Dans la précédente Halacha, nous avons expliqué que lorsqu’on a oublié de réciter les Birkot Ha-Torah (les bénédictions sur la Torah) et qu’on s’en rend compte après avoir terminé la prière du matin, on ne peut plus les réciter puisqu’on s’est acquitté de ces bénédictions par celle de Ahavat ‘Olam que l’on dit avant le Chéma’, car elle traite du même sujet, l’étude de la Torah.
Nous avons écrit dans le passé que selon l’opinion de la majorité des Richonim, les femmes sont exemptes de la lecture du Chéma’, puisqu’il s’agit d’un commandement positif lié au temps (puisque la lecture du Chéma’ du matin et celle de soir, ne peuvent pas s’accomplir à tout moment, mais seulement le matin et le soir), et les femmes sont exemptes de la majorité des Mitsvot positives liées au temps.
C’est pour cette raison que les femmes sont exemptes de lire le Chéma’ (cependant, MARAN écrit dans le Choul’han ‘Arou’h qu’il est bon que les femmes s’imposent de lire au moins le premier verset du Chéma’ suivi de Barou’h Chem Kévod Mal’houto, avec lesquels elles acceptent sur elles le joug de la Royauté Divine).
Selon la tradition des Séfaradim, une femme qui désire accomplir une Mitsva de laquelle elle est exempte, comme lire le Chéma’, n’est pas autorisée à réciter les bénédictions de cette Mitsva.
Par conséquent, les femmes ne doivent pas réciter les bénédictions du Chéma’ (Yotser Or et, Ahavatt ‘Olam, et Gaal Israël) avec Chem Ou-Mal’hout (avec le nom d’Hachem et Elo-hénou Mélè’h Ha-‘Olam).
À partir de là, nous pouvons traiter notre problème.
Une femme qui a récité les bénédictions du Chéma’ sans Chem Ou-Mal’hout (conformément au Din) et qui se rend compte par la suite qu’elle a oublié de réciter les Birkot Ha-Torah, est encore autorisée à les réciter, car elle ne s’est pas acquittée de ces bénédictions par celle de Ahavat ‘Olam puisqu’elle la récite sans Chem Ou-Mal’hout, et toute bénédiction qui ne comporte pas Chem Ou-Mal’hout n’est pas une bénédiction, comme nous l’avons expliqué dans les Halachot relatives à la vision de l’éclair et au retentissement du tonnerre.
Cette femme peut donc tout à fait réciter les bénédictions de la Torah là où elle se rend compte de son oubli, et cela, même après avoir complètement terminé la prière de Cha’harit.