La guerre contre l’Iran
Les jours que nous vivons actuellement ne sont pas simples, sans parler du fait que personne ne sait ce que nous apportera le lendemain.
Cependant, il semble approprié de citer une image de notre maître le Rav z.ts.l à ce sujet :
Deux couples étaient voisins.
Le mari d’un des couples était riche, et le mari de l’autre couple était pauvre.
L’épouse du riche était de nature nerveuse et elle n’était pas facile à vivre.
Elle ne manquait pas une occasion pour agresser son mari, et celui-ci en souffrait terriblement.
Un jour, après une énième dispute, le mari se leva et s’enfuit de la maison, dans l’intention de se réfugier aux Etats-Unis.
Après son départ du foyer, son épouse se mit à pleurer :
« Où est mon mari ! Où est mon mari ! Qui me le rendra ?! »
Elle regrettait son comportement et savait qu’elle ne s’était pas conduite correctement.
En parallèle, l’épouse du pauvre était une femme agréable et vertueuse, mais ils vivaient dans une grande pauvreté.
Son mari se dit :
« Je vais voyager aux Etats-Unis dans l’espoir de trouver une source de subsistance matérielle pour nourrir ma famille. »
Il prit l’autorisation de son épouse et voyagea.
Ainsi, le riche et le pauvre voyagèrent dans le même avion.
Lorsqu’ils arrivèrent aux Etats-Unis, ils descendirent dans le même hôtel.
Durant de nombreux jours, les deux épouses attendaient le retour de leurs maris respectifs avec impatience.
Environ un mois plus tard, un commerçant américain arriva, et il informa les épouses qu’il avait des lettres pour elles de la part de leurs maris.
L’épouse du riche demanda au commerçant de lui donner la lettre que lui adressait son mari, mais le commerçant lui répondit qu’il ne pouvait pas la lui donner dans l’immédiat, car il devait d’abord défaire ses bagages. Il lui demanda de revenir le lendemain. L’épouse du riche accepta de revenir plus tard.
L’épouse du pauvre vint elle aussi réclamer la lettre de son mari, et le commerçant lui répondit de manière identique, en lui demandant de revenir le lendemain.
Mais l’épouse du pauvre insista :
« S’il te plaît, fais un effort et cherche la lettre de mon mari parmi tes bagages ! »
Le commerçant lui demanda :
« Pourquoi ta voisine – en voyant qu’il m’est difficile de lui donner sa lettre – a accepté de revenir demain, alors que toi tu insistes tellement pour que je te donne ta lettre ?! »
L’épouse du pauvre lui répondit :
« Le mari de ma voisine l’a quitté à partir d’une querelle, et maintenant que tu lui as dit que son mari lui a envoyé une lettre, cela lui suffit pour l’apaiser, car elle se dit : Mon mari pense encore à moi. Mais moi, j’aime mon mari et mon mari m’aime !
Il a quitté notre foyer seulement pour trouver de quoi nourrir sa famille ! La lettre qu’il m’adresse indique de façon certaine s’il a réussi dans son entreprise ou pas.
C’est pourquoi, le simple fait qu’il m’envoie une lettre ne suffit pas pour m’apaiser, car je désire savoir ce qu’elle contient ! »
Il en est de même entre Hachem – que Son Nom soit glorifié pour l’éternité - et Son peuple Israël !
... כִּי אֵין לַה' מַעְצוֹר, לְהוֹשִׁיעַ בְּרַב אוֹ בִמְעָט. (שמואל א יד-ו)
.. car Hachem ne connait aucun obstacle, pour délivrer le petit nombre comme le grand. (Chémouel I 14-6)
Mais nous ne nous sommes pas comportés correctement, en Le mettant en colère.
C’est pourquoi, nous vivons une période difficile de « Hester Panim » (voilement de la Face Divine).
Il y a déjà des décennies que les Grands des générations nous ont quittés, et la Providence d’Hachem dans le monde n’est visible qu’à celui qui la descelle.
Mais à présent, Hachem nous réalise de très grands miracles !
... לֹא בְחַיִל, וְלֹא בְכֹחַ--כִּי אִם-בְּרוּחִי, אָמַר ה' צְבָאוֹת. (זכריה ד-ו)
Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais bien par mon esprit ! dit Hachem Dieu des armées. (Zé’harya 4-6).
