Commentaires rédigés par le Rav David PITOUN, pour Halacha Yomit
שְׂאוּ, אֶת-רֹאשׁ כָּל-עֲדַת בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל, לְמִשְׁפְּחֹתָם, לְבֵית אֲבֹתָם ... (במדבר א-ב)
Faites le recensement de toute la communauté des enfants d'Israël, selon leurs familles et leurs maisons paternelles… (Bamidbar 1–2 début de notre Paracha)
Midrach (Yalkout Chim’oni) : Lorsque les Béné Israël acceptèrent la Torah, les nations du monde exprimèrent leur jalousie : « Qu’ont-ils vu de ci particulier pour se rapprocher (d’Hachem), eux plus que d’autres nations ?! »
Hachem leur ferma la bouche en leur disant :
« Apportez le livre de votre ascendance, tout comme l’ont apporté mes enfants ! »
C’est pour cette raison qu’Hachem recense les Béné Israël, au début de ce livre de Bamidbar, après les Mitsvot, puisque le livre précédent (Vaykra) se termine par :
Voici les Mitsvot qu’Hachem a ordonnés à Moché pour les Béné Israël au Mont Sinaï.
Et immédiatement après :
Hachem parla à Moché dans le désert du Sinaï… Faites le recensement de toute la communauté des enfants d'Israël, selon leurs familles et leurs maisons paternelles…
Tout ceci afin de montrer qu’Israël n’a mérité de recevoir la Torah que seulement grâce à leur ascendance.
Guémara ‘Avoda Zara (2a) : Dans les temps futurs, Hachem prendra un Séfer Torah, le placera sur sa poitrine, et déclarera :
« Que celui qui s’est adonné à l’étude de cette Torah vienne prendre sa récompense ! »
Les nations se réuniront à ce moment-là et diront à Hachem :
« Maître du Monde ! As-tu retourné la montagne sur nous, comme tu l’as fait sur Israël ?! »
Hachem leur répondra :
« Les premières prouveront ! Les 7 Mitsvot données aux enfants de No’ah (les nations), quand les avez-vous accomplies ?! »
A quoi la chose est-elle comparable ? A un père dont le fils ainsi que le beau-fils (l’enfant de son épouse), tombent malades tous les deux.
Le médecin prescrit à tous les deux, un remède très amer, que les deux malades refusèrent de consommer.
Le père insista auprès de son fils afin qu’il avale le remède amer, et effectivement il guérit rapidement.
Par contre, le père n’insista pas auprès de son beau-fils, et c’est pourquoi sa maladie se poursuivit.
Quelque temps plus tard, le beau-fils demanda au père :
« Pourquoi ne m’as-tu pas forcé à avaler le remède si amer ? »
Le père répondit :
« Une fois — il y a longtemps – je t’avais forcé à avaler un remède doux et agréable, et malgré tout, tu l’as recraché, et c’est pourquoi je n’ai pas voulu maintenant te forcer à avaler un remède amer. »
Les nations pourront donc revendiquer ainsi :
Nous pensions que la Torah était amère, mais Toi qui savais qu’elle était en réalité bonne et douce, pourquoi ne nous l’as-tu pas imposée ?!
Hachem leur répondrait :
« Je vous ai déjà donné 7 Mitsvot, que vous avez goûté, et que vous avez trouvé bonnes, et malgré tout, vous avez refusé de les accomplir. Il n’y avait donc aucune raison de vous forcer à accepter 613 Mitsvot ».
Ceci est donc le sens du Midrach cité précédemment.
Les nations se demandent :
« Pourquoi les Béné Israël ont-ils mérité de recevoir la Torah ? Ne l’ont-ils pas refusé eux aussi, puisqu’ Hachem dut retourner la montagne au-dessus d’eux pour qu’ils l’acceptent. Il fallait donc nous forcer à nous aussi !! »
Hachem leur dira :
« Apportez le livre de votre ascendance ! Souvenez-vous comment se sont comportés vos ancêtres dans le passé, vis-à-vis des 7 Mitsvot qu’ils avaient reçus, et comparez-les avec les ancêtres d’Israël – les Patriarches Avraham, Its’hak et Ya’akov - qui ont accompli la Torah avant même qu’elle ne leur soit donnée. Alors, vous comprendrez mieux pourquoi j’ai forcé Israël à accepter la Torah, et que je n’en ai pas fait autant avec vous ».
מעשי אבות סימן לבנים !
Ma’assé Avot, Siman Labanim !!
Les actions des parents laissent des traces sur les enfants !!
Chabbat Chalom !