Halacha pour jeudi 23 Sivan 5781 3 juin 2021

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Dire « ‘Hazak OuBarou’h » aux Cohanim après la Birkatt Cohanim – La reconnaissance

Question: J’ai remarqué que des gens veillent à dire « ‘Hazak OuBarou’h » aux Cohanim après la Birkatt Cohanim. Cet usage est-il juste selon la Halacha?

Réponse: Il est vrai que certains ont cet usage – aussi bien chez les Séfaradim que chez les Achkénazim – afin d’exprimer leur reconnaissance aux Cohanim qui nous bénissent avec amour et propagent sur nous la bénédiction Divine.
Le Gaon auteur du livre Matté Efraïm (chap.592) écrit qu’il y a là une utilité à encourager ceux qui accomplissent des Mitsvot, comme nous disons « Yachar Koa’h » à l’officiant ou au sonneur de Chofar le jour de Roch Ha-Chana. (chez les Séfaradim, nous disons « ‘Hazak OuBarou’h »).

Le Maharam MINTS (fin du chap.85) écrit que l’on dit « Yachar Koa’h » à l’officiant afin de l’encourager à achever aussi les autres Mitsvot qui l’incombent.

Mais certains dédaignent le fait de dire « Yachar Koa’h » (ou « ‘Hazak OuBarou’h ») aux Cohanim car ceux-ci sont soumis à l’obligation de bénir Israël, et s’ils s’en abstiennent, ils transgressent 3 interdits de la Torah. De ce fait, pourquoi y aurait-il lieu de les remercier?

Mais en réalité, cet argument n’est pas juste, car même lorsqu’une personne accomplit une chose obligatoire, lorsqu’il s’agit de faire du bien à autrui, il est souhaitable de la remercier, même dans un cadre profane, comme un chauffeur de taxi ou une caissière dans un magasin, il est une Mitsva de leur prodiguer du bien et de leur exprimer de la reconnaissance, en les remerciant pour leurs actes et pour leur bonté.

Le Gaon et Richon LéTsion Rabbi Its’hak YOSSEF Chlita écrit (Yalkout Yossef chap.128) que l’argument selon lequel les Cohanim sont soumis à l’obligation de bénir Israël n’est absolument pas fondé, car le Cohen peut - s’il le désire – sortir de la synagogue avant la Birkatt Cohanim, et ainsi il n’est absolument pas soumis à l’obligation de Birkatt Cohanim. Selon cela, même si au final le Cohen est tenu de bénir, ceci reste tributaire de ses actes et de sa bonne volonté, en venant et en restant dans la synagogue.

C’est pourquoi, cet usage de dire « ‘Hazak OuBarou’h » ou « Yachar Koa’h » au Cohen après la Birkatt Cohanim, est un bel usage, et l’on doit toujours s’habituer à ressentir le bien qui nous est prodigué par notre prochain, et le remercier.

Nous nous souvenons qu’une femme non-juive était employée de maison chez notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l. Elle s’occupait des tâches ménagères et autres. Chaque matin, lorsque notre maitre le Rav z.ts.l entrait dans la cuisine pour prendre le petit déjeuner et que l’employée de maison s’y trouvait, notre maitre le Rav z.ts.l la saluait d’un « Boker Tov! ».
De même, lorsque notre maitre le Rav z.ts.l avait des gardes du corps, il les saluait et demandait de leurs nouvelles, il s’adressait à eux avec respect et reconnaissance, car ils veillaient sur lui.

Que le sage entende et en prenne morale.

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