Halacha pour lundi 5 Tishrei 5785 7 octobre 2024

La Halacha est dédiée :
Pour la guérison totale de Gabriel Ben Sultana (Teboul), Max Mordé'haï Ben Oraïda (Mimouni), Raoul Chaoul Ben Yéchou'a (Assouline), parmi tous les malades d'Israël

Ha-Méle’h Ha-Kadoch

« Cherchez Hachem pendant qu'il est accessible ! »
Nos maîtres enseignent (Guémara Roch Ha-Chana 18a) que les termes du verset du livre de Yécha’ya :
דִּרְשׁוּ ה', בְּהִמָּצְאוֹ; קְרָאֻהוּ, בִּהְיוֹתוֹ קָרוֹב. (ישעיה נה-ו)

Cherchez Hachem pendant qu'il est accessible ! Appelez-le tandis qu'il est proche ! (Yécha’ya 55-6), traitent de ces jours-ci, entre Roch Ha-Chana et Yom Kippour, pendant lesquels les prières sont particulièrement agréées devant Hachem, car – s’il l’on peut s’exprimer ainsi – Il est davantage présent et proche de Ses créatures.
Le Rékanati écrit (Béréchit 22) qu’il est certain que sans ces jours, le chemin vers l’acceptation des prières aurait été beaucoup plus long, car les anges accusateurs – créés à partir des fautes commises par chacun – trouvent quasiment tout le temps les prières de l’homme, et les empêchent d’être agréées devant Hachem.
Ce qui n’est pas le cas en cette période, où les prières arrivent de manière plus puissante jusqu’à Hachem, et elles sont davantage acceptées.
C’est donc grâce à ces jours que l’homme mérite de voir ses prières agréées devant Hachem.
Il faut donc prendre la plus grande responsabilité lors de chaque prière pendant ces jours (depuis Roch Ha-Chana jusqu’à Yom Kippour), afin qu’aucune d’entre elles ne soit perdue, car la moindre prière durant cette période est d’une utilité incommensurable.

Ha-Méle’h Ha-Kadoch
Il est enseigné dans la Guémara Béra’hot (12b) :
Rabba Bar ‘Hinnana Sabba dit au nom de Rav :
Durant toute l’année, nous disons dans la ‘Amida quotidienne « Ha-El Ha-Kadoch », et « Mele’h Ohev Tsedaka Oumichpatt », mais durant les 10 jours, depuis  Roch Ha-Chana jusqu’à Yom Kippour, nous disons « Ha-Méle’h Ha-Kadoch », et « Ha-Méle’h Ha-Michpatt ».
Explication : Durant toute l’année, nous terminons la 3ème bénédiction de la ‘Amida quotidienne, par les termes « Ha-El Ha-Kadoch » (« le D.ieu Saint »), ainsi que la 11ème bénédiction de la ‘Amida des jours de semaine par les termes, « Mele’h Ohev Tsedaka Oumichpat » (« le Roi qui aime la justice et le jugement »).
Mais durant les 10 jours, depuis Roch Ha-Chana jusqu’à Yom Kippour, nous modifions ces deux terminaisons par les termes « Ha-Méle’h Ha-Kadoch » (« le Roi Saint »), et « Ha-Méle’h Ha-Michpatt » (« le Roi du jugement »).
Rachi explique que durant cette période, Hachem montre sa royauté en jugeant le monde. Cela signifie que la conduite d’Hachem durant cette période est davantage celle d’un roi qui juge l’univers, et c’est pourquoi nous devons Le mentionner sous ce qualificatif dans la prière.

Si une personne prie la ‘Amida durant les 10 jours de Téchouva, et qu’elle dit par erreur « Ha-El Ha-Kadoch » et non Ha-Méle’h Ha-Kadoch », elle ne doit pas poursuivre la ‘Amida, mais la recommencer depuis le début.

De même, si au milieu de la ‘Amida ou même après l’avoir terminée, cette personne a le doute si elle a dit « Ha-El Ha-Kadoch » ou « Ha-Méle’h Ha-Kadoch », dans ce cas-là, selon l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, il faut recommencer la ‘Amida depuis le début, puisqu’il est plus que probable que cette personne a dit « Ha-El Ha-Kadoch », selon son habitude de toute l’année.
Cette règle est la même pour le cas où l’on a le doute si l’on a dit « Mele’h Ohev Tsédaka Oumichpatt » ou « Ha-Méle’h Ha-Michpatt », si le doute survient au milieu de la ‘Amida, il faudra reprendre depuis le début de la bénédiction de « Hachiva Chofetenou ». si le doute survient après avoir terminé la ‘Amida, il faudra reprendre depuis le début de la ‘Amida.

Si une personne a dit par erreur « Ha-El Ha-Kadoch », et qu’elle s’est corrigée immédiatement en disant  « Ha-Méle’h Ha-Kadoch », c'est-à-dire avant que ne s’écoule le laps de temps que l’on appelle « TO’H KEDE DIBOUR » (qui représente le temps qu’il faut pour dire « CHALOM ‘ALE’HA RABBI », environ 2 secondes), cette personne est quitte et ne doit pas recommencer la ‘Amida du début.

De même pour la bénédiction de « Hachiva Chofétenou », si une personne a dit par erreur « Mele’h Hoev Tsedaka Oumichpatt » comme toute l’année, et qu’elle s’est corrigée immédiatement en disant « Ha-Méle’h Ha-Michpatt », c'est-à-dire avant que ne s’écoule le laps de temps que l’on appelle « TO’H KEDE DIBOUR », cette personne est quitte, et ne doit pas reprendre la ‘Amida depuis le début de la bénédiction de « Hachiva Chofétenou », mais simplement poursuivre jusqu’à la fin.

