En raison de l’épidémie du Corona, certaines personnes devront cette année lire la Méguila en étant seules. Nous avons déjà parlé de ce sujet hier, et nous allons à présent expliquer d’autres règles relatives à ce point.
Ecouter la Méguila par « Zoom »
Notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit qu’il est évident qu’une voix émise par un haut parleur, et à fortiori par Internet ou par le téléphone, n’est pas véritablement la voix humaine de la personne qui parle, mais seulement un autre son reproduit au moyen de différents appareils. Or, puisque ce n’est pas réellement la voix d’un homme, si l’on écoute la lecture de la Méguila par le téléphone, ou par une transmission satellite, ou bien par « Zoom », on ne s’acquitte absolument pas de son devoir, même à postériori.
C’est pourquoi, il ne faut absolument pas se fier à une écoute de la lecture par un tel procédé.
Lorsqu’on n’a absolument pas de Méguila (valable)
Si quelqu’un se trouve en isolement, sans la moindre possibilité de se procurer une Méguila valable (ni une personne pouvant lui lire la Méguila sur une Méguila valable), le Gaon Rabbi ‘Haïm FALLAG’I z.ts.l écrit dans son livre Roua’h ‘Haïm qu’il devra au moins lire la Méguila sur une Méguila imprimée. Evidement, il ne devra réciter aucune bénédiction sur une telle lecture, puisqu’il ne s’agit pas d’une Méguila valable. (‘Hazon Ovadia-Pourim page 98).
Lorsqu’on n’a pas de Méguila – Le Hallel
La Guémara (Méguila 14a) traite du fait qu’on ne dit pas le Hallel avec bénédiction à Pourim, alors qu’il aurait été approprié de dire le Hallel ce jour là, comme nous le faisons à ‘Hanouka.
Nos maitres enseignent dans la Guémara que la lecture de la Méguila elle-même constitue le « Hallel de Pourim », car nous lisons dans la Méguila les bontés d’Hachem ainsi que ses merveilles, qu’il a prodigué en ces jours et en ce temps.
Ceci est également rapporté par le RAMBAM et par d’autres de nos maitres les décisionnaires médiévaux.
Par conséquent, le Gaon Rabbi Chélomo KLOUGUER z.ts.l écrit dans son livre Chou’t Chénott ‘Haïm (chap.336, valeur numérique « Pourim ») qu’une personne qui n’a pas de Méguila valable à Pourim, doit dire le Hallel, comme on le dit à ’Hanouka, car pour cette personne, on ne peut dire qu’elle est exempte de dire le Hallel par la lecture de la Méguila puisqu’elle ne la pas lue à partir d’une Méguila valable selon l’institution de nos maitres.
D’autres de nos maitres les décisionnaires des derniers siècles écrivent également ainsi.
En réalité, ils ont été devancés par notre maitre le Méiri – qui vivait à l’époque des décisionnaires médiévaux – qui écrit que si l’on n’a pas de Méguila valable, on doit dire le Hallel à Pourim.
Cependant, notre maitre le ‘HYDA écrit dans son livre Birké Yossef (chap.693) qu’étant donné que la plupart des décisionnaires n’ont pas fait mention de cette règle, il faut en déduire qu’il n’y a pas de récitation du Hallel à Pourim dans tous les cas.
« Ze’her Lé-Ma’hatsit Ha-Chékel » (souvenir du demi-Chékel)
En cette période, tout le peuple d’Israël a l’usage de donner à la Tsédaka la somme de « Ze’her Lé-Ma’hatsit Ha-Chékel » (souvenir du demi-Chékel).
Cette année, le Gaon et Richon Lé-Tsion Rabbi Its’hak YOSSEF Chlita a indiqué que la somme doit correspondre à environ 26 Shékels (NIS) par personne.
Si quelqu’un n’a pas les moyens en raison de sa situation financière, il peut donner au moins un demi-Shékel (50 Agourot) par personne.
En France, la somme du « Ze’her Lé-Ma’hatsit Ha-Chékel » correspond cette année à environ 7 Euros par personne.