y a pas d’interdiction dans ce cas, comme le prouve la Guémara Yoma cité précédemment, car nos maitres ont pénétré l’esprit de l’enfant, qui a besoin de briser des objets, afin de grandir de façon saine, pour que ses forces négatives puissent s’exprimer de façon dirigée. Selon cela, tant qu’il y a une nécessité concrète, en particulier si les objets n’ont pas de réelle valeur matérielle, il n’y a pas d’interdiction de destruction, car la Thora n’a interdit qu’une réelle destruction.

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