Dans la précédente Halacha, nous avons expliqué que lorsqu’on récite une bénédiction sur un aliment, il est interdit de prononcer la moindre parole, jusqu’à ce que l’on consomme l’aliment. Nous avons écrit qu’il faut avaler une partie de l’aliment, et ce n’est qu’à ce moment qu’il sera permis de parler.
Mais si l’on a seulement gouté l’aliment, mais qu’on ne l’a pas encore avalé, on ne doit pas parler.
Cependant, à postériori, si l’on s’est interrompu verbalement après avoir seulement gouté l’aliment, on ne récite pas de nouveau la bénédiction, car celle-ci a été essentiellement instaurée sur la satisfaction du goût de l’aliment, même sans avaler.
Lorsqu’on a récité une bénédiction sur un aliment et que l’on entend une autre bénédiction, ou un Kaddich
Notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit qu’étant donné qu’il est interdit de s’interrompre entre la bénédiction et la consommation, de ce fait, même s’il arrive qu’une personne récite une bénédiction et avant de mettre l’aliment dans la bouche elle entend quelqu’un d’autre réciter une autre bénédiction, ou bien un Kaddich, elle ne doit pas s’interrompre pour répondre « Amen », car il est catégoriquement interdit de s’interrompre par la moindre parole entre la bénédiction et la consommation.
La personne qui s’interrompt entre la bénédiction et la consommation, a récité une bénédiction en vain.
Ce phénomène est fréquent lors de Sé’oudott de Azkarott, ou bien aussi lors des « Sé’oudott Aménim » organisées de notre époque par les dames, où chacun et chacune récite des bénédictions sur des aliments, et il arrive parfois que quelqu’un récite une bénédiction et sans avoir eu le temps de mettre l’aliment dans la bouche son voisin en récite une lui aussi, dans un tel cas il est interdit de répondre Amen jusqu’à avoir gouté l’aliment.
Lorsqu’on a gouté l’aliment et que l’on entend une bénédiction
Mais notre maitre le Rav z.ts.l précise que si une personne a au moins gouté un aliment et sans avoir le temps de l’avaler, elle entend une bénédiction ou un Kaddich récités par quelqu’un d’autre à ses côtés, cette personne ne doit pas attendre d’avaler pour répondre Amen, elle doit répondre avant d’avaler.
Cependant, il est évident que si l’aliment se trouve véritablement proche de la gorge, et que l’on ne peut pas répondre dans ces conditions, on ne doit pas répondre verbalement mais se contenter seulement de penser le « Amen ».
Réciter une bénédiction sur un Chewing Gum
A partir de tout ceci, nous apprenons également une Halacha au sujet du Chewing Gum. En effet, le Chewing Gum ne possède réellement que du goût, et de ce fait, selon une opinion Halachique, il ne faudrait pas réciter de bénédiction sur le Chewing Gum.
Mais notre maitre le Rav z.ts.l réfute cette opinion, car dès que l’aliment procure une satisfaction à la bouche, nous sommes tenus de réciter une bénédiction sur l’aliment.
En particulièrement pour le Chewing Gum qui contient des matières concrètes, comme le sucre et les autres matières de sa composition qui pénètrent le corps du consommateur, et dans de telles conditions, il est certain qu’il faut réciter la bénédiction sur sa consommation selon tous les avis.