Halacha pour lundi 20 Adar 5782 21 février 2022

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Joindre les pieds pendant la ‘Amida (suite)

2 questions: 

  1. Une personne qui n’a pas la possibilité de joindre ses pieds lors de la ‘Amida en étant debout, mais qui peut les joindre en étant assise, doit-elle prier en étant assise pieds joints, ou bien est-il préférable qu’elle prie debout sans joindre ses pieds?
     
  2. Est-il permis d’ouvrir les yeux pendant la ‘Amida?

Réponses: Dans la précédente Halah’a, nous avons expliqué qu’il faut joindre les pieds l’un à côté de l’autre lors de la ‘Amida. Nous avons écrit que ce Din prend sa source dans un verset du livre de Yéh’ezkel. Nous avons également précisé que le fait de prier en position debout est une véritable obligation puisque selon la majorité des décisionnaires, une personne qui a prié en étant assise et qui a ensuite la possibilité de prier de nouveau en étant debout, cette personne est tenue de prier de nouveau, comme nous l’avons expliqué.

Nous allons à présent traiter de notre 1ère question.
En effet, si une personne a prié avec les pieds écartés l’un de l’autre, selon l’opinion de la quasi-totalité des décisionnaires, cette personne est quitte de son obligation, et ne doit pas prier de nouveau. Par contre, si cette personne a prié en étant assise, si elle a encore la possibilité par la suite de prier de nouveau (si l’heure limite de la prière n’est pas encore passée), cette personne doit de nouveau prier en étant debout (mais en formulant verbalement au préalable une condition de prière offerte comme nous l’avons expliqué).
Par conséquent, nous pouvons en déduire qu’une personne qui a le choix entre prier en étant assise et en joignant ses pieds l’un à côté de l’autre, ou bien prier en étant debout, mais avec les pieds écartés l’un de l’autre, il est préférable que cette personne prie debout avec les pieds écartés l’un de l’autre plutôt que de prier assise avec les pieds joints, car le fait de prier debout est beaucoup plus important que le fait de joindre les pieds l’un à côté de l’autre lors de la ‘Amida.

Concernant la 2ème question.
Il est expliqué dans les propos des décisionnaires que lors de la prière de la ‘Amida, nous devons diriger les yeux vers le bas. Les Anges du service Divin se moquent des personnes qui regardent vers le haut pendant leur prière, et ces gens méritent la réprimande pour un tel comportement.
Il est enseigné dans le Zohar Ha-Kadoch :
Lorsqu’on prie, il faut fermer les yeux afin de ne pas regarder la Chéh’ina (Présence Divine). Celui qui ouvre les yeux pendant la prière de la ‘Amida, ne méritera pas de contempler la Chéh’ina lorsqu’il quittera ce monde, mais verra au contraire l’Ange de la Mort venir à sa rencontre et ne méritera pas de mourir pas une mort paisible (mort provoquée par le baiser Divin).
(Le livre Sefer Ha-H’arédim de Rabbénou El’azar AZKARI zatsal - qui fut l’un des grands sages de Tsfat et contemporain de MARAN et de notre maître le ARI-ZAL– rapporte au nom du livre de Rav Hamenouna Saba qu’il s’agit en réalité du comportement Divin de « Mida Kénéguedd Mida » (« mesure pour mesure »), car la personne qui se comporte avec négligence envers la Chéh’ina au moment de la prière et regarde devant elle, lorsque cette personne quittera ce monde et désirera mourir paisiblement par le baiser Divin en contemplant la Chéh’ina, elle ne méritera pas de voir la Chéh’ina, comme le verset le dit : « J’honore ceux qui m’honorent, mais ceux qui me dédaignent seront perdus » (livre de Chémouel I 2-30).

Cependant, nous avons déjà eu l’occasion d’expliquer que lorsqu’on prie avec un Siddour (livre de prières), il est tout à fait permis de regarder le Siddour lors de la prière, en faisant simplement attention à ne pas regarder ailleurs, mais en gardant uniquement les yeux dirigés vers le Siddour dans lequel on prie. Ceci est même un très bon usage, car une prière faite à travers un Siddour favorise la Kavana (la concentration) pour la plupart des gens, et contribue également à ne pas faire d’erreur dans la prière. Telle était l’attitude quotidienne de notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l.

8 Halachot Les plus populaires

Vaygach

Nous sommes aujourd’hui à la date du 10 Tévet, jour de jeûne public pour tout le peuple d’Israël. Vous pouvez consulter les règles relatives à un jour de jeûne ici, dans une Halacha antérieure consacrée au jeûne du 17 Ta......

Lire la Halacha

Vay’hi – La force d’une bonne parole

Commentaires rédigés pour Halacha Yomit par le Gaon Rabbi Zévadya COHEN Chlita, chef de tous les tribunaux rabbiniques de Tel Aviv Dans notre Paracha, Ya’akov Avinou rassemble ses enfants auprès de lui et les bénit avant de quitter ce monde, comme il est ......

Lire la Halacha

Des pains « ‘Halavi » (pétris avec du lait)

Il est expliqué dans la Guémara Péssa’him (36a) que nos maitres ont interdit de pétrir une pâte avec du lait, car il est à craindre que l’on ne porte pas attention à cela et que l’on en vienne à consommer ce pain avec de la via......

Lire la Halacha

La lecture de la Méguilat Esther

Toute personne – homme ou femme - a le devoir d’écouter la Méguila le jour de Pourim. Il faut la lire le soir, et la répéter le lendemain, comme il est dit dans le chapitre de Téhilim que nous lisons à Pourim : אֱלֹקי--אֶקְרָא יוֹמָם, וְלֹא תַע......

Lire la Halacha


Propos en l’honneur de Pourim, prononcés par notre maître - le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l

Il est dit dans la Méguila (après l’ordre donné par Esther à tout le peuple de jeûner durant 3 jours, et en ayant décidé de se présenter devant le roi A’hachvéroch au bout de ces 3 jours afin de l’inviter au festin qu&rs......

Lire la Halacha

« Le symbole du demi-Chékel » (année 5785)

Le demi-Chékel Dans la Paracha de Ki Tissa que nous avons relue récemment lors du Chabbat Chékalim, nous avons reçu l’ordre d’offrir « le demi Chékel » que tout Israël offrait à l’époque du Temple. Cette Mitsva ......

Lire la Halacha

Le repas de Pourim un vendredi

Le repas de Pourim la nuit La fête de Pourim diffère des autres fêtes que nous possédons, car pour toutes les fêtes, la Mitsva de se réjouir par un repas, est en vigueur aussi bien la journée que la nuit, alors que pour la fête de Pourim, le devoi......

Lire la Halacha

Chabbat Za’hor – Le discours particulier

« Souviens-toi de ce que t’as fait ‘Amalek » Le Chabbat qui précède Pourim, lors de l’ouverture du Hé’hal à la synagogue, nous sortons 2 Sifré Torah. Dans le 1er nous lirons cette année 5785 la Paracha de la semaine (T&ea......

Lire la Halacha