Lorsqu’on récite le Kiddouch sur le vin, il faut prendre un verre capable de contenir la quantité d’un Révi’it de vin (81 g ou 8.1 cl). Le verre doit être rincé à l’intérieur comme à l’extérieur. Ensuite, on remplie le verre avec du vin valable pour réciter la Bérah’a, c'est-à-dire, un vin qui n’est pas Pagoum (défectueux).
En effet, si une personne a bu directement de la bouteille dans laquelle se trouvait le vin destiné à Kiddouch, le vin qui reste dans la bouteille prend le statut de Pagoum (défectueux) et ne peut être utilisé pour le Kiddouch.
Ensuite, on attrape le verre dans la main droite et on l’élève au-dessus de la table d’une hauteur d’un Téfah’ (8 cm env.) ou plus, sans utiliser la main gauche pour aider la main droite.
Le vendredi soir, on dit la formule du Kiddouch en position debout, puis on s’assoit pour boire une quantité de vin équivalente à Rov Révi’it minimum (la majeure partie du Révi’it, ou environ 4.04 cl). Tous les auditeurs goûtent le vin du Kiddouch, en signe d’affection envers la Mitsva.
La raison du fait que nous restons debout lors du Kiddouch du vendredi soir, est une marque de respect envers Hachem, comme ci que nous sortions à sa rencontre.
Il existe encore une autre explication qui est liée au passage de « Vayéh’oulou HaChamaïm VéhaArets …» que nous disons dans le Kiddouch. Nous savons que ce passage est assimilé à un témoignage sur la Création du Monde, et lorsque le témoin réalise son témoignage, il a le devoir de le faire debout.
Cependant, selon l’opinion du Rama – comme tel est l’usage des Ashkénazim – il faut s’asseoir lors du Kiddouch, en se levant légèrement lorsqu’on commence, en signe de respect vis-à-vis du nom d’Hachem (les initiales en hébreu des mots YomHa-Chichi Vayéh’oulou Ha-Chamaïm correspondent aux 4 lettres du Nom d’Hachem). Bien qu’il est souhaitable de rester debout durant tout le Kiddouch – comme tel est l’usage des Séfaradim - malgré tout, l’auteur du Kol-Bo (l’un des décisionnaires de l’époque médiévale dont on ignore le nom) écrit qu’il faut s’asseoir lors du Kiddouch, car nous avons la règle de EIN KIDDOUCH ELA BEMAKOM SE’OUDA (on ne peut réciter Kiddouch que seulement là où l’on va consommer un repas), qui exige de ne faire le Kiddouch que seulement s’il est suivi d’un repas. Et c'est pourquoi il est plus juste (selon le Kol-Bo) de s’asseoir à la table où l’on va ensuite consommer le repas (le Din de EIN KIDDOUCH ELA BEMAKOM SE’OUDA sera expliqué – avec l’aide d’Hachem - lors des prochaines Halah’otes).
Cependant, MARAN – dans le Beth Yossef – réfute les propos du Kol-Bo sur ce point, et tranche qu’il faut être debout lors du Kiddouch. Telle est également l’opinion de notre maître le Saint ARI Zal, qu’il faut être debout lors du Kiddouch, et tel est l’usage des Séfaradim.
On ne peut faire le Kiddouch que sur un vin dont la Bérah’a est « Boré Péri Haguéfen ».
Nous avons déjà mentionné - dans les Halah’ot relatives à Pessah’ – le fait que pour de nombreux vins commercialisés de notre époque (particulièrement en Israël), la Bérah’a n’est pas « Boré Péri Haguéfen »selon l’opinion de MARAN l’auteur du Choulh’an Arouh’, car on mélange à ces vins, de grandes quantités d’eau et d’autres ingrédients de goûts et de parfums.
Nous avons également fait mention du fait qu’il ne faut pas se fier – sur ce point – aux différends certificats de Cacherout, même s’ils attestent explicitement que la Bérah’a du vin est Boré Péri Haguéfen selon l’opinion du Beth Yossef.
C’est pourquoi, il faut être vigilant et prendre uniquement un vin fabriqué dans un vignoble connu pour ne faire que des vins à partir de véritables extraits de raisins (dont le jus de raisins est majoritaire, et où il n’y a qu’une minorité d’eau ou autre), par exemple, les vignobles des hauteurs du Golan, ou ceux de CARMEL MIZRA’HI, ou CASTEL ou tout autre vignoble dont les propriétaires sont des gens qui craignent véritablement Hachem, et dont les vins sont réputés pour être du véritable extrait de raisins.
En France, il n’y a aujourd’hui aucun problème avec la fabrication des vins et jus de raisin et l'on peut réciter dessus la Bérah’a de Boré Péri Haguéfen sans aucun doute.