Le RAMBAM écrit (chap.8 des règles relatives au Loulav) :
Bien qu’il soit un devoir de se réjouir lors de toutes les fêtes, lors de la fête de Soukkot il y avait dans le Temple une joie particulièrement intense, comme il est dit : « Vous vous réjouirez devant Hachem votre D. durant 7 jours. »
Comment se déroulait cette joie ? On jouait de différents instruments de musique, du tambourin, ainsi que de plusieurs instruments à cordes. Chacun jouait de l’instrument qu’il connaissait. Celui qui savait chanter, chantait. On dansait et on tapait des mains, on sautillait et on s’adonnait à toutes sortes de pirouettes, chacun selon ses capacités. On entonnait des chants de gloire à Hachem. Tout le peuple - les hommes comme les femmes – venait pour voir et entendre. Toute personne qui s’abstient de cette joie mérite d’être réprimandée. Toute personne qui – au contraire – se rabaisse et exprime physiquement cette joie sans se soucier de son honneur personnel, est la plus grande et la plus honorable. Comme le dit le Roi David : « Je m’humilierais volontiers davantage et me ferais petit à mes propres yeux » Fin de citation.
Le RAMBAM prend donc sa source du Roi David qui – lorsqu’on transporta l’Arche d’Alliance – dansa et sauta de joie devant l’Arche. Lorsqu’il rentra chez lui, son épouse Mi’hal lui dit : « Mes ancêtres n’agissaient pas ainsi ! On n’a jamais vu une de leurs mains ou un de leurs pieds découverts, et ils étaient plus respectables que toi ! » David lui répondit : « Tes ancêtres veillaient à leur propre honneur et délaissaient l’honneur d’Hachem. Moi je délaisse mon propre honneur et je désire l’honneur d’Hachem ! Est-ce devant un roi de chair et de sang que j’ai dansé ?! C’est devant Hachem le Roi des rois que j’ai dansé ! »
C’est à partir de tout cela que notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l apprend qu’il est souhaitable et juste de se stimuler à danser et à se réjouir lors de Sim’hatt Torah. Notre maître le Rav z.ts.l lui-même, lorsqu’il était jeune, retirait son « Frak » (longue veste des Rabbanim) et dansait en l’honneur de la Torah avec joie et allégresse. Comme le faisait également son père Rabbi Ya’akov z.ts.l, au point où l’on dit que c’est par le mérite de sa joie lors de Sim’hatt Torah qu’il eut un fils aussi illustre que notre maître le Rav z.ts.l.
Nous avons eu le mérite nous aussi de voir notre maitre le Rav z.ts.l très joyeux le jour de Sim’hatt Torah, il chantait d’une voix mélodieuse : « Sim’hatt Torah ! Sim’hatt Etrog ! Sim’hatt Loulav ! Sim’hatt Hadass ! Sim’hatt ‘Arava ! »
Le Gaon Rabbi David ‘ATTIE Chlita (fils du Gaon et Roch Yéchiva Rabbi ‘Ezra ‘ATTIE z.ts.l, maître de notre maître le Rav z.ts.l) dansait devant notre maître le Rav z.ts.l comme s’il dansait devant la Torah ! D’autres grands érudits de la Torah l’accompagnaient dans cette danse, et cela nous rappelle les descriptions faites par nos maîtres sur Sim’hatt Beit Ha-Choéva qui était réalisée dans le Temple (pendant la fête de Soukkot) par les plus grands des sages d’Israël.
Nos maitres enseignent : Celui qui n’a pas assisté à la réjouissance de Sim’hatt Beit Ha-Choéva, n’a jamais vu une réjouissance de sa vie !
Pourtant, même de notre époque il existe une joie intense ressentie par les gens dans leurs vies. Par exemple, lorsque quelqu’un se marie, ou bien lorsqu’il marie ses enfants. Quelle était donc cette joie si particulière lors de Sim’hatt Beit Ha-Choéva ?
En réalité, cette joie était une joie spirituelle, et c’est d’elle qu’ils puisaient l’esprit prophétique (Yérouchalmi Soukka chap.5).
Nous aussi, le jour de Sim’hatt Torah, nous nous réjouissons pour avoir reçu une Torah de vérité, et parce qu’Hachem a implanté en nous une vie éternelle.
Grâce à cette joie, sera déversé sur nous un esprit de sainteté et de pureté.
C’est pourquoi, même après avoir vécu l’an dernier le terrible malheur qui s’est produit le jour de Sim’hatt Torah, nous devons malgré tout nous rappeler que la joie de Sim’hatt Torah n’est pas une joie matérielle ou physique – qui peut disparaitre un jour ou l’autre – mais une joie spirituelle !
En effet, même durant la terrible Shoah, les juifs se réjouissaient le jour de Sim’hatt Torah, car il s’agit d’une joie qui touche l’âme, une joie éternelle.
Le scellement final du jugement est réalisé le jour de Hocha’ana Rabba, qui est le dernier jour de la fête de Soukkot.
Or, l’année dernière, avant même que ne s’écoulent 24 heures depuis le scellement du jugement, la rigueur divine a dominé de manière terrible !
Ce point nous indique à quel point la rigueur divine était tendue, car Hachem – dont l’un des 13 attributs est la patience – n’a pas attendu ne serait-ce qu’un court moment !
Le créancier est venu réclamer sa dette !
En particulier, du fait que c’était une année où Roch Ha-Chana était tombé un Chabbat, et de ce fait on ne sonne pas du Chofar dans un tel cas.
Or, il est expliqué dans les enseignements de nos maîtres qu’une année où l’on ne peut sonner du Chofar (parce que Roch Ha-Chana tombe Chabbat), l’élément protecteur pour le peuple d’Israël est l’observance du Chabbat !
Lorsque le Chabbat est profané, la protection d’Israël se retire !
Il faut donc méditer sur ces choses, se renforcer sur l’observance du Chabbat, ainsi que sur la foi en Hachem qui scrute et surveille, car seul un aveugle ne voit pas la multitude de miracles dont nous avons bénéficié cette année écoulée !
Comment des milliers de missiles se sont abattus sur Israël en ne faisant quasiment aucune victime juive !
Ceci nous montre qu’Hachem aime encore son peuple Israël, qu’Il aime aussi les gens éloignés de la Torah, car eux aussi ont bénéficié de miracles et de merveilles !
Hachem guette tout le peuple d’Israël, Il guette aussi nos prières !
« Revenez à moi et je reviendrais vers vous ! »
« Réjouissez-vous par la joie de la Torah », par la joie de notre proximité avec Hachem, notre Père, notre Roi, notre libérateur !
Que l’on entende uniquement des bonnes nouvelles, Amen !
Tizkou Léchanim Rabbott Né’imott Vétovott !