Concernant Yom Ha’Atsmaout, voir ce lien
---------------------------------------------------
Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.3 Michna 19):
« Tout est prévu et la permission est donnée. »
Notre maître le RAMBAM explique: Tout est prévu devant Hachem qui scrute et regarde jusqu’à la fin des temps (Il sait tout ce qui doit se produire). Ensuite, le Tanna dit que l’on ne doit pas faire l’erreur de penser que puisqu’Hachem sait ce qui va se produire, l’individu serait donc soumis à ses actes de façon catégorique (et qu’il n’aurait donc pas de libre arbitre).
Il n’en est rien. En effet, la permission est donnée à l’individu pour tout acte qu’il réalisera. C’est ainsi qu’explique également Rachi (Nidda 16b): « Tous les évènements de la vie de l’homme arrivent par décret royal (Hachem), excepté la crainte d’Hachem. » Comme nous l’avons expliqué longuement à une autre occasion.
A l’époque du Gaon Rabbi Yoël SIRKISS, auteur du « Baït H’adach » et Av Beit Din de Cracovie (Pologne), l’église catholique possédait un pouvoir très important, incomparable avec celui qu’elle a aujourd’hui, et le pape régnait sur les rois et les princes qui ne pouvaient rien décider sans son consentement.
Un jour, le pape pensa que puisque des rois et des princes viennent lui rendre visite, il était donc normal qu’on lui bâtisse un splendide palais pour les recevoir.
Il convoqua donc deux membres de la curie et leur confia une lettre signée de sa main, afin qu’ils aillent de ville en ville et d’un pays à l’autre en allant trouver à chaque fois le cardinal local qui les accompagnera devant les hauts dignitaires locaux afin qu’ils contribuent financièrement à la construction du palais du pape. Les deux curés acceptèrent la mission du pape et voyagèrent d’un pays à l’autre avec beaucoup de succès dans leur entreprise. Ils échangèrent tout l’argent obtenu en billets plus légers qu’ils cachèrent dans des poches spéciales cousues à l’intérieur de leurs soutanes.
Ils arrivèrent ainsi à Cracovie vers minuit, et ils étaient fatigués de leur voyage. Ils trouvèrent toute la ville endormie, mais ils aperçurent une lumière qui brillait depuis une maison. Ils tapèrent à la porte de cette maison qui était habitée par une jeune femme veuve et pleine de grâce qui possédait un four à cuir et un restaurant ainsi qu’une sorte d’auberge ouverte à tous les voyageurs. Tout ceci constituait sa source de revenus. Ils lui demandèrent s’il y avait de la place pour eux pour la nuit.
Elle répondit: « Ma maison est faite de plusieurs chambres avec des lits et des tables. » Elle leur proposa de leur préparer leurs chambres et leurs repas d’ici une heure.
Ils lui dirent: « Il y a un fleuve non loin d’ici. Nous allons nous y laver et nous reviendrons d’ici une heure. En attendant, prépare-nous tout ce dont nous avons besoin. » Elle accepta.
Ils se rendirent au fleuve et laissèrent leurs vêtements sur la rive afin de se baigner. Ils descendirent vers le fleuve. Mais soudain, un tourbillon se produisit dans le fleuve et ils ne purent en échapper et nager jusqu’à la rive, ils se noyèrent dans le fleuve et tombèrent comme une pierre très lourde.
La femme prépara le repas et attendit longuement l’arrivée des deux curés.
Deux longues heures s’écoulèrent, mais voyant qu’ils ne revenaient pas, la femme décida de se rendre elle-même au fleuve. Elle y trouva leurs vêtements mais pas la moindre trace d’eux. Elle comprit qu’un malheur était arrivé et retourna chez elle.
Quelques jours plus tard, elle décida d’examiner les vêtements qu’elle trouvait anormalement lourds. Elle saisie une paire de ciseaux et coupa les files des coutures intérieures. Elle découvrit ainsi les poches pleines de billets qui constituaient une très grosse somme d’argent. Cette femme devint ce jour là très riche et elle creusa un trou dans le sol de sa maison pour y cacher son trésor. Elle recouvrit le trou avec les tapis de sa maison afin de garder la chose au secret.
A cette même époque, un riche commerçant qui faisait partie des élèves du Gaon auteur du Baït ‘Hadach venait de perdre sa jeune épouse. Un marieur vint le trouver pour lui proposer la jeune veuve dont nous avons parlé. Après s’être rencontré, ils se plurent mutuellement et se marièrent. Lorsque le commerçant vit toute la grande richesse de son épouse, il lui demanda d’où lui provenait une si grande richesse. Après insistance, la femme lui dévoila son secret. En entendant les propos de son épouse, le commerçant fut pris de panique. Il pensa que cet argent leur était peut-être interdit puisqu’il appartenait aux deux curés noyés. Il proposa donc à son épouse d’aller consulter son maître le Baït ‘Hadach.