Si une personne a dit par erreur « Mele’h Hoev Tsédaka Oumichpatt », mais ne s’est pas corrigée avant que ne s’écoule le temps de TO’H KEDE DIBOUR, et se rend compte de son erreur avant d’avoir terminé la ‘Amida, elle ne reprend pas du début de la ‘Amida, mais seulement depuis la bénédiction de « Hachiva Chofétenou » et poursuit jusqu’à la fin.
Mais si cette personne se rend compte de son erreur après avoir terminé la ‘Amida, c'est-à-dire après avoir dit le dernier IHYOU LERAYTSON IMRE FI, même si elle n’a pas encore reculé, cette personne doit reprendre sa ‘Amida depuis le début.

Les Achkenazim (conformément à l’opinion du RAMA dans le Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm chap.118) n’ont pas l’usage de reprendre la ‘Amida en cas d’erreur sur Ha-Méle’h Ha-Michpatt, aussi bien quand on s’en rend compte au milieu de la ‘Amida, aussi bien quand on s’en rend compte après avoir terminé la ‘Amida.
Même pour un Juif Séfaradi - qui doit reprendre la ‘Amida depuis le début même dans le cas d’une erreur sur « Ha-Méle’h Ha-Michpatt » dans le cas où il a terminé la ‘Amida, comme nous l’avons expliqué plus haut - il est bon qu’avant de reprendre sa ‘Amida du début, il émette la condition suivante :
« Si je suis réellement tenu de reprendre la ‘Amida, je prie en tant qu’obligation, mais si je ne suis pas tenu de reprendre la ‘Amida, qu’elle soit considérée comme NEDAVA (une prière offerte à Hashem) ».

« Zo’hrénou Lé-‘Haïm »
Durant les 10 jours de Téchouva, nous avons l’usage d’ajouter dans la ‘Amida les phrases « Zo’hrénou Lé-’Haïm », « Mi ‘Hamo’ha », « Ou’htov Lé-’Haïm Tovim », et « Ouvséfer ‘Haïm Béra’ha Véchalom », comme imprimé dans les rituels de prières.
En cas d’omission de ces phrases, on ne recommence pas la ‘Amida.
Si l’on a omis d’ajouter la phrase « Zo’hrénou Lé’haïm » et que l’on s’en rend compte au milieu de la bénédiction de « Chéma’ Kolénou », on est autorisé à l’incérer dans cette bénédiction avant de conclure par « Ki Ata Choméya’ Téfilatt Kol Pé, Barou’h … », car dans cette bénédiction précise, on est autorisé à exprimer des demandes personnelles, et « Zo’hrénou Lé-’Haïm » est aussi considéré comme une demande pour la personne. Par contre, si l’on a omis la phrase « Mi ‘Hamo’ha », on n’est pas autorisé à l’incérer dans la bénédiction de Chéma’ Kolénou, car cette phrase n’est qu’une glorification d’Hachem et non une demande.

8 Halachot Les plus populaires

Vaygach

Nous sommes aujourd’hui à la date du 10 Tévet, jour de jeûne public pour tout le peuple d’Israël. Vous pouvez consulter les règles relatives à un jour de jeûne ici, dans une Halacha antérieure consacrée au jeûne du 17 Ta......

Lire la Halacha

Vay’hi – La force d’une bonne parole

Commentaires rédigés pour Halacha Yomit par le Gaon Rabbi Zévadya COHEN Chlita, chef de tous les tribunaux rabbiniques de Tel Aviv Dans notre Paracha, Ya’akov Avinou rassemble ses enfants auprès de lui et les bénit avant de quitter ce monde, comme il est ......

Lire la Halacha

Des pains « ‘Halavi » (pétris avec du lait)

Il est expliqué dans la Guémara Péssa’him (36a) que nos maitres ont interdit de pétrir une pâte avec du lait, car il est à craindre que l’on ne porte pas attention à cela et que l’on en vienne à consommer ce pain avec de la via......

Lire la Halacha

La lecture de la Méguilat Esther

Toute personne – homme ou femme - a le devoir d’écouter la Méguila le jour de Pourim. Il faut la lire le soir, et la répéter le lendemain, comme il est dit dans le chapitre de Téhilim que nous lisons à Pourim : אֱלֹקי--אֶקְרָא יוֹמָם, וְלֹא תַע......

Lire la Halacha


Propos en l’honneur de Pourim, prononcés par notre maître - le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l

Il est dit dans la Méguila (après l’ordre donné par Esther à tout le peuple de jeûner durant 3 jours, et en ayant décidé de se présenter devant le roi A’hachvéroch au bout de ces 3 jours afin de l’inviter au festin qu&rs......

Lire la Halacha

« Le symbole du demi-Chékel » (année 5785)

Le demi-Chékel Dans la Paracha de Ki Tissa que nous avons relue récemment lors du Chabbat Chékalim, nous avons reçu l’ordre d’offrir « le demi Chékel » que tout Israël offrait à l’époque du Temple. Cette Mitsva ......

Lire la Halacha

Le repas de Pourim un vendredi

Le repas de Pourim la nuit La fête de Pourim diffère des autres fêtes que nous possédons, car pour toutes les fêtes, la Mitsva de se réjouir par un repas, est en vigueur aussi bien la journée que la nuit, alors que pour la fête de Pourim, le devoi......

Lire la Halacha

Chabbat Za’hor – Le discours particulier

« Souviens-toi de ce que t’as fait ‘Amalek » Le Chabbat qui précède Pourim, lors de l’ouverture du Hé’hal à la synagogue, nous sortons 2 Sifré Torah. Dans le 1er nous lirons cette année 5785 la Paracha de la semaine (T&ea......

Lire la Halacha