Halacha pour jeudi 1 Kislev 5777 1 décembre 2016

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

« Traditions » inventées – L’orgue dans les synagogues

Question: Est-il possible de joindre un accompagnement musical à la synagogue ? Quelle est le Din pour une fête donnée en l’honneur de Roch ‘Hodech à la synagogue?

Réponse: Le livre Chou’t ‘Hatam Sofer (sect. additive à la section ‘Hochen Michpatt chap.192) traite de l’initiative prise par certaines synagogue de son époque (il y a environ 200 ans) d’introduire un instrument de musique de manière fixe dans la synagogue, et principalement d’y introduire l’orgue avec lequel on voulait accompagner les offices. Le Gaon ‘Hatam Sofer fut alerté par une telle idée et écrit qu’il faut l’interdire énergiquement. Même lorsqu’on voulu placer l’orgue dans la ‘Ezratt Nachim (l’espace des femmes) de la synagogue, le Gaon interdit la chose rigoureusement. (Chou’t ’Hatam Sofer vol.6 chap.86).
De même, tous les grands décisionnaires qui ont traité de ce sujet, se sont longuement étendus sur la question et interdisent rigoureusement la présence permanente d’un instrument de musique dans la synagogue pour diverses raisons.

La première de ces raisons est fondée sur le fait que les chrétiens introduisent de manière permanente un instrument de musique dans leurs églises, particulièrement l’orgue, avec lequel ils entonnent toute sorte de chants en l’honneur de leur idolâtrie.
Or, puisque les idolâtres ont instauré d’agir ainsi dans leur façon de célébrer leur culte à leur idole, même si la chose est réalisée dans une pensée qui n’est absolument pas liée à l’idolâtrie il y a malgré tout un interdit à titre des usages des non-juifs, et il est donc interdit aux juifs d’adopter un tel usage, comme il est dit : « Vous n’adopterez pas leurs usages … » (Voir Chou’t Ora’h Michpatt chap.36).
Particulièrement à cause du fait que l’on voulu instauré cela même les jours de Chabbat et de Yom Tov, où il y a un interdit supplémentaire qui est celui de jouer d’un instrument de musique.

D’autres raisons ont été citées sur cette interdiction, mais la raison dominante - et qui inclus en elle toute sorte d’instrument de musique en permanence dans une synagogue – est l’interdiction de ressembler aux réformés et aux divers innovateurs, véritables destructeurs de la religion juive, car ces gens ont tout bonnement agis de manière malhonnête.
En effet, ils commencèrent par copier les usages des non-juifs dans l’intention de leur ressembler. Ils ont introduit l’orgue dans leurs synagogues et ont tenté d’influencer leurs frères juifs à adopter leurs usages en prétextant que grâce au fait que les juifs adoptent les usages des non-juifs et leurs protocoles, les non-juifs cesseront de nous haïr, et nous feront obtenir « l’égalité des droits ».
Plus tard, il s’avéra que leurs initiatives ne servirent à rien car la haine antisémite ne fit qu’augmenter, et pire encore, de la quasi-totalité de tous ces réformés - qui vécurent il y a environ 100 ans et plus – il ne reste pas la moindre descendance juive car ils ne firent que régresser spirituellement, au point de rejeter totalement la sainteté du Chabbat, ils épousèrent des femmes non-juives, et leur souvenir s’est éteint au sein des non-juifs, sans qu’ils puissent être encore qualifiables de juifs.
C’est pour cette raison que lorsqu’on introduisit un orgue dans la grande synagogue de Paris, de nombreuses années plus tard les gens du Consistoire se réveillèrent sur la question et décidèrent de se débarrasser de cet orgue, même s’ils n’étaient pas spécialement des gens très pratiquants, ils comprirent malgré tout que la chose ne pouvait être que néfaste pour l’existence de la communauté juive, et ils acceptèrent d’écouter les recommandations des Rabbanim de Paris qui avaient interdit la chose.

Malheureusement, il en est de même de notre époque où se diffusent les actes des réformés encore et encore, et même si nous voyons clairement qu’ils ne font que se fondre dans la masse des non-juifs, malgré tout, se renouvellent derrière eux d’autres réformés (comme nos maitres nous disent dans la Guémara Sanhédrin 67a sur le verset : « La grenouille monta et recouvrit le pays d’Egypte » Il n’y avait qu’une seule grenouille, mais elle poussa un cri pour appeler ses amies qui vinrent la rejoindre), qui viennent pour entrainer le peuple d’Israël dans leurs tromperies.
Malheureusement, il existe diverses catégories de ces réformés.
Certains s’appellent « Réformés », d’autres se nomment « Conservateurs ». Mais les plus grands escrocs sont ceux sévissent particulièrement aux Etats-Unis et qui osent se qualifier « d’Orthodoxes » (mouvement Orthodoxe américain). Malgré cette appellation, ils observent véritablement des usages des premiers réformés.
Ils commencent par négliger une attitude religieuse, puis ils régressent davantage jusqu’à se défaire totalement du joug de la Royauté Divine, comme l’expérience la prouvé.
Il y a environ 40 ans, le Grand de la Génération le Gaon Rabbi Moché FEINCHTEIN z.ts.l s’était tourné vers notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l en lui demandant d’agir autant qu’il le pouvait contre le mouvement réformé, et il lui dit:
« … car si vous n’agissez pas ainsi maintenant, ils tenteront dans quelques décennies de détruire le judaïsme d’Erets Israël comme ils le font aux Etats-Unis. »