Lorsqu’ils pénétrèrent chez le Rav, ils lui dirent qu’ils avaient une question importante à lui soumettre, mais cette question touchait leur intimité et de ce fait, ils demandèrent que personne ne soit présent dans la pièce hormis le Rav et eux-mêmes. Le Rav demanda à tout le monde de sortir, excepté un élève du Rav qui se trouvait là bas mais sur lequel le Rav avait dit qu’il s’agissait d’un grand érudit et qu’ils n’avaient rien à craindre de lui, ils pouvaient donc raconter leur secret et poser leur question en sa présence.
Le couple raconta toute l’histoire, et le Rav trancha qu’ils étaient autorisés à tirer profit de l’argent trouvé. Il leur ordonna de verser une partie de cet argent à la construction de synagogues et centres d’étude, ainsi qu’à la construction de Mikvaot, afin de renforcer ceux qui étudient la Torah, et de soutenir aussi les nécessiteux.
Le couple agis suivant les instructions du Rav, et ils vécurent dans la richesse et le bonheur durant plusieurs années.
Mais un jour, il se produisit une chose terrible: l’élève du Baît ‘Hadach - qui se trouvait dans la pièce lorsque le couple vint consulter le Baît ‘Hadach – s’écarta du chemin et se convertit au christianisme. Et puisqu’il était un génie, il n’eut aucune difficulté à gravir les échelons de l’étude de la religion catholique, jusqu’à accéder à un niveau très élevé de la curie. Il devint cardinal.
Lorsqu’il se souvint de l’histoire racontée en sa présence dans le bureau du Baït ‘Hadach, il décida de s’élever au-dessus des autres curés. Il diffusa une information selon laquelle il avait eut une intéressante révélation du ciel, et qu’il invite donc tous les rois et les ministres affectionnant particulièrement sa religion, à venir à un endroit précis où il leur dévoilera sa « prophétie ». Il convia également le couple ainsi que le Rav afin de faire cette révélation en leur présence.
Lorsque tout le monde arriva au grand évènement, la femme reconnut immédiatement le cardinal en tant que l’élève du Baît ‘Hadach qui était présent lors de leur entrevue. Elle compris tout de suite qu’il s’apprêtait à dévoiler le grand secret du couple, et leur causer ainsi malheur. Le femme commença à trembler et dit à son mari: « Nous sommes perdus parce que j’ai dévoilé le secret de ma richesse! »
Le Rav entendit les propos de la femme et se tourna vers elle en lui disant:
« N’ais pas peur car il est certain que par le mérite de toutes les Tsédakot que tu as fait toutes ces dernières années, il ne t’arrivera aucun mal. Attend et tu verras ta délivrance! »
Le cardinal se tenait sur l’estrade et appela à haute voix: « Le Rav des juifs est-il là? » On lui répondit: « oui ». Le cardinal demanda que le Rav monte sur l’estrade. Ensuite, il appela le couple à monter eux aussi sur l’estrade. Le Rav s’approcha du cardinal et pensa à des Noms Sacrés, puis il cria face au cardinal: « Dis! Dis! Que veux-tu dire?! » Ces mots étaient sortis de la bouche du Gaon Baît ‘Hadach et l’ange préposé à l’oubli maîtrisa le cardinal qui oublia tout ce qui s’était passé.
Ainsi, il fut grandement humilié, car il semblait qu’il avait réuni un si grand et honorable public en vain. Tout le monde s’irrita contre lui, et il fut progressivement déchut de son rang, jusqu’à être démis de ses fonction dans la honte et l’humiliation.
Le Gaon Baît ‘Hadach et le couple rentrèrent chez eux dans la joie, et poursuivirent leurs générosité et leurs bonnes actions.
Nous pouvons constater qu’il ne faut pas se fier de manière certaine à l’honnêteté et à la droiture d’un homme, car personne connait l’avenir, et personne n’est à même de garantir que la personne restera droite et honnnête jusqu’à la fin de ses jours, ou bien – à D.ieu ne plaise – qu’elle ne restera pas fidèle à ses valeurs. (tiré du livre « ‘Anaf ‘Ets Avot »).
Halacha du jour: Des bougies de cire, ou bien des décorations quelconques, fabriquées pour être vendues pour les églises, ou pour décorer leur arbre, il est permis de les acheter dans les magasins et de les utiliser pour d’autres choses, car la seule pensée idolâtre du fabriquant ne les rend pas interdits au profit.