Halacha pour dimanche 4 Shevat 5784 14 janvier 2024

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Comment récite-t-on une bénédiction ?

Question : Lorsqu’on récite une bénédiction, est-il indispensable de s’entendre prononcer la bénédiction, ou bien est-il suffisant de la réciter silencieusement, au point de ne pas s’entendre soi-même ?
De même, est-il permis selon le Din, de réciter des bénédictions et de consommer tête découverte, sans Kippa ?

Réponse : Il est expliqué dans la Guémara Béra’hot (15a) que lorsqu’on récite une bénédiction, on doit entendre les termes que l’on prononce.
Ce qui signifie qu’il ne faut pas réciter la bénédiction à voix basse lorsqu’on consomme, mais plutôt élever légèrement la voix, afin que l’on puisse au moins s’entendre soi-même.
Malgré tout, à posteriori, si l’on ne s’est pas entendu, dès lors où l’on a prononcé les termes avec les lèvres, on est quitte de son devoir, et l’on ne doit pas réciter de nouveau la bénédiction.

Notre grand maître – le prodige de la génération - le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit qu’il en est de même pour les bénédictions de la ‘Amida, car même s’il est dit au sujet de ‘Hanna qui priait à voix basse : « Seules ses lèvres bougeaient… », malgré tout, cela ne signifie pas que l’on doit prier de façon totalement silencieuse, mais qu’il faut aussi véritablement prononcer les mots, au point de permettre aux oreilles d’entendre ce que la bouche prononce.
Il est vrai qu’il existe une divergence d’opinions parmi les Kabbalistes sur ce point, et que selon certains d’entre eux, lorsqu’on prie la ‘Amida il faut seulement prononcer les mots avec les lèvres sans produire le moindre son avec la bouche, malgré tout, la Halacha n’est pas tranchée ainsi.

C’est également l’avis du Rabbénou El’azar AZIKRI dans son livre Sefer Ha-‘Harédim, qui était lui-même Kabbaliste et vivait à l’époque de MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h et du Ari Zal (Tsfat 16ème siècle).
Il écrit que même dans la ‘Amida, il n’est pas juste que l’on prononce seulement les mots avec les lèvres de façon totalement silencieuse, il faut au contraire prononcer aussi à voix basse (chuchotement juste suffisant pour s’entendre).
C’est ainsi que tranche également le grand sage du Maghreb, Rabbi Chalom MESSASS z.ts.l (qui fut Grand rabbin du Maroc, et ensuite Grand Rabbin de Jérusalem).

Cependant, lorsqu’on prononce les bénédictions de la ‘Amida en faisant en sorte de s’entendre, on doit veiller absolument à ne pas se faire entendre des autres fidèles présents. On doit prier en étant seul à s’entendre.

Puisque nous avons fait mention de la prononciation dans les bénédictions, il faut ajouter qu’il incombe chacun une sainte obligation de s’habituer soi-même ainsi que les membres de son foyer, à être vigilant afin de ne pas réciter les bénédictions de façon bâclée. Il est judicieux d’utiliser le conseil de notre maître Rabbi Yéhouda TSADKA z.ts.l (qui était le Roch Yéchiva de Porat Yossef à Jérusalem) selon qui, il faut partager les termes de la bénédiction en groupes de 3 mots, et en voici un exemple :
« Barou’h Ata Hachem » - puis attendre un peu, et ensuite « Elo-hénou Mélè’h Ha-‘Olam » - puis attendre un peu, et ensuite « Chéhakol Nihiya Bidvaro ».
Ainsi, il est garanti à la personne qu’elle récitera ses bénédictions avec sérieux, sans égarements de l’esprit, ni de négligence dans les bénédictions, dont l’importance est capitale.

Concernant la 2ème question, nous avons déjà mentionné la divergence d’opinion parmi les décisionnaires sur l’obligation du port de la Kippa.
Cependant, concernant la récitation d’une bénédiction tête découverte, sans Kippa, la chose est plus rigoureuse, car au moment d’une bénédiction, il y a une véritable obligation selon le Din de se couvrir la tête, car il est interdit de mentionner le Nom d’Hachem tête découverte.
C’est ainsi que tranche MARAN dans le Choul’han ‘Arou’h.

Par conséquent, même les endroits où l’on ne reste pas en Kippa, comme au bord de la plage ou autre, malgré tout, si l’on y récite une bénédiction, on est tenu de se couvrir la tête correctement.

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