Il est de notoriété qu’ils tentent – mandatés par le Yétser Ha-Ra’ – de détourner le public, en prétextant qu’ils ont une pseudo explication du judaïsme acceptable, et les ignorants se trompent et croient qu’il y a du concret dans leurs propos. C’est pourquoi, il faut mettre en garde contre ces gens, car leurs propos sont encore plus insignifiants que la fumée, et il ne faut pas leur prêter oreille. Il faut interdire – aussi bien chez les Séfaradim que chez les Achkénazim – et mettre en garde afin de ne pas adopter le moindre de leurs usages, et il faut à fortiori maintenir avec énergie l’interdit décrété par tous nos maitres les décisionnaires des dernières générations de ne pas introduire un orgue dans nos synagogues.

Hormis cela, nous devons livrer une véritable guerre de la Torah afin de ne pas permettre des changements dans l’aspect des offices et des discours dans la synagogue.
Certains ont malheureusement pratiqué une brèche sur ce point. Ils commencent par diminuer la valeur de la Mé’hitsa (paroi séparatrice entre les hommes et les femmes) dans la synagogue, et ensuite, ils désignent une femme ou une jeune fille Bat Mitsva pour faire un discours à la synagogue devant l’assemblée.
De même pour d’autres usages similaires et pour des actes inadmissibles, qui n’ont qu’une seule et même source.
Il est inconcevable de tergiverser et de statuer le moindre aspect permissif dans ces choses là.

Un jour, un « Rav » désira rencontrer notre maitre le Rav z.ts.l.
Ce « Rav » en question avait instauré dans sa synagogue ce genre d’usages exécrables et contraires à l’esprit saint et authentique de notre Torah, en autorisant une jeune fille le jour de sa Bat Mitsva prononcer un discours le Chabbat à la synagogue devant l’assemblée, ainsi que d’autres actes similaires.
Dans un premier temps, notre maitre le Rav z.ts.l ne voulu pas le recevoir et désira le renvoyer chez lui sans même le voir, car notre maitre le Rav z.ts.l souffrait d’entendre qu’une personne appelée « Rav », qui se couronnait lui-même de différentes couronnes – comme le fait d’être expert dans les décisions Halachiques de notre maitre le Rav z.ts.l, ou bien de posséder plusieurs diplômes rabbiniques, et autre – et qui pouvait véritablement déraciner plusieurs fondements de la sainte Torah simplement parce qu’il ne discerne pas le bien du mal, il s’est complètement déconnecté de la vision de la Torah parce qu’il a sombré dans les futilités des conceptions actuelles, qui sont elles-mêmes détachées de la compréhension originelle de la sainteté de la Torah.

Concernant le fait d’introduire des instruments de musique dans une synagogue pour une quelconque nécessité et pas de manière permanente, par exemple lorsqu’on organise une soirée de Bakachott (en semaine) dans la synagogue, ou bien lorsqu’on organise une fête en l’honneur de Roch ‘Hodech, où l’on invite des Rabbanim à dire des enseignements de Torah, et où l’on entonnent des chants et glorifications à Hachem, ou bien comme le font les juifs originaires d’Egypte en organisant le « Tawa’hid » à la synagogue la veille de Roch ‘Hodech Nissan, ou bien aussi lorsqu’on organise « Sim’hatt Beit Ha-Choéva » (à ‘Hol Ha-Mo’ed Soukkot), ou toute autre manifestation similaire, dans tous ces cas l’usage répandu chez nous est d’autoriser, car cela n’entre pas dans la catégorie des « usages des non-juifs », et cela n’est pas dans le cadre de l’office quotidien.
Dans ces conditions, nous n’avons absolument pas l’usage d’interdire.
Notre maitre le Rav z.ts.l a assisté à plusieurs réjouissances organisées dans des synagogues avec des instruments de musique, avec des chants et des louanges à Hachem, et il y prononça des enseignements de Torah devant l’assemblée, lui ainsi que d’autres Grands de la Torah qui étaient avec lui.

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