מרן זצ"ל בעצרת תשובה בעיר בת ים
Il est un commandement positif (une Mitsvat ‘Assé) ordonné par la Torah d’écouter la sonnerie du Chofar le jour de Rosh Ha-Chana, comme il est dit: « Ce sera pour vous un jour de sonnerie ».
Il est interdit de parler entre les différentes sonneries, à fortiori pendent les sonneries elles même.
Dès que l’on a prononcé la bénédiction « Lichmoa’ Kol Chofar » (ou qu’on a entendu cette bénédiction pour s’en acquitter), il est interdit d’émettre le moindre murmure jusqu’à la fin des sonneries.
L’ordre des sonneries du Chofar est: Tachrat; Tachat; Tarat.
Tachrat signifie: Téki’a, Chévarim, Térou’a, Téki’a.
Tachat signifie: Téki’a, Chévarim, Téki’a.
Tarat signifie: Téki’a, Térou’a, Téki’a.
« Vidouï » entre les sonneries
Nos maitres les grands décisionnaires discutent sur le fait de dire le Vidouï (se repentir de ses fautes) entre les différentes séries de sonneries (comme c’est imprimé dans certains Mah’zorim – rituels de prières).
Leur divergence d’opinion Halachique prend sa source dans une autre divergence d’opinion Halachique parmi nos maitres les décisionnaires médiévaux, afin de définir si toutes les sonneries que nous entendons (les 3 cycles Tachrat, Tachat, Tarat) sont une obligation parce que nous avons un doute au sujet de la nature de la bonne « Téki’a », ou bien serions-nous quittes de notre devoir avec le 1er cycle de sonneries Tachrat au début des sonneries?
Selon l’’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, nous réalisons toutes ces sonneries car nous avons un doute sur la bonne Téki’a, et ceci est l’opinion de MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h dont nous avons accepté les décisions Halachiques. Par conséquent, il est interdit de dire quoi que ce soit, même le Vidouï, entre les différentes séries de sonneries.
Même si une personne avait cette tradition jusqu’à présent, elle doit s’en défaire, car en s’interrompant de n’importe quelle façon entre les différentes séries de sonneries, on s’introduit dans un risque de bénédiction en vain, ainsi que dans un doute s’il faut peut-être redire la bénédiction sur le Chofar.
Cependant, Il est permis de penser le Vidouï entre les différentes séries de sonneries sans le prononcer, mais ceci uniquement par la penser et uniquement entre les différentes séries de sonneries, mais pendant les sonneries elles-mêmes, nous devons garder le silence et écouter attentivement les sonneries du Chofar.
Le statut des femmes
Les femmes sont exemptes de la Mitsva du Chofar, puisque c’est une Mitsvat ‘Assé Ché-Hazéman Guérama (un commandement positif lié à une limite dans le temps), or, les femmes sont exemptes de toute Mitsvat ‘Assé Ché-Hazéman Guérama, comme nous l’avons expliqué à plusieurs occasions.
Cependant, les femmes ont la tradition de venir à la synagogue le jour de Roch Ha-Chana pour écouter le Chofar.
Une femme qui ne peut se rendre à la synagogue le jour de Roch Ha-Chana, peut entendre le Chofar chez elle en faisant venir quelqu’un qui lui sonnera (ou bien à la synagogue pendant l’après midi de Roch Ha-Chana, comme c’est l’usage dans diverses communautés).
Mais attention!!
Il est interdit de réciter la bénédiction sur le Chofar lorsqu’on sonne pour une femme, puisque les femmes sont exemptes de cette Mitsva selon le Din.
Certaines femmes Achkénazes ont la tradition de réciter elles même la bénédiction du Chofar lorsqu’on vient leur sonner, et elles ont un appui Halachique valable.
Cependant, chez les Séfaradim, même lorsqu’on sonne le Chofar pour des femmes, on ne doit pas réciter la bénédiction, et elles ne la récitent pas non plus.
La Mitsva de Chofar peut être accomplie durant toute la journée de Roch Ha-Chana, du lever du soleil jusqu’au coucher.
Par conséquent, lorsqu’on sonne pour des femmes, nous pouvons le faire tant que la Chki’a (le coucher du soleil) n’est pas arrivée.
La pensée spécifique de la Mitsva (Kavana)
Nous avons un grand principe selon lequel les Mitsvot nécessitent une pensée spécifique propre à la Mitsva (Kavana), comme nous l’avons développé plusieurs fois.
Par conséquent, lorsqu’on entend le son du Chofar le jour de Roch Ha-Chana, il faut se concentrer et penser que l’on accomplit un commandement positif de la Torah, et son cœur se réveillera au repentir envers Hachem qui écoute la sonnerie de son peuple Israël avec miséricorde.