Cette Halacha est dédiée à la guérison totale et rapide de toutes les victimes juives du terrorisme, et à l’élévation de l’âme des défunts assassinés par une espèce maudite, inférieure à l’animal, seulement parce qu’ils étaient juifs. Qu’Hachem venge leur sang.
Nous avons déjà fait mention à plusieurs reprises de l’obligation d’ajouter le passage de « Rétsé Véha’halitsénou » dans le Birkatt Ha-Mazon lors des repas de Chabbat. De même, lors des repas de ‘Hanouka et de Pourim, on ajoute le passage de « ‘Al Ha-Nissim ». Lors des repas de Roch ‘Hodech et de Yom Tov, on ajoute le passage de « Ya’alé Véyavo ».
Celui dont le repas se poursuit jusqu’à la nuit
Nous devons débattre afin de définir comment agir lorsqu’on a pris un repas le Chabbat après-midi et qu’il a duré longuement jusqu’à la sortie du Chabbat, comme c’est fréquemment le cas dans les endroits où l’on s’étend longuement lors de la Sé’ouda Chélichitt (3ème repas de Chabbat) jusqu’à la sortie de Chabbat, et que l’on récite ensuite le Birkatt Ha-Mazon, puis on prie l’office de ‘Arvit. Doit-on dans ce cas mentionner le passage de « Rétsé » dans le Birkatt Ha-Mazon, ou bien il ne faut pas le mentionner puisque le Chabbat est déjà sorti à ce moment précis ?
De même, il faut se poser cette même question au sujet des jours de Roch ‘Hodech, de Yom Tov, de ‘Hanouka et de Pourim, si le repas s’étend longuement au-delà de l’heure de sortie de Roch ‘Hodech, de Yom Tov, de Pourim ou de H’anoukka, doit-on mentionner dans ce cas le passage de « Ya’alé Véyavo » ou le passage de « ‘Al Ha-Nissim » dans le Birkatt Ha-Mazon ou non ? Cette chose se produit à Pourim dans les nombreux endroits où l’on s’étend longuement dans le repas de Pourim jusqu’à la nuit, lorsque ce n’est plus Pourim.
Les propos de MARAN dans le Choul’han ‘Arou’h
Cette question fait l’objet d’une divergence d’opinion Halachique parmi nos maitres les décisionnaires médiévaux, mais sur le plan pratique, MARAN l’auteur du Choulh’an ‘Arouh’ tranche (chap.288-10) en ces termes :
« Si l’on est en train de consommer et que le Chabbat sort, on mentionne malgré tout « Rétsé » dans le Birkatt Ha-Mazon, car nous nous fions toujours au début du repas. La règle est la même pour Roch ‘Hodech, ‘Hanouka et Pourim. »
Il découle de là que selon MARAN, on se base toujours sur le début du repas, et du fait que le repas a débuté pendant Chabbat ou Roch H’odech ou Yom Tov ou ‘Hanouka ou Pourim, il faut donc mentionner le passage supplémentaire correspondant au jour, même après la sortie du jour.
Les propos de Rabbénou Yossef ‘HAÏM (l’auteur du Ben Ich ‘Haï)
Cependant, Rabbénou Yossef H’AÏM z.ts.l écrit dans son livre Ben Ich ‘Haï (‘Houkatt) qu’il faut effectivement trancher comme MARAN sur ce point, mais il limite ses propos en disant que tout ceci n’est valable que pour Chabbat et Yom Tov, mais pour Roch ‘Hodech et ‘Hanouka (et Pourim) on ne doit pas mentionner le passage du jour au-delà de la sortie du jour.
Notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l (Hali’hott ‘Olam vol.2 page 83) discute sur les propos de Rabbénou Yossef H’AÏM, car dans son livre Ben Ich H’aï, Rabbénou Yossef H’AÏM n’explique pas la raison pour laquelle il faudrait faire une différence entre Chabbat et Yom Tov d’une part, et ‘Hanouka et Roch ‘Hodech d’autre part. Notre maitre le Rav z.ts.l écrit qu’il semble que le Ben Ich H’aï partage sur ce point l’opinion du Chlah Hakadoch - le Gaon auteur du Chéné Louh’ott Ha-Béritt – (citée dans le livre Yossef Omets- Yozfa chap.679) selon qui, les jours de Chabbat ou de Yom Tov où il y a la règle de « Tossefett » - la notion d’ajouter du temps profane sur le temps sacré (c'est-à-dire : augmenter la durée du Chabbat en le faisant sortir plus tard que son heure de fin), la sainteté du Chabbat reste sur la personne jusqu’au moment où elle procèdera à la Havdala (où qu’elle dira Ata ‘Honantanou dans la ‘Amida de ‘Arvit), il est certain qu’il faut mentionner le passage de « Rétsé » même lorsque le Chabbat est sorti, car on est encore « dans le Chabbat » (dans la « Tossefett »). Il en est de même pour les jours de Yom Tov. Mais un jour de Roch ‘Hodech ou de ‘Hanouka où il n’y a pas de règle d’ajout du temps profane sur le temps sacré, il n’est plus approprié de mentionner « Ya’alé Véyavo » ou ‘Al Ha-Nissim » alors que le jour s’en est allé et que la nuit est venue.
Objection de notre maître le Rav z.ts.l
Cependant, notre maitre le Rav z.ts.l réfute l’opinion du Ben Ich ‘Haï sur ce point, et il cite des preuves à ses propos. Notre maitre le Rav z.ts.l conclut que sur le plan Halachique, nous devons accepter les propos de MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h qui tranche explicitement qu’il n’y a pas de différence sur ce point entre les jours, et de ce fait, aussi bien pour Chabbat et Yom Tov, aussi bien pour ‘Hanouka, Pourim et Roch ‘Hodech, il faut toujours mentionner le passage relatif au jour, même lorsque le jour est sorti, tant que le repas a débuté en journée.
(Il faut ajouter que même la source des propos du Ben Ich ‘Haï n’est pas certaine, car en réalité, le Chlah (Cha’ar Ha-Otiyott Ott 100) écrit explicitement l’intégralité des propos de MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h, sur le plan pratique de la Halacha).
En conclusion : Dans tous les cas, dès lors où le repas a débuté en journée, et qu’il s’est étendu jusqu’à la nuit, il faut mentionner le passage relatif au jour pendant lequel a débuté le repas. Il n’y a pas de différence sur ce point entre la mention de « Rétsé » le jour de Chabbat, ou « Ya’alé Véyavo » les jours de Yom Tov ou de Roch ‘Hodech, ou bien la mention de « ‘Al Ha-Nissim » les jours de ‘Hanouka et Pourim.