Halacha pour dimanche 13 Iyar 5785 11 mai 2025

Pour la Réfoua Chélema de
Maxime Moché Ben Sarah (Amar),
parmi tous les malades d'Israël.

Dédié par David PITOUN

Un malade en danger de mort pendant Chabbat

Lorsqu’une personne est en danger de mort, il est un devoir de transgresser le Chabbat afin de réaliser le nécessaire pour la sauver, comme la conduire en voiture à l’hôpital, ainsi que réaliser toutes les activités interdites pendant Chabbat nécessaires à son sauvetage.
Il est une Mitsva de les transgresser pour sauver la vie d’une personne pendant Chabbat.
Il est permis - à fortiori - de téléphoner pour commander une ambulance ou un médecin afin de sauver une vie.

Le Chabbat est complètement repoussé devant le sauvetage d’une vie, car le Chabbat fait partie de toutes les Mitsvot de la Thora sur lesquelles il est dit :
וּשְׁמַרְתֶּם אֶת-חֻקֹּתַי וְאֶת-מִשְׁפָּטַי, אֲשֶׁר יַעֲשֶׂה אֹתָם הָאָדָם וָחַי בָּהֶם ... (ויקרא יח-ה)
« Vous observerez toutes mes lois, que l’homme accomplira et avec lesquelles il vivra » (Vaykra 18-5) et non « avec lesquelles il mourra ».
Excepté les 3 interdits gravissimes de la Torah pour lesquels l’homme a le devoir de sacrifier sa vie et de ne pas les transgresser, qui sont : la débauche, l’idolâtrie et le meurtre.

Il s’agit donc d’une règle fondamentale établie : Vis-à-vis d’un malade en danger de mort, le Chabbat devient un jour de semaine ordinaire pour toute chose nécessaire à son sauvetage. Il est interdit de s’attarder ou de se montrer paresseux vis-à-vis de la transgression du Chabbat nécessaire à sauver un malade en danger de mort, car les lois de la Torah ne sont que miséricorde, bonté et paix dans le monde.
Les Karaïtes – renégats envers la Torah orale – qui prétendent que transgresser le Chabbat pour sauver une vie est interdit, se voient attribuer le verset :
וְגַם-אֲנִי נָתַתִּי לָהֶם, חֻקִּים לֹא טוֹבִים; וּמִשְׁפָּטִים--לֹא יִחְיוּ, בָּהֶם. (יחזקאל כ-כה)

Moi aussi je leur ai donné des lois désagréables et des règlements par lesquels ils ne vivront pas. (Yé’hezkel 20-25)
Celui qui s’empresse de transgresser Chabbat pour sauver une vie, mérite des éloges.

« Celui qui questionne est un meurtrier »
Il est enseigné dans le Talmud Yérouchalmi :
Celui qui s’empresse de transgresser Chabbat pour sauver une vie, est digne de louange. Celui qui questionne est un meurtrier.
Cela signifie que devant une telle situation de danger de mort pour une personne, celui qui va poser la question à un ‘Ha’ham pour demander s’il est permis de transgresser Chabbat dans un tel cas de danger de mort, est considéré comme un meurtrier, car pendant qu’il pose la question au Rav, l’état du malade s’aggrave et il risque de mourir.

Le mesure de piété (Middat ‘Hassidout)
Le RAMBAN écrit dans son livre Mil’hamot Hachem :
« Il n’existe aucune mesure de piété pour un malade en danger de mort à se montrer rigoureux afin d’empêcher qu’on transgresse le Chabbat pour le sauver.

Au contraire, celui qui empêche qu’on le sauve, se montre lui-même coupable vis-à-vis d’Hachem, car il est dit (au sujet de celui qui se suicide) :
 וְאַךְ אֶת-דִּמְכֶם לְנַפְשֹׁתֵיכֶם אֶדְרֹשׁ ... (בראשית ט-ה)
Toutefois, votre sang, qui fait votre vie, j'en demanderai compte … (Bérechit 9-5)
Ce qui signifie que je vous demanderai des comptes même si vous avez-vous-mêmes versé votre propre sang. »

« Sauver une vie » (Pikoua’h Néfech)
La notion de sauver une vie dont parle la Torah se définit par toute action susceptible de sauver la vie d’un juif.
La source de l’expression « Pikoua’h Néfech » se trouve dans une Michna du traité Yoma (84a) au sujet de celui sur qui des pierres se s’ont effondrées pendant Chabbat, la MIchna dit « Méfaké’hin » (on dégage de lui le monticule de pierres pendant Chabbat). De là vient le terme « Pikoua’h », c’est-à-dire l’action de dégager les pierres de la personne qui se trouve en-dessous pendant Chabbat.
Pour les autres situations de sauvetage, il s’agit d’un terme emprunté pour désigner toute action réalisée pour sauver une vie.

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