Nous constatons qu’une guerre a éclaté face à l’Iran.
Pourtant, nous savions depuis de nombreuses années qu’une telle guerre provoquerait une véritable destruction pour Israël. En particulier, en ces temps où la plupart des nations du monde s’élèvent contre Israël, et malgré tout, Hachem éveille l’esprit d’autres dirigeants qui soutiennent Israël.
Lorsque les ennemis d’Israël envisagent d’éradiquer Israël ‘Hass Véchalom, Hachem déjoue leur complot, à multiples reprises consécutives, et montre qu’Il nous aime, qu’Il se soucie de nous, si l’on peut s’exprimer ainsi. Il protège et surveille.
Une telle pensée valorisante exprime de manière concrète notre lien avec le Créateur de l’univers, et nous oblige à augmenter nous aussi des signes d’amour envers Lui, à travers l’étude de la Torah et en étant davantage minutieux dans la pratique de la Halacha.
Nous ne voyons pas seulement la providence d’Hachem sur nous, mais bien plus que cela !
Même lorsque se trouvent des fauteurs au sein du peuple d’Israël, nous constatons que même vis-à-vis d’eux Hachem agit avec beaucoup de miséricorde, comme l’enseigne nos maîtres dans la Guémara Bava Métsi’a (33b) au sujet des fauteurs du peuple d’Israël, qu’aux temps messianiques, l’ensemble du peuple d’Israël – y compris ceux qui ne se seront pas comportés de manière correcte – se réjouira sans honte, car seuls les non-juifs qui auront oppressé le peuple d’Israël se couvriront de honte.
Nous devons augmenter les prières pour l’ensemble du peuple d’Israël, ceux qui vivent en Erets Israël et dans tout endroit du monde, afin qu’Hachem nous préserve de tout mal, et qu’il protège les soldats d’Israël. Qu’Il fasse tomber nos ennemis devant eux. Que l’on entende uniquement des bonnes nouvelles, des délivrances et des consolations. Amen Ken Yéhi Ratson !
---------------------------------
Le café des non-juifs
Question : Est-il permis de boire un café fait par un non-juif, comme le café servi à bord d’un avion, ou bien y a-t-il un interdit à titre d’aliment cuit par un non-juif (Bichoul Goï), ou un autre interdit ?
Réponse : Il est évident que de notre époque, en dehors d’Israël, nous trouvons très fréquemment du café commercialisé par les non-juifs, contenant des mélanges de toutes sortes d’ingrédients dans lesquels se trouvent de sérieux risques d’interdits alimentaires.
Par conséquent, il est certain qu’il n’y a pas lieu de débattre sur la Cacherout d’un café sur lequel se trouve de la crème (Cappuccino), ou dans lequel sont mélangés différents ingrédients.
Nous ne traiterons ici que d’un café ordinaire, constitué de poudre de café, de sucre et d’eau, et rien d’autre.
L’interdiction qu’il pourrait y avoir relèverait du décret de nos maîtres selon lequel, il est interdit de consommer un aliment cuit par un non-juif, comme nous l’avons développé dans les précédentes Halah’ot.
Mais nous avons déjà précisé que cet interdit ne concerne pas les choses consommables lorsqu’elles sont crues, comme des pommes par exemple.
L’interdiction ne touche que les choses inconsommables lorsqu’elles sont crues, comme des pommes de terre par exemple.
Mais sur ce point de vue, il n’y a pas lieu d’interdire la consommation du café fait par des non-juifs, car l’interdiction de consommer des aliments cuits par des non-juifs, n’existe que lorsqu’il s’agit d’un aliment que l’on ne peut pas consommer tant qu’il est cru comme des pommes de terres ou autre, qu’il est impossible de manger sans les faire cuire. Mais un légume qui est mangeable même à l’état cru et qu’il n’est pas nécessaire de faire cuire pour qu’il soit consommable, par exemple une carotte cuite, puisqu’il est possible de la manger même sans la faire cuire, il n’y a pas de décret de Bichoul Goï (aliment cuit par un non-juif) pour cette catégorie d'aliments.
Par conséquent, il est permis de boire de l’eau bouillie par un non-juif, car l’eau est tout à fait consommable même sans la faire bouillir, même lorsqu’elle est froide, et c'est pourquoi il n’y a pas d’interdit à titre d’aliment cuit par un non-juif.
