Comme nous l’avons expliqué, chaque ustensile doit être cachérisé selon le mode avec lequel il a absorbé l’interdit alimentaire. Par exemple, une marmite dans laquelle on a cuit une soupe ‘Hamets, doit être introduite dans un grand ustensile rempli d’eau bouillante arrivée à ébullition et qui se trouve sur le feu, et ainsi cette marmite est Cachérisée pour Péssa’h. Cette action se nomme « ‘Hag’ala’ » (qui signifie « rejet » et extraction d’une chose contenue dans une autre, et en l’occurrence, on extrait les résidus d’aliment ‘Hamets des parois de la marmite).
Une cocotte-minute
C’est pourquoi, même pour une cocotte-minute, il est suffisant de la cachériser par Hag’ala en l’introduisant dans un grand ustensile contenant de l’eau bouillante (qui est encore en ébullition).
Même si une cocotte minute atteint la température de 120 degrés pendant une cuisson – ce qui est plus élevé que la chaleur qui se trouve dans une marmite ordinaire remplie d’eau bouillante qui n’atteint pas plus de 100 degrés - malgré tout, il n’y a pas de différence entre les températures au sujet des règles de la cachérisation des ustensiles, ce qui compte c’est uniquement le mode d’absorption.
C’est pourquoi, tout ustensile qui absorbe du liquide lorsqu’il est sur le feu, comme une marmite, il est suffisant de le cachériser par Hag’ala dans de l’eau bouillante dans un grand ustensile (Kéli Richon).
S’il s’agit d’un ustensile dans lequel on a servi l’aliment ‘Hamets chaud (Kéli Chéni) depuis la marmite, comme des plats en métal, ce type de plat a un statut de « Kéli Chéni », et il est suffisant de verser de l’eau chaude d’un Kéli Riichon (bouilloire électrique par exemple) pour les cachériser.
Par conséquent, même une marmite dans laquelle on a frit des boulettes Falafel ‘Hamets, même si l’huile atteint les 190 degrés, malgré tout, il est suffisant de cachériser cette marmite par Hag’ala dans de l’eau bouillante, comme nous l’avons écrit, et il n’est pas nécessaire de faire cette Hag’ala avec de l’huile.
Des ustensiles en pierre
Mais des moules (à gâteaux) ou le « Sir Pélé » (moule israélien) ne sont pas cachérisable par ‘Hag’ala, car ils ont absorbé un élément sec. C’est pourquoi, leur mode de cachérisation est le feu véritable, et cette action se nomme « Liboun ».
De notre époque, dans les lieux où vivent de nombreux juifs pratiquants, des personnes organisent des cachérisations par Liboun avant Péssa’h pour ce type d’ustensiles, et ils le font généralement au moyen d’un chalumeau.
Les ustensiles en pierre ont le même statut que les ustensiles en métal, qu’il faut cachériser selon le mode d’utilisation de l’ustensile.
Par conséquent, comme nous devons passer à la flamme véritablement (au moyen d’un chalumeau, comme on a l’usage de le faire dans les endroits où vivent de nombreux pratiquants) les plaques (plateaux) du four afin de pouvoir les utiliser pendant Péssa’h, ainsi il faut également passer la pierre à pizza à la flamme pour pouvoir l’utiliser pendant Péssa’h. Cependant, puisque cette pierre ne pourra pas supporter ce type de traitement à la flamme à une haute température, et selon certains, cette pierre n’est pas naturelle et il est possible qu’elle soit faite de matériaux qui ne sont pas cachérisables pour Péssa’h, il n’est donc généralement pas possible de cachériser une telle pierre à cuisson.
Un mixeur
Selon le stricte Din, il aurait été possible de cachériser le mixeur en démontant toutes ses parties et en le nettoyant minutieusement.
Cependant, étant donné que l’on utilise aussi le mixeur avec de la farine, celle-ci pénètre dans les divers orifices du mixeur. C’est pourquoi, la recommandation des grands décisionnaires est de ne pas utiliser le mixeur pour Péssa’h. C’est ainsi que tranche notre maitre le Gaon et Richon Lé-Tsion Rabbi Its’hak YOSSEF Chlita (Yalkout Yossef-Péssa’h chap.451), qu’il est très juste de ne pas utiliser le mixeur ‘Hamets pendant la fête de Péssa’h, même après l’avoir minutieusement nettoyé.
Il est donc juste d’acheter un mixeur manuel pour la fête de Péssa’h. (Si l’on désire malgré tout cachériser le mixeur, il y a dans ce domaine divers cas pratiques, voir Yalkout Yossef-Péssa’h ibid. page 321).