Or, le café, même si différents ingrédients sont mélangés à son eau, comme la poudre du café et le sucre, malgré tout, puisque sa Béra’ha est « Chéhakol Nihya Bidvaro » - du fait qu’il est constitué d’une majorité d’eau, et nous ne récitons pas sur le café « Boré Péri Ha’èts » par rapport au café lui-même - tous les ingrédients sont donc considérés comme nuls vis-à-vis de l’eau qui constitue l’élément essentiel du café. Il n’y a donc pas à prendre en considération la poudre de café pour interdire la consommation du café à titre d’aliment cuit par un non-juif.
C’est aussi ce qui est expliqué dans les propos des Tossafot sur la Guémara ‘Avoda Zara (31b) au sujet de la bière des non-juifs qui n’est pas interdite à titre d’aliment cuit par des non-juifs, car la Béra’ha de la bière est « Chéhakol Nihya Bidvaro », et non « Boré Miné Mézonote ». L’orge mélangée au liquide est donc considérée comme nul vis-à-vis du liquide de façon intégrale, et il n’est pas concevable d’interdire le liquide constituant la bière, à titre d’aliment cuit par des non-juifs, simplement à cause de l’orge qu’il contient.
(Sauf qu’il est interdit de boire de la bière dans des festivités organisées par les non-juifs, à cause d’un autre décret, comme expliqué dans la Guémara).
Nous pouvons donc en déduire qu’il n’y a pas d’interdit à titre d’aliment cuit par les non-juifs dans le fait de boire un café fait par un non-juif. C’est ainsi que tranche notre maître le RADBAZ dans une Téchouva (réponse Halachique), et il conclut que malgré tout, il ne faut pas boire le café dans les festivités des non-juifs, car cela peut entraîner de nombreux incidents. Fin de citation.
Notre maître le Décisionnaire de la génération, le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, s’étend légèrement sur ce sujet dans son livre Chou’t Yé’havé Da’at tome 4, où il rapporte encore d’autres arguments qui autorisent et qui interdisent la chose.
Il conclut que sur le plan pratique, il n’y a pas de crainte à avoir dans le fait de boire un café fait par un non-juif vis-à-vis de l’interdit de consommer un aliment cuit par des non-juifs, mais celui qui voudrait s’imposer la ‘Houmra (rigueur) de prendre en considération l’opinion des Poskim (décisionnaires) selon lesquels il y a là un interdit à titre de cuisson d’un non-juif, cette personne est digne de la Bénédiction.
Il débat ensuite sur le fait de boire le café à bord d’un avion, car le café y est servi dans des ustensiles appartenant à des non-juifs qui ont l’usage d’y servir parfois du lait chaud, or le lait des non-juifs nous est interdit à la consommation.
Les ustensiles ont donc absorbé le goût de ce lait et interdisent donc tout ce qu’on y introduira. Selon cela, il sera donc interdit de boire le café à bord d’un avion, sauf si l’on sait explicitement que l’ustensile dans lequel le café est servi ne comporte pas le moindre risque d’interdiction, par exemple s’il s’agit d’un ustensile jetable, ou un ustensile en verre qui n’absorbe pas (comme nous l’avons déjà expliqué dans une réponse à une question concernant le fait de réserver également des ustensiles en verre différents pour les aliments viandes et les aliments laits) ou autre.
Cependant, notre maître le Rav z.ts.l cite plusieurs arguments sur lesquels – dans un cas de force majeure – il est possible de s’appuyer et s’autoriser de boire le café même dans des ustensiles en porcelaine ou autre. Tout ceci uniquement lorsqu’on ne peut pas faire autrement, mais tant que l’on a la possibilité de demander que l’on nous serve le café dans un ustensile en verre ou dans un verre jetable, il faut le faire.
En conclusion : Un café dans lequel n’est mélangé aucun ingrédient susceptible d’être un interdit alimentaire est autorisé à la consommation même s’il a été fait par un non-juif, à condition qu’il soit servi dans un ustensile en verre, ou dans un verre jetable. Dans une situation où l’on n’a pas la possibilité de se procurer un tel verre, celui qui s’autorise de boire même dans un ustensile en porcelaine ou autre, celui-ci a sur qui s’appuyer. Celui qui s’impose la ‘Houmra de ne jamais boire le café fait par un non-juif, mérite la Bénédiction.